Étonnement, désappointement et colère ; tels sont
les sentiments que j’éprouve face à la montée inexorable de la pandémie, à
celle de notre inefficacité collective de notre « agir » national. NI action efficace, ni prière! Où allons-nous?
Confrontés à la
hantise de la maladie et de la mort, à celle de la crise, à celle de la grande incertitude
- nous pour qui tout n’était plus que certitude – et à l’apparente impuissance
de l’État à les juguler nous semblons prêts à tout pour échapper au COVID19,
pour sortir du cauchemar. Pour un peu nous autres agnostiques invétérés appellerions-nous
le miracle de leurs vœux...
Regardez ce qui se passe à Marseille autour du Professeur
Raoult ! Aujourd’hui les banderoles comme au stade vélodrome, demain pourquoi
pas la procession à Notre Dame de la Garde ou des « ex-voto » au
marseillais devenu le plus célèbre de France !
Il faut dire que la glorieuse incertitude du combat
engagé par le gouvernement nous enlève nos illusions sur les capacités de l’État
providence. Déstabilisés, incrédules nous essayons de nous accrocher aux toujours
plus rares bouées de sauvetage qui flottent encore sur l’océan des possibles,
avec un Président qui nous appelle à refaire Nation au lieu de faire simplement
appel à la Nation comme si elle n’existait plus et qu’il faille la reconstruire
au moment où on a besoin d’elle, de la même manière qu’il faut reconstituer les
stocks de masques…
La confusion des esprits règne. Nous sommes tels le pèlerin
perdu dans le brouillard de nos illusions perdues qui cherche le Nord… le Nord
magnétique bien terrestre comme celui du ciel. Et nous tournons en rond autour
de nos angoisses.
Car en même temps nous boudons Dieu à qui nous reprochons
en nos fors intérieurs de nous avoir fait « ça », alors qu’il n’y est
pour rien et que ce virus est l’expression la plus naturelle qui soit d’un dérèglement
dans lequel il ne faut pas être Madame Soleil pour voir que nous avons notre
part de responsabilité… Nous ne prions donc pas notre Seigneur et maître de
nous aider, pas plus que ses saints d’intercéder pour nous. Or IL peut TOUT, à la
condition que notre demande soir saine, humble, confiante et qu’elle procède d’une
acceptation obéissante, mais sans résignation, de ce qui nous arrive.
Nous autres invincibles parfaits, ne pouvons pas entendre
ce langage dont nous nous sommes persuadés qu’il serait celui de la faiblesse….
Nous attendons encore TOUT de cette science dont on nous a vanté l’omnipotence.
D’où nos états d’âme, nos rancœurs, nos colères, nos exigences, nos énervements,
tels l’enfant qui a cassé son jouet dont il espérait monts et merveilles. Nous attendons
des solutions concrètes, efficaces ; on nous l’a « vendu »
avec le progrès n’est-ce pas ?
Or on ne nous propose qu’hésitations et confusion. Pire
on nous rend fou avec un discours conformiste et procédurier, précautionneux…
Il en est ainsi par exemple de celui selon lequel on ne peut pas autoriser un
traitement qui semble guérir au prétexte qu’il nous faut encore des semaines
pour nous assurer qu’il soit conforme à nos normes, alors qu’on n’en a pas d’autre
et qu’il ne peut provoquer aucun effet secondaire s’il est associé à un suivi
médical ! Le pouvoir nous explique qu’il ne veut pas faire naître de faux
espoirs et qu’il ne peut proposer que des solutions sûres, expérimentées,
vérifiées, validées. Et pendant ce temps les services d’urgence n’en peuvent
plus de ne pas pouvoir SOIGNER!
Le pouvoir est pris au piège du principe de précaution.
Il veut faire la guerre sans prendre de risques ! Car c’est de cela qu’il
s’agit. Pas d’usage d’un traitement dont on n’a pas éprouvé tous les effets
positifs comme négatifs. Mais on est en guerre, oui ou non ? Qui pourrait
reprocher à un État de laisser utiliser un traitement qui est le seul à pouvoir
avoir des effets en l’état des données de la science en panne et en retard ?
A la guerre comme à la guerre !
Le pouvoir navigue à courte vue. Il hésite. Regardez par
rapport à la chloroquine : 1 - refus derrière l’OMS et les procédures
administratives ; 2 - autorisation pour les cas graves en hôpital à l’inverse
des prescriptions de celui qui a mis le traitement au point ; 3 - parution
d’un décret d’autorisation plus large ; 4 - le lendemain correction du décret
pour revenir à la précédente version ! C’est illisible et incompréhensible. Et demain
le gouvernement va devoir prendre un nouveau décret !... Il faut en tous
les cas l’espérer… Mais quand ? … Et d’ici là les stocks de médicament n’auront-ils
pas été achetés par les EU de D. Trump ?
A la confusion s’ajoute l’imprévoyance, celle des masques,
des tests, du matériel ; c’est Roselyne Bachelot qui sourit et se dit que la
vengeance est bien un plat qui se mange très froid !
