Que penser à la suite de la mort de Jean Marie Le Pen ? Plusieurs libres réflexions me semblent s’imposer après que l’on ait pris le soin de relever que les décérébrés qui ont fêté sa mort ont été les jouets inconscients des révolutionnaires de l’extrême gauche qui dans leur logique de violence assumée et de duplicité qui n’a d’égale que la taqiyya islamiste, sont seuls à pouvoir faire piétiner un mort non encore enseveli.
Un échec.
Jean Marie Le Pen a politiquement échoué. Bien qu’ayant identifié les maux qui pesaient sur le destin et l’avenir de la France, il s’est avéré incapable de rien faire pour les réduire. Certes a-t-il diagnostiqué et vu avant tout le monde ce qui adviendrait. Or un homme politique a pour vocation l’action et l’exercice du pouvoir. Son combat fut stérile.
Pire, pas ses déclarations irresponsables et réitérées il a sciemment nui à la cause qu’il défendait. Par ces excès il a même ghettoïsé la politique nationale susceptible de relever le pays. D’abord sur l’immigration ne serait-ce qu’au regard du fait qu’à cause de la diabolisation qu’il provoqua à son égard, la politique nécessaire a été abandonnée par tous les partis dits de gouvernement, à commencer par la droite républicaine alors qu’en 1990 elle soutenait le programme actuel du RN. Il en a été de même en matière sécuritaire et de justice comme pour la politique familiale qui a été abandonnée dans tous ses aspects et ses fondamentaux, y compris dans le programme du FN puis du RN.
L’échec est donc patent. Et il n’est pas étranger au fait
qu’il soit aujourd’hui impossible de mettre en œuvre la politique que les Français
attendent puisqu’ils en sont privés par le front républicain qui comme je viens
de le souligner ne s’est pas contenté d’exclure le RN mais a frappé d’exclusion
les fondamentaux de la politique dont le pays a un urgent besoin.
Certes Jean-Marie Le Pen n’est-il pas responsale de tout car il était tributaire du piège mitterrandien qui avait permis son succès médiatique, mais il a provoqué cette inquiétante et regrettable corrélation à l’origine de
ce double emprisonnement.
Un anticommunisme lucide et assumé.
Jean-Marie Le Pen s’est illustré par sa capacité à dénoncer le communisme comme aucun homme politique n’osa le faire dans les années 70-80. Rappelons-nous sa première « heure de vérité » avec cette mémorable minute de silence à toutes les victimes du communisme pendant que ce pauvre Albert du Roy tentait de continuer de poser ses questions ; mais aussi sa diatribe contre André Lajoinie qui reste pour moi une anthologie de la diatribe politique.https://urlz.fr/tJSr (de la minute 10 à la minute 15).
Hommage lui soit donc rendu au regard de la prudence de
tous les autres homme politiques pour ne pas qualifier autrement l’attitude complaisante de ces
derniers à l’égard de la peste rouge.
Ceci explique qu’il ait été catalogué comme adversaire du
« progrès » dont le communisme est parvenu à demeurer l’avant-garde
morale et politique en faisant taire les critiques dont Jean-Marie Le Pen s’était
fait le chantre.
L’antisémitisme.
Jean-Marie Le Pen a tenu des propos qui lui ont valu les
condamnations pénales que l’on sait. Cependant, force est de constater qu’il n’a
jamais prôné ni soutenu un programme politique antisémite ni appelé de quelque
manière que ce soit à sa conduite. Son programme politique ne fut été inspiré
par le nazisme. N’ayant jamais exercé le pouvoir il n’a donc jamais conduit de politique
antisémite.
Il reste que ses propos témoignaient de son antisémitisme,
sauf à préciser que même si cela ne le justifie pas, cet antisémitisme était
politique et non pas biologique. Je renvoie à cet égard à l’excellente analyse
parue dans les colonnes du Figaro.https://urlz.fr/tJSp Il n’en est pas de même de l’antisémitisme musulman
dont nous subissons actuellement les conséquences.
L’héritage.
Je n’entends pas évoquer le jugement de l’histoire auquel
a renvoyé le Président de la République à qui Marine Le Pen a déjà répondu qu’il
ferait bien de s’inquiéter du sien qui serait sans doute plus sévère que celui
de son père dans la mesure où il aura exercé la pouvoir avec les résultats que
l’on sait. Non je veux simplement penser à l’avenir du camp dit national et
souverainiste et à celui de la France.
Il ne fait aucun doute que sur le plan économique nos
futurs gouvernants n’auront pas d’autre choix que de détricoter le monstre
étatiste que 50 années de pouvoir social-libéral ont construit. Pour le reste
la grande question sera de savoir comment la France abordera le nécessaire
retour à une politique fertile des Nations exercée en vue du bien objectif des peuples
dans un monde transformé dont la mutation est en cours sous nos yeux.
Quel seront les rôles du RN et de Marine Le Pen ? Personne ne peut le dire tant les aléas semblent nombreux. Je vais toutefois vous faire la confidence d’une intuition très personnelle. Les programmes seront oubliés. Par gros temps seuls les hommes comptent. N’attendons-nous d’ailleurs pas tous cet homme providentiel capable de nous sortir de là ? Or j’ai parcouru la première interview que Marine Le Pen vient de donner après le décès de son père. On y découvre le nœud gordien par lequel elle était liée et comment elle le trancha, dans quel état d’esprit. Cette femme a eu à prendre des décisions qui témoignent de son caractère, de son tempérament, de son courage et de sa lucidité.
A l'égard de cette succession douloureuse Gabrielle Cluzel rapporte très justement les propos du défunt: Au journaliste d’une chaîne publique qui lui demandait, il y a dix ans, sa réaction si d’aventure sa fille gagnait la présidentielle, il avait répondu : « Je dirai comme le vieillard Siméon, Et nunc dimittis. » Son interlocuteur, qui ne devait pas connaître le Cantique de Siméon, était resté coi, comme s’il avait parlé chinois. Jean-Marie Le Pen n’a pas vu sa fille accéder à la magistrature suprême, mais assez pour être convaincu, comme il l’a confié lors de l’un des ses derniers entretiens au Point, qu’elle le serait un jour et donc tirer sa révérence : « Et maintenant, je peux m’en aller. »https://urlz.fr/tJSL
Nul doute que la vie politique de Marine Le Pen - qui dorénavant évoque "papa" et non plus Le Pen … - ne sera plus la même maintenant que le père est mort. L’avenir nous le dira très vite.
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