Trèbes hante nos esprits et nos cœurs. La France
célèbre un authentique héros en même temps qu’elle s’interroge sur l’attitude à
adopter face à une partie d’entre elle qui partage la funeste cause du djihadisme.
Face à un illuminé qui se suicidait pour tuer
aveuglément au nom d’Allah, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, récemment
converti au Catholicisme, a opposé le courage d’un militaire de haut rang et le
message du Christ « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour
ses amis. » (Jn 15, 13).
Deux vies données face à face ; une par
haine ; l’autre par amour !
Louis de Bourbon a trouvé les mots justes
face à cet événement dramatique :
« Que
son sacrifice nous montre l’exemple à suivre : celui de la Civilisation et non
de la barbarie, celui de la générosité et non de la haine, celui de la grandeur
et non de la bassesse, celui de l’apostolat et non de la démission, celui du
courage et non de l’abandon. »[1]
Car cet héroïsme a un sens. Il est la seule
réponse à la haine prosélyte et destructrice des djihadistes; il est à la
hauteur du défi sacrificiel qui nous est lancé !
Honneur à ce militaire d’exception dont nous
célébrons à juste titre l’héroïsme et la mémoire.
Notre célébration met en exergue l’honneur de
notre Armée, de tous nos militaires, témoins de la grandeur de l’homme capable
d’oublier sa propre personne pour se sacrifier au service de sa patrie et des
siens. Un sacrifice dont nous n’avons plus ni le goût ni le sens. Un sens qui
fit que Charles Péguy troqua sa plume d’écrivain pour la tenue de combat et la
mort; la tenue de l’honneur.
Face à la haine du djihadisme on ne peut
opposer que l’amour infini pour qui la mort n’est pas désirée mais acceptée.
Telle est la différence fondamentale. Opposer
la mort acceptée à la mort désirée pour tuer! Se faire martyre au lieu d'accepter le martyre à l'image du bienheureux Père Maximilien Kolbe.
Voilà la vérité de Trèbes proclamée par
l’exemple du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame !
A côté de cela « la ritournelle soufflée par les pôles de l'islamisme mondial qui
distillent l'idée selon laquelle toute critique de l'islam serait une attaque
contre les musulmans »[2] est dérisoire et affligeante. La célébration
de nos victimes et de notre héros doit nous faire entrer dans la dimension
civilisationnelle du combat mené contre nous. Notre seule arme est la force
puisée dans l’amour, non pas de nos idéaux républicains et libertaires, mais
dans l’amour des nôtres, de notre Nation, de notre Patrie et de Dieu.
C’est le seul discours qui désarmera ces fous
d’Allah !
Semper idem !
[1] https://www.facebook.com/louisxxdefrance/posts/907318016114160
[2] http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/03/23/31002-20180323ARTFIG00319-alexandre-del-valle-l-islamiquement-correct-fait-le-jeu-des-terroristes.php »
"Face à la haine du djihadisme on ne peut opposer que l’amour infini pour qui la mort n’est pas désirée mais acceptée".
RépondreSupprimerOn ne peut évidemment qu'admirer cette formulation du devoir que tout officier se doit de remplir face à la barbarie.
En termes plus "prosaïques" et en tout cas plus opératoires, je dirais qu'il revient à l'officier d'"opposer à la violence déchaînée, la force maîtrisée". Cette formule est la clé de voûte de la formation éthique et déontologique de l'officier français dispensée aux écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan.
Ainsi le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a-t-il choisi, en toute connaissance de cause, d'opposer son honneur et sa force d'âme à cette incarnation du nihilisme épouvantable qui nous menace tous.
Arnaud Beltrame a donné sa vie pour qu'un autre vive...
Quelle admirable leçon !
CR