Alors le gouvernement lance l’opération pédagogie. En
vain…. Il ne parvient pas à enrayer un processus collectif qu’il ne maîtrise
plus et sur lequel il ne parvient pas à reprendre la main. La situation lui échappe.
La panique prend le dessus car le peuple ne « refait pas Nation »
même s’il manifeste une belle solidarité naturelle.
Pendant ce temps les médecins demandent « des armes »
eux qui combattent le virus les mains nues et sans masques. Voilà qui n’est pas
bon pour le moral des troupes qui ne veulent pas d’explications mais attendent
des actes ….
Oui, il faut agir ! Un point c’est tout, en cessant
de tergiverser, de douter, d’hésiter, de se couvrir par rapport aux futures
recherches de responsabilité.
Quant au miracle espéré il ne pourra venir ni du
gouvernement dépassé, ni même du Professeur Raoult !
Il ne peut venir que de Dieu. Il faut t croire. Il faut
le prier, invoquer l’intercession de ses Saints, par exemple de Saint Roch qui
n’a jamais été avare en la matière. Les peuples ont toujours prié en période d’épidémie
ou de guerre ; ce n’est pas déchoir ! Car il est pourtant évident que
le secours divin peut être efficace face à de pareils événements !
Cependant attention, Dieu n’aime pas être mis au défi,
lui qui est allé jusqu’à accepter la peine de la perte de son ami Lazare pour
nous donner la preuve de sa Gloire et de sa toute puissance comme nous le
rappelle l’évangile de ce dimanche. Il attend de nous cohérence et détermination
dans l’action. Pour parler guerre comme Jupiter Jeanne d’Arc qui se battit et
qui gagna avec l’aide de Dieu priait autant qu’elle agissait, agissait autant
qu’elle priait !
Pour demander le secours divin il faut être crédible vis-à-vis
du très haut. Aide-toi et le Ciel t’aidera !
Agir et prier. Dans un monde qui évacue Dieu et qui ne
croit qu’en la science dont nous percevons les limites, surtout lorsque les
Etats lui opposent la force de leur inertie.
A cet égard les images du Pape François bénissant une place
St Pierre vide et celles du saint viatique raccompagné dans une basilique
déserte, toutes saisissantes et priantes qu’elles fussent, étaient comme une
parabole des contradictions et de l’impuissance de notre temps !
Semper idem!...
Semper idem!...
Il y a beaucoup à commenter...
RépondreSupprimer1 Le recours à Dieu et la prière est une constante de l'histoire humaine... Qui n'a jamais marché, sauf peut être à Jéricho, mais il y a un sérieux doute.
2 on pourrait (un peu vite) en conclure à la non existence de Dieu
3 peut être Dieu est simplement la nature, qui cherche désespérément à se débarrasser de ce parasite fort invasif qu'est l'homme
Et pour finir à notre petite échelle, je trouve très drôles tous ces ragnagnas sur la dangerosité de la chloroquine et le célèbre principe de précaution, moi qui pendant toute une vie d'ingénieur à l'offshore pétrolier, me suis vu imposer la chloroquine quotidienne contre le ""risque paludéen"" (à 30 ou 40 miles au large!) Sous peine d'annulation de contrat si non positif à la chloroquine lors des contrôles aléatoires. Et c'était toute la population des plateformes qui étaient ainsi contrainte... Par Total entre autres...
Cher Bernard,
RépondreSupprimerT'aurais-je surpris à recenser ici quelques bouses avant la fin du marché ?
Plus sérieusement, je constate malheureusement que l'excès de croyance, ou plutôt les excès de certains croyants conduisent à des comportements aberrants, tels ceux de nos concitoyens "des quartiers" qui, prétendant que seul Allah décide de la mort des hommes, refusent toute mesure de confinement... ou ces ultra orthodoxes à Jérusalem, que les autorités israéliennes ne parviennent pas à raisonner, qui continuent leur vie comme s'il n'y avait aucun danger...
Par ailleurs, pour ce qui concerne l'impuissance de l'Etat, ou plutôt du gouvernement, je me plais à penser à l'un des "slogans" résumant l'aptitude du chef de guerre : savoir décider dans l'incertitude !
Prends soin de toi !
CR
Cher Christian,
Supprimeret oui, ils m'ont fait craquer...
Tu as raison et il faut souligner l'attitude extrêmement civique des "catho" y compris les plus intégristes....
Vous devez donc savoir que ce vieux médicament, que j'ai aussi utilisé, a un coût très modique (10ct/comprimé); ceci explique peut-être cela.. Et aujourd'hui, apprend que des malades seraient morts pour avoir utilisé la chloroquine en auto-médication : on voudrait discréditer et rendre inutilisable ce médicament, qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Regardez du côté de Buzin et de son mari, directeur à l'Inserm et de la tentative avortée de faire interdire le traitement du Dr Raoult, dès janvier..
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