Dans un chapitre de orthodoxie Gilbert K. CHESTERTON nous dit qu’il veut « parler de l’occurrence objective du surnaturel ». Comment peut-on parler d’objectivité du surnaturel ? Va pour les sciences, mais le surnaturel !
Il est convenu aujourd'hui que la seule raison de croire aux miracles serait d'avoir la foi. Même les chrétiens semblent le concéder dans leur écrasante majorité.
Sujet sensible, délicat, complexe et sur lequel notre ami anglais, fidèle à sa stratégie de l’éléphant dans un magasin de porcelaine, nous apporte des réponses « cash » : " Ce qu'il y a de plus incroyable avec les miracles, c'est qu'ils arrivent"....
Il aborde le sujet sous l’angle de l’authenticité du
christianisme et plus particulièrement des miracles.
« On ne sait trop comment a surgi l’idée
extraordinaire selon laquelle les incrédules considèrent froidement et
impartialement les miracles, alors que les croyants ne les acceptent que par
rapport à un certain dogme. En réalité, c’est l’inverse. Ceux qui croient aux
miracles les acceptent (à tort ou à raison) parce qu’ils en ont reçu des
témoignages. Ceux qui n’y croient pas les nient (à tort ou à raison) parce qu’ils
ont une doctrine qui rejette les miracles ».
Gilbert K. CHESTERTON s’appuie sur la réalité des
témoignages, nombreux, de faits surnaturels et il conclue que des miracles se
produisent réellement. « J’y suis contraint par un concours de faits
concomitants : primo, les hommes qui rencontrent des elfes ou des anges ne sont
pas des mystiques ni des rêveurs morbides, mais des pêcheurs, des agriculteurs
et tous les individus à la fois frustes et prudents ; secundo, nous connaissons
tous des hommes qui témoignent de faits spiritualistes sans être pour autant
des spirites… ».
La question qu’il pose est donc de savoir s’il faut
réfuter de pareils témoignages dans la seule mesure où ils attestent de
la réalité de faits surnaturels ; pour cette unique raison. C’est
la question des miracles de Lourdes par exemple. C’est la question du récit des
apparitions de Lourdes ou de Fatima. Sous prétexte que ces témoignages rapportent
des faits extraordinaires, impossibles, anormaux, surnaturels ils ne seraient
pas crédibles !
Et Gilbert K. CHESTERTON d’affirmer (cette fois-ci à
propos des fantômes) : « si vous refusez de l’admettre, cela ne peut avoir
que deux significations : vous refusez d’admettre l’histoire du paysan sur le
fantôme soit parce qu’il s’agit d’un paysan soit parce qu’il s’agit d’une
histoire de fantômes. Autrement dit, vous niez le premier principe de la démocratie
ou bien vous affirmez le premier principe du matérialisme : l’impossibilité
abstraite du miracle. Vous avez parfaitement le droit de le faire, mais,
dans ce cas, c’est vous qui êtes le dogmatiste ».
Et si nous écoutions notre auteur et en tirions des leçons dans notre monde matérialiste et dogmatiste ?
Je conclus pour ma part une nouvelle fois, qu’il est décidément bien difficile de voir ce que l’on voit…
RépondreSupprimerCR
Lorsqu’un alcoolique voit des éléphants roses, faut-il croire à une manifestation du surnaturel ou faut-il récuser ce témoignage parce qu’il s’agit d’un alcoolique?
RépondreSupprimerCommentaire hors sujet…
SupprimerLa réponse ci dessus est de Darwin
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