OCEAN VIKING et ses avatars judiciaires nous plonge au cœur de nos contradictions.
Contradictions politiques tout d'abord sur lesquelles
tout a été dit et écrit en particulier au sujet de notre Président de la
République apôtre du en même temps et de l’aporie érigée en système de
gouvernement.
Contradictions morales ensuite tant il est évident que
nous sommes pris dans la tenaille de nos grands principes, de notre "moraline" d’une
part et la réalité du sauvetage de notre quotidien et de nos familles d’autre
part.
Contradiction juridique ensuite et c'est là que je veux
en venir. Les informations viennent de nous être données, en dehors des mineurs
que l'on n'a pas pu retenir parce que le droit ne nous le permettait pas, les 189
majeurs viennent de faire l'objet d'une mise en liberté quasi-totale à la suite
d'une sorte de feu d'artifice procédural. Le tribunal judiciaire de Toulon,
l'ordre des avocats au Barreau de Toulon, la cour d'appel d’Aix-en-Provence ont
été soumis à un tsunami de cas à juger dans des délais brefs et impératifs. « La
juridiction de Toulon a été submergée d’un coup par environ 180 dossiers. C’est
un véritable fiasco, ces délais n’étant pas adaptés à un tel afflux de demandes
», souffle le Bâtonnier du Barreau varois, Sophie Caïs.[1]
Certains avocats ont pu s'en donner à cœur joie, si tant
est qu'il puisse en être ainsi alors qu'ils sont aussi des citoyens et qu'ils
savent pertinemment que la défense des droits formels de ceux pour lesquels ils
ont été commis d'office vient en contradiction avec les intérêts de leurs
familles, de leurs cités, de leurs régions, de leur nation. Mais ils ont effectué
leur travail et rien ni personne ne peut le leur reprocher ; de même que
rien ni personne ne peut reprocher aux magistrats du tribunal de Toulon comme
de la cour d'appel d’Aix-en-Provence d'avoir fini par craquer sous la pression
du nombre, du manque de moyens et de temps.
Ceci est symptomatique de ce qui nous attend dans les
mois et les années à venir. La submersion ! Chacun sait que les quelques 234
clandestins arrivés par bateau avec la complicité active des ONG deviendront
demain des milliers, dans quelques années des dizaines voire des centaines de
milliers. Le roman Le Camp des Saints
de Jean Raspail décrit ce qui nous attend.
Notre état de droit n'est pas conçu pour appréhender ce
type de situation. Nous en avons la preuve. Nous ne pourrons jamais traiter ces
demandes d’asile conformément à nos principes juridiques fondés sur la
déclaration des droits de 1789. C’est choquant, oui ! Et après….
Nécessité fait loi. Il est impossible de traiter « en droit » devant
nos juges un problème qui relève de la police des frontières. Que sera-ce
demain ?
Peut-on prétendre traiter ce type de situations en droit ?
Comment demander à des avocats d'exercer une défense qui
n'en a plus que le nom ?
Peut-on demander à des magistrats de rendre la justice
alors qu’on leur demande de faire du formalisme dans des conditions indignes et
matériellement inacceptables ?
Il est suicidaire de faire comme si ces demandes étaient
de l'ordre de celles qui ont été envisagées par nos textes de droit et nos
conventions internationales pour des cas différents qui ne relevaient pas de l’invasion.
J'en veux pour preuve d'ailleurs la récente déclaration de notre Jupiter
national qui vient de dire que notre système juridique est inadapté à de telles
situations.
Est-ce à dire qu'il convient d'organiser un simulacre de
reconnaissance de droits ? Sommes-nous condamnés à l'hypocrisie ? Ne
devons-nous pas au contraire assumer le fait que nous n'avons pas à traiter ces
demandeurs d’asile qui violent nos frontières avec la complicité
d'organisations mafieuses et d'association intellectuellement et moralement
malhonnêtes, de la même manière que le demandeur traditionnel d’asile dont nous
avions jusque-là l'habitude ? Le droit, les procédures, les juges doivent-ils
assumer la responsabilité des politiques ?
Arrêtons d’adopter des postures et de nous draper dans
notre dignité de sociétés et d’états de droit !
Il faut appeler un chat un chat. Comment qualifier autrement
cette invasion - il y a viol de nos frontières - de l’Europe par l’Afrique ?
Nous qui sommes prêts à faire la guerre à un virus
décidons-nous à voir la réalité telle qu’elle est et à faire ce qu’il serait
lâche de laisser le soin à nos enfants d’entreprendre quand il sera peut-être
trop tard !
L’OCEAN VIKING et l’erreur politique du gouvernement nous
font toucher du doigt notre impossibilité de traiter ces incidents avec nos
règles de droit, conformément à nos principes et nos valeurs.
[1] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ocean-viking-totalement-depassee-la-justice-a-libere-la-plupart-des-migrants-20221118
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