dimanche 12 mai 2019

LA RADICALITE ET LA PEUR...


La prise de distance par rapport aux événements révèle la vanité du monde et sa diabolisation. Le long jeûne que les circonstances m’ont imposé me conduit ainsi naturellement à une certaine forme de radicalité qui s’est nourrie de la longue méditation du dernier livre du Cardinal Sarah.

Puisque l’on parle toujours des gilets jaunes j’ai trouvé de manière assez improbable dans ce livre "religieux" une explication de ce phénomène social et politique auquel nous sommes confrontés et que nous ne parvenons pas à résoudre quelles que soient les réformes circonstancielles mises en œuvre.

« Dans le siècle des lumières, il est admis que la justice ne peut se réaliser sans l’égalité entre les hommes. Pourtant, nous savons que cet état est impossible. Au siècle dernier, la recherche de l’égalité conduisait à la tragédie du communisme et du marxisme, qui voulait construire le paradis sur cette terre. A contrario, il faut considérer avec attention les politiques de lutte contre les inégalités sociales. La promesse de l’égalité est souvent un étendard brandi par les puissances financières les plus égoïstes. Elles ont besoin de maintenir cette illusion pour que les peuples ne se révoltent pas… ».

Jusqu’à ce que les peuples se révoltent… car ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes que « le projet qui consiste à exclure la régulation du marché par la vertu de justice revient à livrer l’homme au mécanisme carnassier de la concurrence et du profit mondialisé ».

Commentant une encyclique de Benoît XVI le Cardinal Sarah ajoute, soulignant le trait : « il nous faut repenser l’essence même de la relation économique. Celle-ci ne se réduit pas à une relation marchande. Elle doit devenir au sens propre une relation juste, entre hommes justes. La relation économique doit donc être essentiellement à la fois marchande et ouverte à la gratuité ».

Il y a un lien très étroit entre la justice et la charité. La première est intrinsèque à la seconde. Elle en est inséparable. C'est capital!

Pour le Cardinal Sarah les discours humanistes sont des oripeaux mensongers qui ne cherchent au fond qu’à entretenir l'illusion de la recherche artificielle et mensongère de l’égalité sur le plan social et politique en éliminant toute dimension relevant de l’ordre de la charité et donc toute notion de gratuité. Il y a un lien fondamental entre le mercantilisme qui est au cœur du capitalisme et notre consumérisme maladif produit de ce que le Cardinal Sarah identifie comme « notre barbarie matérialiste » ….

Le combat moderne est celui de l’homme amoral -produit de la civilisation du chaos des désirs- face à l’homme chrétien.

Partout où Dieu n’est pas : c’est l’enfer ! L’enfer dont le Cardinal Sarah nous rappelle qu’il n’est rien d’autre que la privation de Dieu… ; c’est-à-dire justement ce que vous recherchons de manière collective….

Il faut appeler les choses par leur nom et cesser de vouloir composer en ne nommant pas les réalités en vérité…

Le rapport avec les « GJ » ?

Ne le voyez-vous pas ? Il me semble pourtant évident à la condition de n’avoir peur ni de la radicalité ni de la vérité ni de la dimension spirituelle de l'homme….

Ce mouvement est une réaction aux effets de l’impérialisme libertarien et capitaliste et aux mensonges sur l’ordre humain qui le sous-tendent !
La promesse de l’égalité est un mensonge.

Le tout économique et son matérialisme nient la gratuité nécessaire dans la relation sociale qui ne se reconnait qu’à travers la charité; celle-ci est liée à la reconnaissance de notre nature spirituelle en tant qu’enfants de Dieu. Il faut accepter de revenir à la source... L'ordre de la charité est fondamental, premier. Nous devons sortir de cette vision qui se nourrit du mensonge d'un paradis sur terre dont vivons les ravages.

L’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?

Le temps est venu du choix, de la clarification, de l’identification et de la radicalité ! Il faut revenir aux fondamentaux ! Appeler les choses par leur nom et ne plus avoir peur de cette œuvre salvatrice et urgente…Faute de quoi nous allons nous dissoudre, nous perdre, et perdre ceux qui attendent des réponses en vérité sur ce qu’on leur impose collectivement.

Nous avons peur de ce que nous sommes et de ce à quoi nous sommes appelés. Peur de la lumière et de la grande clarification sur le sens de la civilisation et de tout ce qui en découle, à commencer par les mensonges des idéologies des lumières dont nous ne voulons pas admettre le caractère diabolique parce que mensonger...

Semper idem !

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