Étonnante conjonction entre
Jacques Julliard et Marion Maréchal ! L’un et l’autre affirment, le
premier dans son livre « Allons-nous
sortir de l’histoire ? », et la seconde dans son interview donnée à
valeurs actuelles « Je ne veux pas que mon pays sorte de l’histoire
! », que la vocation de la France est d’être universelle.
Marion Maréchal de son côté
prend ses distances avec le populisme sans pour autant renoncer à son
attachement à la Nation. Tellement vrai que sa tante vient immédiatement
après cette interview de réaffirmer son attachement à la défense des peuples et au populisme…
Jacques Julliard écrit que «
l’universalisme a besoin d’une patrie. Il appartient à la France, dans le
concert des nations, d’être cette patrie ». Vocation d’une Nation affranchie de
tout nationalisme et de tout populisme….
Marion Maréchal tente de
développer pour sa part une analyse qui se fonde sur les doctrines du conservatisme
plutôt que sur celles du populisme et du nationalisme.
N’y a-t-il pas là un
recoupement particulièrement intéressant entre les analyses d'un analyste fin et libre et une femme politique apparemment promise à un grand avenir qui tente de se forger un positionnement au-dessus des clivages actuels dont il faut seulement espérer qu'avec le temps elle sera capable des les incarner?
Je le pense.
Jacques Julliard nous rappelle la perspective historique de l’évolution du siècle passé qui est sorti,
sans que nous ne le réalisions encore vraiment et sans que nous n’en mesurions
toutes les conséquences, de sa bipolarisation entre les États-Unis et le monde
communiste avec l'effondrement de ce dernier. Ce communisme qui s’est disloqué du jour au lendemain sans qu’aucun
observateur ne l’ait véritablement prédit ou attendu aussi vite et en tous les
cas avec une pareille facilité.
Il ne fait aucun doute que
la construction européenne actuelle, que Jacques Julliard et Marion
Maréchal critiquent autant l'un que l'autre, s’effondrera un jour d’elle-même, toute seule, comme l’empire
communiste. Une telle construction ne peut pas résister au temps. L’histoire,
dont il s’agit de ne pas sortir..., démontre que tous ces "machins" imaginés par les
hommes de manière conjoncturelle et artificielle ne résistent pas au temps. A
cet égard les confirmations en forme de révélations de Philippe de Villiers dans son dernier livre vont
dans le même sens.
Voilà pourquoi fidèle à sa
vocation éternelle de patrie de l’universel la France a-t-elle un rôle majeur à
jouer. Gageons que les années à venir nous offriront des occasions d’illustrer ces
analyses.
L’avenir, si l’on veut qu’il
ne se traduise pas par notre sortie de l’histoire, ne passera ni par le
progressisme auquel manque la fondation d’une civilisation dont Emmanuel
reconnait lui-même la nécessité tout en affirmant de manière contradictoire qu'il n'y a pas une culture française…, ni par le populisme dont Marion Maréchal
rappelle à juste titre qu’il « est moins un programme qu’un style », un style simpliste...,
ni par le nationalisme qui donne à la Nation un rôle idéologique dangereux.
Cet avenir ne pourra résulter que d'une
politique de la puissance dégagée de sa réduction au tout économique ; par
un retour de la politique à travers la grande porte, celle de l’histoire… Et le
risque qui menace cet avenir est grand car il s’agit ni plus ni moins comme l’écrit Jacques Julliard
que de tenter de ressaisir l’identité de la France sans que cela se fasse au
détriment de sa vocation internationale… et comme l’écrit Marion Maréchal que de se
départir du règne du rationalisme intégral dénoncé par Burke dont l’une des
icônes pourrait être le si brillant Gérald Darmanin pour qui la France n’est qu’une
idée…
Et pendant ce temps, pour la
petite histoire, notre Président progressiste peaufine son catalogue de mesures
et de mesurettes, qui le conduiront du « en même temps » au grand
écart…, pour essayer de survivre au défi qu’il s’est lancé en laissant se
développer la crise des GJ !....
Semper idem…
Le fait que les idéees saines, les références vraies, les valeurs sûres soient partagées par des personnes venant de différents horizons témoigne selon moi de leur validité intrinsèque.
RépondreSupprimerCR
La solidité des USA vient à l'encontre de la prévision d'effondrement naturel de l'Europe. Mais il est vrai que les USA ont développé une Nation ce que nos politiciens ne veulent pas... C'est vrai que ça limiterait les postes étatiques, et la soupe y est bonne
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