vendredi 9 février 2018

C'EST LE TOUR DE NICOLAS HULOT!!!!



Et c’est au tour de Nicolas Hulot ! L’opération blanchissage continue. Jusqu’où irons-nous dans le mépris du droit de tout homme présumé innocent d'être défendu?


Notre système se donne des causes, légitimées par le haut Tribunal de la bien-pensance ; le harcèlement sexuel, l’égalité sont les dernières en vogue… Après ses mises en scènes, ou souvent en même temps…, il désigne des coupables. Il faut des coupables, et vite ! Comme la Justice est accusée, à tort et à raison, d’être lente, discréditée, inégalitaire, inféodée à d’innombrables puissances avérées et occultes, la presse instruit et juge avec ses règles propres, expéditives. Elle parvient même à convaincre certains avocats de rentrer dans son jeu pervers….Les salauds qui ont fait ça, ceux qu’on a désignés selon des critères secrets, doivent avouer et être mis au banc médiatique de l’infamie…, sans vergogne, ni précaution, ni procédures…

Dans un contexte social et politique mis sous la pression de la violence et du terrorisme, l’opinion publique suit et approuve ; elle a peur, elle a besoin de sécurité. Elle ne supporte plus les lenteurs et les complexités des procédures judiciaires. Il lui faut des certitudes… et des coupables ; illico !

L’opinion publique a toujours exercé une pression sur les procès. Mais aujourd’hui ceux qui la fabriquent et la manipulent, car elle est leur jouet, se substituent à la justice. Ils ont leurs mises en examen, leurs procédures, leurs interrogatoires, leurs réquisitoires et leurs jugements. Fillon, Hulot, Darmallin, Jonathan Daval etc…Demain ?

Et le pouvoir s’en mêle ! Madame Sciappa s’érige en juge de ce qui peut se plaider pour la défense d’un encore présumé innocent, au nom de la doxa féministe et de la lutte contre le harcèlement, sans que son premier ministre, ni le Président de la République ne la sanctionnent pour une ingérence insupportable, violant la séparation des pouvoirs, et la libre défense. Et elle n’a pas fait l’objet du seul désaveu qui vaille et qui devait se traduire par sa démission immédiate. Ce qui confirme que ce gouvernement manie l’ambiguïté dans la contradiction des mots et des actes qui constitue en réalité la mise en œuvre aux affaires du « en même temps » de la campagne électorale.
Et pour clore le tout, le Président de la République, surfant sur les transgressions meurtrières de l’attentat contre le préfet Erignac, ose dire publiquement que cet attentat ne se plaide pas ! Déniant ainsi le droit pour ses auteurs d’être défendus, même s’il évoquait une affaire déjà jugée…Comme sa ministre non démissionnée dans une affaire en début d’instruction!

Derrière ce théâtre nauséabond se préparent des lendemains inquiétants…. Le pouvoir lui aussi, bien que se gaussant par ailleurs de défendre notre état de droit, joue le jeu de cette manipulation médiatique et la cautionne dans les faits ; il la soutient. Il se nourrit de ce jeu pervers et attentatoire des libertés fondamentales les plus élémentaires. Car il est lui aussi le jouet des médias qui l’ont fait « roi » ; un drôle de roi qui est plutôt un apprenti sorcier de pacotille…

Car, pour le coup, un Président n’aurait jamais dû dire ça ! Et une ministre non plus !

Un Président et des ministres qui laissent faire, qui acceptent que des magistrats et/ou des enquêteurs distribuent les bonnes feuilles des procédures en violation du secret de l’instruction, qui acceptent et tolèrent que des journalistes, le sont-ils encore ?, se livrent à cette mise en pâture d’hommes et de femmes dont plus personne ne se préoccupe du droit d’être défendus. Inutile, ils sont coupables !

La justice est expulsée de notre système démocratique.

En même temps, sous la pression de ceux qui la méprisent, elle se laisse instrumentaliser à l’occasion d’affaires mettant en cause la liberté d’expression. Demandez à Eric Zemmour ce qu’il en est ! Ou encore aux catholiques qui ont poursuivi les femens qui avaient investi Notre Dame de Paris et auxquels la Cour de Cassation vient de répondre qu’ils n’avaient pas d’intérêt à agir parce qu’ils n’étaient pas l’Eglise Catholique alors que « ces dames » les avaient « fakés » sur leurs poitrines dénudées et provocatrices!!!

Une justice que plus généralement on veut rendre automatique et prédictive au mépris des droits du justiciable….

Tout cela a des relents qui nous rappellent de bien mauvais souvenirs. Comme l’évoquaient Maîtres Jakubowicz, Dupont-Moretti et Sureau il y a quelques jours chez F. Taddei sur Europe 1, ces mises en scène font penser au procès de Ceausescu lorsque son avocat commis d’office demandait à ce qu’il soit condamné !

Triste démocratie qui se gargarise de mots mais ne sait plus garantir et protéger la première des libertés fondamentales : le droit pour tout homme, y compris le pire des salauds, d’être défendu et de bénéficier d’un procès équitable.

2 commentaires:

  1. tourne manège, affreuse diversion pendant que des êtres humains dorment dans la rue ou migrent dans la neige au péril de leur vie

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  2. ce n'est pas un manège mais un train qui fonce , équipé pour défoncer les barrières de protection qui soutiennent notre société. tous nos acquis, nos réserves, nos revenus sont absorbé dans des mécanismes sans fond et ce train vas bientôt arrivé en gare, mais seras t'elle le terminus ?

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