La prise de
distance par rapport aux événements révèle la vanité du monde et sa
diabolisation. Le long jeûne que les circonstances m’ont imposé me conduit
ainsi naturellement à une certaine forme de radicalité qui s’est nourrie de la
longue méditation du dernier livre du Cardinal Sarah.
Puisque l’on
parle toujours des gilets jaunes j’ai trouvé de manière assez improbable dans
ce livre "religieux" une explication de ce phénomène social et
politique auquel nous sommes confrontés et que nous ne parvenons pas à résoudre
quelles que soient les réformes circonstancielles mises en œuvre.
« Dans le
siècle des lumières, il est admis que la justice ne peut se réaliser sans
l’égalité entre les hommes. Pourtant, nous savons que cet état est impossible.
Au siècle dernier, la recherche de l’égalité conduisait à la tragédie du
communisme et du marxisme, qui voulait construire le paradis sur cette terre. A
contrario, il faut considérer avec attention les politiques de lutte contre les
inégalités sociales. La promesse de l’égalité est souvent un étendard brandi
par les puissances financières les plus égoïstes. Elles ont besoin de maintenir
cette illusion pour que les peuples ne se révoltent pas… ».
Jusqu’à ce
que les peuples se révoltent… car ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes
que « le projet qui consiste à exclure la régulation du marché par la vertu
de justice revient à livrer l’homme au mécanisme carnassier de la concurrence
et du profit mondialisé ».
Commentant
une encyclique de Benoît XVI le Cardinal Sarah ajoute, soulignant le trait : «
il nous faut repenser l’essence même de la relation économique. Celle-ci ne se
réduit pas à une relation marchande. Elle doit devenir au sens propre une
relation juste, entre hommes justes. La relation économique doit donc être essentiellement
à la fois marchande et ouverte à la gratuité ».
Il y a un
lien très étroit entre la justice et la charité. La première est intrinsèque à
la seconde. Elle en est inséparable. C'est capital!
Pour le
Cardinal Sarah les discours humanistes sont des oripeaux mensongers qui ne
cherchent au fond qu’à entretenir l'illusion de la recherche artificielle et
mensongère de l’égalité sur le plan social et politique en éliminant toute
dimension relevant de l’ordre de la charité et donc toute notion de gratuité.
Il y a un lien fondamental entre le mercantilisme qui est au cœur du
capitalisme et notre consumérisme maladif produit de ce que le Cardinal Sarah
identifie comme « notre barbarie matérialiste » ….
Le combat
moderne est celui de l’homme amoral -produit de la civilisation du chaos des
désirs- face à l’homme chrétien.
Partout où
Dieu n’est pas : c’est l’enfer ! L’enfer dont le Cardinal Sarah nous
rappelle qu’il n’est rien d’autre que la privation de Dieu… ; c’est-à-dire
justement ce que vous recherchons de manière collective….
Il faut
appeler les choses par leur nom et cesser de vouloir composer en ne nommant pas
les réalités en vérité…
Le rapport
avec les « GJ » ?
Ne le
voyez-vous pas ? Il me semble pourtant évident à la condition de n’avoir
peur ni de la radicalité ni de la vérité ni de la dimension spirituelle de
l'homme….
Ce mouvement
est une réaction aux effets de l’impérialisme libertarien et capitaliste et aux
mensonges sur l’ordre humain qui le sous-tendent !
La promesse
de l’égalité est un mensonge.
Le tout
économique et son matérialisme nient la gratuité nécessaire dans la relation
sociale qui ne se reconnait qu’à travers la charité; celle-ci est liée à la
reconnaissance de notre nature spirituelle en tant qu’enfants de Dieu. Il faut
accepter de revenir à la source... L'ordre de la charité est fondamental,
premier. Nous devons sortir de cette vision qui se nourrit du mensonge d'un
paradis sur terre dont vivons les ravages.
L’enfer
n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?
Le temps est
venu du choix, de la clarification, de l’identification et de la
radicalité ! Il faut revenir aux fondamentaux ! Appeler les choses
par leur nom et ne plus avoir peur de cette œuvre salvatrice et urgente…Faute
de quoi nous allons nous dissoudre, nous perdre, et perdre ceux qui attendent
des réponses en vérité sur ce qu’on leur impose collectivement.
Nous avons
peur de ce que nous sommes et de ce à quoi nous sommes appelés. Peur de la
lumière et de la grande clarification sur le sens de la civilisation et de tout
ce qui en découle, à commencer par les mensonges des idéologies des lumières
dont nous ne voulons pas admettre le caractère diabolique parce que
mensonger...
Semper
idem !
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