mardi 9 août 2022

MON ETE AVEC CHESTERTON (5): LECON DE FEMINISME

Avant un autre billet plus construit afin de continuer de vous faire partager les découvertes que Gilbert K. CHESTERTON inspire sur notre époque et sur nous-mêmes, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre sa remarque sur un aspect saillant du féminisme naissant à son époque et dorénavant triomphant.


Apprenant qu'en Russie les hommes et les femmes s'habillaient à peu près de même il remarqua:

"Mais attention cela ne signifie pas que les hommes portent des fleurs dans les cheveux ou se baladent en ses nobles robes pontificales avec lesquelles la tradition revêtait chaque femme comme une reine. Ca veut dire que les femmes s'habillent en hommes, pas que les hommes s'habillent en femmes." (Le Puits et les bas-fonds - Le rouge rétrograde).

Quoi de plus vrai!

Ce constat ne doit-il pas nous interpeler sur l'incohérence de ce mouvement et sa revendication égalitariste !

Car enfin pourquoi les femmes ont-elles condescendu à s'habiller comme des hommes plutôt que l'inverse? En quoi est-ce pour elles une conquête que de s'être vêtues comme l'autre sexe? Ne s'agit-il pas en réalité de l'aveu d'impuissance de ce mouvement dit féministe que d'avoir donné à la femme l'apparence de celui dont elle contestait qu'il puisse lui être supérieur?

A-t-on jamais vu une revendication égalitariste se traduire par la reconnaissance dans les faits de la supériorité contestée?

Le féminisme a consisté à masculiniser la femme. Terrible échec ! Véritable aveu d'impuissance ...

Quoi de plus logique si l'on considère qu'en réalité la différence ne faisait pas l'inégalité et que l'égalité a consisté à s'identifier à celui dont la soi-disant supériorité était en procès !

Il n'est dès lors pas aberrant de voir surgir dorénavant la théorie du genre qui tend à réparer cette erreur fondamentale ...

On voit ainsi, grâce à cette remarque de simple bon sens, que l'idéologie qui a guidé toutes ces transformations procède d'un sophisme et d'un refus du réel et de la nature.

Nous y avons perdu le goût de l'élégance et de cet élément de civilisation que constituait le vêtement féminin qui loin d'abaisser la femme à un rang inférieur à l'homme en faisait resplendir la supériorité!

Les femmes y ont perdu beaucoup:

 « Le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu’elles servent leurs employeurs, mais esclaves lorsqu’elles aident leurs maris. » Gilbert Keith Chesterton Social Reform versus Birth Control, 1927

Nous y avons gagné, c'est un euphémisme!..., l'érotisme et la pornographie également déjà dénoncés par Gilbert K. CHESTERTON. Dérives qui ont à leur manière souligné une différence réduite à ce qu'il y a de plus vil dans la coexistence des sexes qui rien ni personne ne saura jamais faire disparaître ...

Sacré CHESTERTON!!!!


1 commentaire:

  1. Cher Bernard,
    Tu parles de la perte de l’élégance ; certes…
    Mais au-delà de cette indifférenciation vestimentaire anecdotique mais qui annonce effectivement la théorie du genre et la fluidité entre les sexes, ne perdons pas de vue d’autres disparitions selon moi davantage régressives : disparition des humanités, de l’élégance du style, de la littérature voire de la syntaxe ; disparition de la Musique, de l’Art dans toutes ses dimensions admirables…
    Renaud Camus parle de MHI (matière humaine indifférenciée), et de remplacisme génocidaire. La décadence de l’occident serait-elle en marche ?, et si oui quels en sont les bénéficiaires ? That is the question…
    CR

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