La tragi comédie provoquée par la dissolution de l'Assemblée Nationale est à son comble. Nous vivons une étape supplémentaire du processus de décomposition à l’œuvre depuis des années comme je crois l'avoir souligné dans nombre de mes billets depuis l’ouverture de ce blog il y a près de 15 ans. Tout s’accélère brutalement, inéluctablement mais sûrement.
Les problèmes de la France semblent être devenus insurmontables sur tous les plans. La dette. La désindustrialisation. L’appauvrissement des classes moyennes. L’insécurité. La drogue. L’immigration. L’école et l’enseignement. L’impossibilité pratique pour les citoyens de base de vivre sereinement, en paix avec des familles stables. La corruption. La disparition du sens des responsabilités par exemple chez des magistrats politisés (l’influent Syndicat de la Magistrature vient d’entrer en résistance !). La dissolution du pouvoir dans des institutions sans légitimité comme le Conseil Constitutionnel, le Conseil d'Etat, les institutions et les juridictions européennes.
Cela est le résultat de la politique d’un Etat clientéliste qui vit sur le dos de la
collectivité sous perfusion de subventions et de rémunérations sans contreparties nécessairement justifiées. C'est également le fruit d’une œuvre orwellienne de subversion du langage destinée à nier la réalité pour entretenir un rêve idéologique déconnecté du réel.
Cela a enfin été travesti par le travail de sape des idées de bon sens au nom des
diktats wokistes, antiracistes, anti nationalistes de la gauche culturelle,
faussement intellectuelle et médiatique.
Après avoir dégoupillé une grenade à fragmentation dans cet univers dont il a malicieusement poursuivi le maintien en vie, Emmanuel Macron qui a objectivement échoué dans son entreprise de réduction des extrêmes et en particulier du RN, se place en recours. Il a bien pu dire au Monde ce que l'Elysée conteste à savoir "Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent…" Sa décision fut stratégique ; elle n’a pas été pas l’œuvre d’un « fou ». Elle ne fut pas démocratique puisqu’il a déjà annoncé qu’il ne quitterait pas le pouvoir s’il n’obtenait pas de majorité. Notre Néron en costume de banquier d'affaires a fait tapis avec habileté pour un boxeur acculé dans les cordes du ring dans lequel il s'est lui-même enfermé.
Face à ces enjeux, témoignant d’une extrême fébrilité, la
droite dite « républicaine » et la gauche ne savent offrir que le
spectacle de leurs trahisons, de leurs reniements et de leur esprit de boutique.
La seconde exclusivement constituée de « politichiens » (ce néologisme
inventé par le Général de Gaulle) rejoue une énième fois la fausse dramaturgie de
la peste brune. La première se divise entre ceux qui sont incapables de saisir une
opportunité historique et ceux qui rompent les amarres tout en espérant et en
attendant que d’autres les rejoindront.
Tous les partis sont dans la sidération et démunis car des problèmes financiers (les caisses des partis sont vides à la suite des européennes) et matériels (le manque cruel de papier) vont se poser à eux, sans parler de la difficulté de faire campagne en 15 jours et pour LR de se sortir de l’imbroglio juridique consécutif à la rupture provoquée par Eric Ciotti.
Ceci étant nous allons voter…
Parions que le camp d'Emmanuel Macron ne résistera pas au vote populaire. Tout laisse à penser que la future assemblée nationale
sera composée de deux grands groupes RN et Front Populaire. Il n’est pas
certain que l’un des deux aura la majorité absolue. Et quand bien même cette
majorité serait-elle atteinte par le RN le gouvernement nommé ne pourra pas
agir face à la ligue de la rue, des joueurs de foot, des artistes, des
syndicats, des magistrats, des agitateurs trotskistes, de la commission
européenne, du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat, des cadres de l’Etat,
et de l’Elysée occupé par Emmanuel Macron accompagné de son secrétaire général
dont le rôle est central en cohabitation. Ce dernier saisira toutes les
occasions de se décharger sur les autres de la ruine de la France et poursuivra
le transfert du pouvoir au profit de la communauté européenne, ce qui est son
seul projet conformément à la feuille de route qu’il a reçue de ceux qui l’ont
porté au pouvoir. A cet égard nous avons perdu de vue que le parlement qui
vient d’être élu reste majoritairement favorable à la politique du Président. Le piège est tendu.
Il y a à mon avis un autre facteur à prendre en compte. Ils ont peur. Et
ils ont raison… Ils savent à la fois que la situation est obérée de manière
irréversible et que le processus politique en cours nous conduit vers un
affrontement violent. Henri Guaino l’a parfaitement analysé et développé
faisant référence aux travaux de René Girard ; il explique que toute
société trop divisée finit par tenter de reconstituer son unité dans la
violence. Toutes les conditions sont réunies.
La France d’en bas va en découdre avec la France d’en
haut. Tout ce que Christophe Guilluy a analysé et décrit va se catalyser dans cet
affrontement exacerbé par ces élections anticipées.
La solution ne pourra plus être institutionnelle.
Sur ce terrain Jean Luc Mélenchon qui joue la carte de l’affrontement
révolutionnaire depuis bien longtemps, est comme un poisson dans l’eau. Il a
habilement décidé d’attendre son heure pour relancer le processus
révolutionnaire qu’il a choisi, même s’il pourrait être trahi par sa volonté
hégémonique d’éliminer ceux qui osent s’opposer à lui.
Dans ce contexte personne ne peut prédire la tournure à
venir des événements et le visage que prendra l’affrontement, ni en prédire le calendrier.
En attendant il faut tout faire pour que l’indignité et
la honte du Front Populaire éclatent, pour que les Français ne soient pas dupes
de l’incapacité politique du centre paralysé par le « en même temps »
macronien et du jeu cynique et stratégique du Président, pour que l’union de la
droite se fasse lors du premier puis du deuxième tour des élections législatives afin
que le camp de la Nation ait les moyens de gouverner et ne mène pas une
politique irréaliste et suicidaire sur le plan économique.
Il convient aussi, avec lucidité et courage, de se préparer
au gros temps que nous allons traverser sachant qu’une fois que le processus
violent sera enclenché les donneurs de leçon s’évanouiront dans le paysage agité par la fièvre populaire.
Nous pouvons enfin nous confier à la Providence en
espérant que la situation se rétablisse grâce à je ne sais quel miracle….
Voilà pour conclure une dissolution dévastatrice qui va se retourner contre les fameux premiers de cordée et dont il faut espérer que le peuple et la France ne subissent pas les effets irrémédiables.
L’histoire s’écrit sous nos yeux. Nous en sommes et en serons nécessairement les acteurs !
Analyse parfaitement complète de la situation
RépondreSupprimerTous est dit des fautifs et des conséquences possibles
Nous assistons ,sans pouvoir peut être agir contre,à la disparition de la France et au nivellement par le bas des valeurs que nos anciens nous avaient transmises
Peuple de droite réveillons nous! Aux urnes citoyens! Et s’il le faut dans la rue!
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