Les mesures de lutte contre la diffusion du cornoravirus chamboulent nos habitudes et nos relations sociales. Les effets en seront à long terme.
J’ai exprimé à chaud sur boulevard Voltaire mes impressions après
avoir écouté le Président de la République. https://www.bvoltaire.fr/jai-ecoute-le-president-de-la-republique/
L’heure n’est plus à la critique
systématique, de principe, devenue une sorte de sport national pour citoyens en
mal de démocratie … Chacun doit savoir rester à sa place et la tenir. Leçon de
vie sociale. Retenue, discipline, obéissance. Non, on ne pourra plus faire « ce que je
veux, quand je veux, comme je veux » ! Quelque part tant mieux. Retenue,
réflexion, responsabilité…
Ainsi devrions-nous par exemple prendre l’habitude de relire
ce que nous écrivons sur nos blogs, nos pages facebook et sur l’ensemble des
réseaux sociaux. Le désir de s’exprimer sur ces caisses de résonance amplificatrices
n’est-il pas dérisoire et trop souvent déplacé ? Et si le
confinement nous conduisait à un peu de raison et à une nécessaire retenue ?
La pire pandémie n’est-elle pas la « c……e » ou la bêtise ?
Assurément rien ne sera plus comme avant. Cette crise aura
des mérites. Elle remettra tout en perspective.
Le premier d’entre ces mérites sera sans nul doute de nous
faire redécouvrir les possibilités, les diversités et les richesses de la communication
personnelle. Nul doute que les échanges que nous aurons en seront transformés
et y gagnerons en qualité !
Le confinement nous fait renoncer au nouveau code de l’embrassade,
et même à ceux anciens du serrement de mains et du baise-main. Bonjour la distance
physique et la profondeur du regard ! Un regard échangé avec intensité,
faute de contact physique, ne donne-t-il pas à la salutation un gout personnel,
amical, affectueux et spirituel d’une intensité retrouvée ? Et si nous
apprenions à nous aimer du regard ?
Que dire de ces jeunes hommes et femmes séduits et happés
par le mystère de l’attirance amoureuse qui hier se seraient embrassés à bouche
que veux-tu sans prendre le temps de s’analyser avant de gouter très vite aux
plaisirs de la chair et qui, cornoravirus oblige, vont devoir passer par des préliminaires
dont ils n’avaient même plus l’idée, et découvrir les raisons de ce qui les
réunit avant de se rejoindre physiquement ? Passer par le regard et la
parole avant de s’unir…
La distance que nous ne savons plus respecter et que le
virus nous impose n’est-elle pas un moyen de se rejoindre plus sûrement, plus
sincèrement et en vérité ?
Sur le plan religieux l’épreuve est réelle mais tout aussi
significative. Les mesures sanitaires vont nous imposer- c’est un comble de la
providence ! - un jeune de sacrements, de serrements de main, de baisers
de paix et de communion reçues parfois au mépris de situations personnelles qui
lui sont incompatibles. Nous allons goûter à la profondeur de la communion
spirituelle, effort de la rencontre dans la Foi et la Charité avec Dieu qui s’offre
à nous dans son Eglise. D’une intensité et d’une richesse insoupçonnée. Privés
de cette rencontre sacramentelle que nous avons tendance à dévaluer avec des
pratiques envahies de sensiblerie n’allons-nous pas avoir la chance de plonger
dans une recherche abyssale, intime et sans concessions dans laquelle il n’y a
plus de place pour l’hypocrisie, les postures et parfois le mensonge ?
Cette épidémie va nous conduire à une cure d’introspection
personnelle et collective.
Cela sera aussi vrai sur les plans national, européen et international. Le modèle
mondialiste explose sous les coups invisibles d’un minuscule virus… Même notre
Président annonce des ruptures qu’il critiquait jusque-là avec tant d’énergie
même s’il se croit encore obligé de dénoncer le « repli nationaliste ».
La réalité nous saute à la figure. Elle s’impose et va redistribuer les
cartes.
Le « paradigme moderne » de nos relations
sociales, économiques, internationales, politiques, culturelles, spirituelles
est en train d’exploser sous nos yeux. Rien ne sera plus comme avant.
Certes y aura-t-il beaucoup de pleurs et de misères car rien
de ce qui s’annonce ne sera facile. Mais au fond ne sera-ce pas un mal pour un bien ? « A
toute chose malheur est bon » dit la sagesse populaire…
Cher Maître, vous êtes un peu une girouette : il y a 2 ou 3 semaines vous protestiez vivement contre la supression temporaire de l'eau bénite dans les bénitiers, aujourd'hui vous trouvez très bien la supression de toutes ces marques communautaires religieuses...
RépondreSupprimerEt oui, lisez mon article sur B Voltaire j'ai reconnu avoir écrit des bêtises à la lumière des événements. N'y a-t-il pas que les "imb...." qui ne changent pas d'avis?
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