mardi 26 juillet 2022

MON ETE AVEC CHESTERTON: PARADOXE, HERESIES, ORTHODOXIE

Mon été avec  Gilbert K. CHESTERTON


Je n'étais pas certain de la justesse de mon choix de passer cet été avec Gilbert K. CHESTERTON.

Or voilà que dans un remarquable entretien Renaud Camus auteur stigmatisé à tort vient de me conforter dans cette décision.https://www.jesuisfrancais.blog/2022/07/24/renaud-camus-superbe-entretien-pour-lhebdomadaire-allemand-junge-freiheit-qui-ne-le-publiera-pas/

Il répond à propos du "grand remplacement" dont il fut l'initiateur que:

"Ce n’est pas la science qui a dit qu’il y avait une Grande Peste, une Guerre de Cent ans, une Guerre de Trente ans, la Révolution française, les guerres napoléoniennes, la Grande Dépression, l’occupation allemande de la moitié de l’Europe. La science, depuis qu’elle a été érigée en instance suprême de la vérité, a dépossédé l’homme de son regard, de son expérience, de son jugement, et même de son chagrin. Or, deuxième degré de la dépossession, ce n’est même pas la science elle-même qui a accompli ce tour de force, mais toute sorte de petites sciences fort peu scientifiques malgré les apparences, et infiniment serviles : la sociologie, la démographie, les statistiques, les chiffres, auxquels on peut faire dire ce que l’on veut. Le Grand Remplacement crève les yeux, et le cœur, mais les Européens s’en remettent, pour s’accorder le droit de juger de lui, à ce qui leur a le plus effrontément menti. Non seulement les sciences humaines n’ont en aucune façon annoncé aux peuples le cataclysme majeur qui se préparait, elles l’ont nié de toute leur énergie, comme elles niaient du même élan l’effondrement du système scolaire et celui de la culture, le lien entre immigration et délinquance, le désastre du paysage, l’artificialisation du monde."

Or dans mes lectures de Gilbert K. CHESTERTON auteur auquel je souhaite donc consacrer mes billets estivaux je découvre:

"les plans de l'économiste sont à chaque instant remis en question par le soldat qui meurt pour son pays, par le paysan qui laboure son champ, par le converti qui s'exerce à suivre les préceptes de sa religion ce qui ne relève pas d'une compatibilité des moyens de subsister, mais d'une vision du sens de l'existence - de ce que l'homme ressent au fond de lui-même quand il regarde à travers ces étranges fenêtres qu'on appelle des yeux, cet étrange spectacle qu'on appelle le monde." (l'homme éternel).

Nécessité de voir le monde à l'endroit, dans sa globalité, sans l'enfermer dans des schémas idéologiques.

CHESTERTON traque les hérésies et recherche l'orthodoxie et pour ce faire pourchasse la raison raisonnante qui tourne sur elle-même en refusant la soumission au réel et le goût des choses ordinaires.

Voir ce que l'on voit comme nous l'enjoint Péguy...

Nous y reviendrons donc à propos de cet auteur qui mania le paradoxe comme personne d'autre, non par jeu mais précisément pour aller plus profond dans sa recherche de la vérité.


2 commentaires:

  1. Je suis en train de lire « La dépossession » de Renaud Camus. Lecture parfois difficile du fait du style de l’auteur et de ses phrases à rallonges et incidentes, mais lecture jouissive de parce qu’il nous fait voir ce que l’on voit…

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