Le premier billet de ce blog fut écrit il y a 13 ans.
Je n'avais pas encore pris cette retraite active qui me permet de travailler pour le plaisir. Je n'étais pas encore retourné à la faculté pour suivre mon master de droit de la vigne et du vin. Mes enfants venaient de se marier. Mes petits enfants n'étaient pas encore nés. Ma maman était encore de ce monde. Nicolas Sarkozy était président de la République. SS Benoit XVI était le Pape de l’Eglise Catholique. Certains d'entre vous ne me lisaient pas encore. D'autres nous ont quittés.
Le temps a passé.
Au coin de la cheminée de cette maison de campagne toute
proche de la merveilleuse chapelle dont vous admirez l'architecture à chaque
fois que vous recevez la notification d'un nouveau billet sur ce blog, j'étais animé
d’une intuition. Il me fallait essayer d'apporter une contribution originale au
débat, dans le cadre d'un réseau amical et professionnel qui n'est malheureusement plus le canal accepté de l'échange des idées en matière politique, culturelle ou religieuse.
Je me sentais aussi motivé par la situation déjà inquiétante de la France.
Voici comment je concluais ce premier billet :
« ... je suis animé par une intuition qui s'est
imposée à moi ces derniers temps. Notre crise est profonde ; ce n'est pas
nouveau. Les évolutions morales et politiques de ces dernières années en sont
la manifestation. Mais trois séries de faits nouveaux vont accélérer les
événements. Il y a tout d'abord un décalage considérable-une vraie rupture
intellectuelle, sociale et morale- entre les cercles politiques et médiatiques
d'une part et le "pays réel" qui sait, qui sent, qui vit, qui
souffre, qui comprend…et à qui "on ne la fera plus", très vite. Il y
a d'autre part cette crise financière et économique qui va provoquer
l'effondrement du système actuel et le remettre en question dans ses fondations
économiques mais aussi philosophiques, éthiques et morales. Rien ne sera plus
comme avant. Enfin, il y a cette certitude que nous ne pouvons plus continuer à
vivre comme des propriétaires abusifs de la terre et de ses ressources, et plus
généralement de notre vie. L'écologie nous appartient à tous ; elle est une
condition de survie pour la génération à venir qui aura les moyens de tout
faire, tout inventer, tout transformer, tout s'approprier et ...de tout détruire
! Tout va aller très vite ; beaucoup plus vite que nous ne le croyons. Les
révolutions peuvent se subir. Elles peuvent aussi être conduites, influées,
déterminées. Le formidable outil de l'internet et les possibilités de
communication qu'il nous offre est une occasion inespérée de prendre notre
destin en main ! »
Le tableau est toujours le même, en pire.
Les faits ne m'ont malheureusement pas donné tort.
François Hollande est passé par là. Emmanuel Macron aussi, le déconstructeur qui aura abîmé la France, les français et nos institutions sans se contenter d'être un Président en dessous de tout comme son prédécesseur immédiat.
Le monde a continué de se transformer. En quelques années l'univers géopolitique a mué.
La France connait une crise dont la gravité n’a d’égale que
l'incurie de sa classe politique.
La « doxa » domine toujours les médias mainstream.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je vais continuer, tant bien que mal, déjà étonné d’avoir
tenu mon rythme hebdomadaire pendant 13 années ; 759 articles ont été
publiés.
Merci à vous de me lire.
Puissiez-vous commenter un peu plus et faire évoluer ce blog
pour qu’il devienne un lieu de débat.
Puissiez-vous m’aider à en développer le public fidèle mais
restreint ; 300 lectures par semaine.
Ne perdons pas de vue que les lieux d'échanges rigoureux
d'idées sont essentiels en une période de désinformation et de bruit médiatique
au mépris de la réflexion, de l’analyse et de l’exigence intellectuelle.
Je continuerai d’éviter le dogmatisme sans renoncer à demeurer
« un chercheur de vérité » - car je maintiens que la recherche de la vérité ne revient pas à imposer son point de vue!- alors que comme le martela Alexandre Soljenitsyne
le mensonge est ce que nous devons combattre en priorité. Le mensonge fait route commune avec la violence. Dans son discours intitulé « Le Cri », écrit à l’occasion de
son obtention du prix Nobel de littérature, en 1970, il notait : « On nous
dira : que peut la littérature contre la ruée sauvage de la violence ? Mais
n’oublions pas que la violence ne vit pas seule, qu’elle est incapable de vivre
seule : elle est intimement associée, par le plus étroit des liens naturels, au
mensonge. La violence trouve son seul refuge dans le mensonge, et le mensonge
son seul soutien dans la violence. Toute personne qui a choisi la violence
comme moyen doit inexorablement choisir le mensonge comme règle. »
Semper idem puisque ... : « La vérité vous rendra libre » (Jn 8, 32)!
Treize ans de lecture attentive de vos commentaires toujours empreints d'une grande culture et d'une sage réflexion. Continuez s'il vous plaît. AT
RépondreSupprimerDéjà qqes années que je vous suis avec intérêt et aussi peu de lecteurs que vous (pour lutter depuis 2006 contre les PV abusifs du racket routier). Je vais donc de ce pas partager votre page sur FesseBouc et sur mon site (je n'y avais pas pensé tout seul... ;-( Et j'espère que nous entrerons en contact rapidement puisque je suis désormais totalement conscient de la nécessité de soutenir toutes les initiatives résistantes, y compris quand elles ont des sujets/analyses/procédures que nous ne partageons pas forcément à 100%... Hélas, #LaBoétie1548 et sa célèbre #ServitudeVolontaire ne nous laisse pas beaucoup d'espoirs de réveiller beacoup de #ServoLavés... Merci pour tout, et à bientôt. D.B.
RépondreSupprimeret pour info, le lien vers votre ancien blog est cassé... ;)
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