AYA NAKAMURA CHANTERAIT PIAF AUX JO: SCANDALE OUI OU NON?

Aya NAKAMURA doit chanter Edith Piaf aux JO; est-ce un scandale, oui ou non ?

Décryptons.

Remarquons tout d’abord que conformément à la doxa dominante il est impossible de contester l'artiste et son choix par le pouvoir sans être accusé de racisme, de même que de critiquer ses chansons au nom du relativisme culturel.

Dépassons ces tabous et interrogeons-nous sur le « buzz » de cette artiste et sur le choix de lui faire chanter l’hymne à l’amour d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des JO.

La question n'est pas de savoir si nous l’aimons ou nous ne l'aimons pas. Elle est celle de l'image que la France veut donner aux siens et au monde.

C'est sur ce terrain que s'est placé le Président de la République quand il a répondu à des journalistes qui l'ont interrogé à ce sujet. Pour lui Aya NAKAMURA a "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture" des Jeux olympiques de Paris. Il voit la présence de la chanteuse comme "une bonne chose". « Ces jeux et ces cérémonies doivent nous ressembler. Elle (A. NAKAMURA) participe de la culture française, de la chanson française. Les artistes choisis doivent représenter la France dans sa diversité, dans son rayonnement, dans tous ses arts et son excellence ».

À l'évidence Aya NAKAMOURA est représentative d’une partie significative de la jeunesse française. Mais il ne suffit pas d'être représentatif pour incarner avec légitimité; son succès planétaire n’infère pas que la France doive de plein droit l’ériger comme l’incarnant et la représentant à la face du monde. 

Or elle coche beaucoup de cases négatives qui sont en même temps révélatrices de notre malaise culturel et civilisationnel.

• Sa musique est indigente, réduite à un rythme aussi rudimentaire que misérabiliste.
• Sa langue est incompréhensible; nonobstant quelques spécialistes de la langue française en mal de jeunisme je ne vois rien de comparable dans ses transgressions avec celles d'un Victor Hugo, d'un Brassens ou d'un Renaud pour ne citer qu’eux, voir même de certains rappeurs. Ses abus – c’est un euphémisme ! - de la répétition sont révélateurs de sa pauvreté d’expression.
• Ses origines que l’on peut relever sans la stigmatiser, comme sa religion l'Islam.
• Sa courte vie déjà marquée par une condamnation pour violences conjugales dont on a reproché à Jordan Bardella de se faire l’écho.
• Sa vulgarité enfin. Je me suis imposé de la lecture et de l’écoute… Les thèmes les plus abordés dans ses chansons sont d’une part le couple, l’intimité, le sexe, la séduction et la rupture et d’autre part le succès, la réussite, la notoriété et l’argent. Avec quels mots ? Les propos sont charnels, sexuels, narcissiques, obscènes. Sa dernière chanson Doggy ... « Dogguiner », autrement dénommée « levrette » (oui vous avez bien lu!) a fait tomber Rachida Dati dans le piège de sa vulgarité lorsqu'elle a répondu à une critique de Gérard Larcher, Président du Sénat : " La levrette, il ne sait pas ce que c'est… ", s’est-elle amusée. "Je le respecte, il est président du Sénat. C'est une grande institution, le deuxième personnage de l'État… Mais on ne doit pas s'abaisser à ça !", a-t-elle précisé pour soutenir le futur choix des organisateurs. Affligeant. Comme quoi la trivialité est contagieuse… Chez Aya Nakamura cette « position sexuelle » de femme soumise semble être une véritable obsession ; on la retrouve déjà dans « Djadja » - l’un de ses grands succès - que notre ministre Oudéa Castera a chantonnée sans doute pour faire « jeune » même si ces paroles vont à l'encontre de la morale enseignée à ses enfants au lycée Stanislas de Paris:

Oh Djadja

Y'a pas moyen Djadja

J'suis pas ta catin Djadja genre

En Catchana baby tu dead ça

Oh Djadja

Invitée de la Boîte à questions, la pastille de Canal+, Aya Nakamura a donné les définitions exactes de quelques expressions de cette chanson. « Djadja » ? « C’est un mec comme tout le monde qui va raconter des salades sur une fille, un "djadja" c’est un menteur », explique-t-elle. « Tu dead ça » ? « Tu le fais trop bien, ce que t’as fait c’est un truc de fou », développe Aya Nakamura, qui tient son nom d’un personnage de Heroes qui sait contrôler le temps, Hiro Nakamura. Et enfin, le meilleur pour la fin, que peut bien signifier « en catchana » ? « C’est une position sexuelle dont je tairai le nom », dévoile-t-elle. Une idée ? (En fait c’est la même que Doggy ! car en plus elle n’a pas d’imagination…).

Quant à sa future interprétation de l’hymne à l’amour j’ai des craintes quand on voit comment elle a massacré la vie en rose :

 

Au prétexte que ce niveau de vulgarité frisant le néant culturel est adulé par une partie de la jeunesse française et plébiscité dans le monde faut-il donc mettre cette égérie à l’affiche des JO ?

Non et non !

Tout d’abord par ce que nous devons montrer ce dont nous sommes fiers et pas ce qui doit nous faire honte ! Et ni la couleur de peau, ni l’origine franco-malienne, ni le subjectivisme ni le relativisme culturels ne doivent nous interdire de formuler des jugements qu’impose objectivement le bon-sens.

Ensuite vis-à-vis de notre jeunesse en proie à une désinhibition de la violence et de toute morale et retenue dans les pratiques notamment sexuelles, il est contre-productif de montrer en exemple une artiste illustrant et glorifiant les errements dans lesquels elle sombre. Comment le pouvoir peut-il se tromper à ce point ? A moins que son double langage ne soit qu'une manière de nous abuser sur ses véritables intentions… Il est vrai que notre Président de la République qui invita le DJ Kiddy Smile à l’Elysée jeudi 21 juin 2018 n’en est pas à son coup d’essai en termes de déconstruction de l’image de la France.https://www.leparisien.fr/politique/macron-avec-des-danseurs-a-l-elysee-une-photo-qui-continue-a-faire-du-bruit-23-06-2018-7789650.php

Notre jeunesse a besoin de modèles à admirer et à imiter, d’exemplarité ! Et Aya Nakamura ne peut être ni un modèle ni un exemple! Osons le dire et le proclamer sans nous laisser intimider par le relativisme ambiant. C’est la responsabilité du politique de choisir les archétypes de la civilisation et pas de la décivilisation qu'il s'est enfin décidé à dénoncer.

Halte à la déconstruction!

Haro sur Aya Nakamura non pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle chante et ce qu'elle incarne !