mardi 2 juin 2020

QUE FAISONS-NOUS DES DONS DE L'ESPRIT SAINT?


Signe des temps, nous venons de célébrer la Pentecôte en ayant plus à l’esprit les bienfaits du "déconfinement" que les dons de l’Esprit Saint!...




Ces dons nous seraient pourtant bien utiles au cœur de la tempête provoquée par un virus dans lequel nous ne devons pas voir la punition de Dieu mais bien plutôt l’occasion de nous tourner vers Lui.

Historiquement il n’est pas sans intérêt de se rappeler que le Saint Esprit fut envoyé par Dieu aux apôtres pour leur donner les dons qui leur faisaient cruellement défaut. Du jour au lendemain cette armée de pleutres - à commencer par Pierre qui venait de renier son maître - a répandu la Foi comme une trainée de poudre à la vitesse de l’éclair et s'est transformée en une cohorte de héros et de martyrs ! Tout cela grâce à l'Esprit Saint!

Revenons donc sur les 7 dons de l’Esprit Saint afin d'en rechercher l'actualité.

La crainte de Dieu. Elle combat l’orgueil. Celui d’Adam et Eve. Notre orgueil de tout mettre sous la domination des lois que nous fixons nous-mêmes, n’en faisant qu’à notre tête, avec un aveuglement qui nous mène à une hiératique et nihiliste cacophonie.

La piété. Elle est l’antidote de l’égoïsme. Ne plus se regarder soi mais se tourner avec simplicité vers Dieu. Devant qui nous mettons-nous à genoux ?

La force. Dépasser nos faiblesses ontologiques. Or nous sommes les témoins quotidiens de notre faiblesse malgré notre puissance organisée. Que ne cherchons-nous la force ailleurs qu’en nous !

Le conseil. Il éclaire la force. Il nous aide à nous placer dans l’attitude qui permet de sortir du piège de notre suffisance. A qui demandons-nous conseil ? Qui sont nos sachant ?

La connaissance. Elle nous fait chercher la vérité. Mais nous sommes comme Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? ». Alors que NSJC déclare être venu vous rendre témoignage à cette vérité qu’il a désignée comme son royaume. La modernité est disciple de Pilate. Elle ne comprend pas qu’en refusant le royaume annoncé par le Christ elle condamne l’homme à l’esclavage du mensonge...

L’intelligence ou la science. Elle permet de comprendre et d’identifier le bien. C’est grâce à elle que chacun peut comprendre les lois qui permettent d’accéder à la vérité. Mais à la condition de le vouloir... Nos sciences ont accaparé la science et l’ont réduite à leurs incertitudes et leurs insuffisances...

La sagesse. Elle permet de goûter le bien dès ici-bas. Qui sont les sages ? Traditionnellement ceux que l’on écoute parce qu’ils sont en union avec l’esprit de quête de la vérité. Qui écoutons-nous ? Qui sont nos sages ?

On le voit, l’actualité de la Pentecôte est criante. 

Cependant nous nous perdons dans les méandres de principes que nous affirmons pour les renier aussitôt dans de vaines querelles, tant nous sommes peu sûrs de leur authenticité, même si nous nous jouons avec récurrence la comédie de valeurs syncrétiques et libérales de toutes obédiences. Imprégnés du relativisme qui en résulte nous refusons logiquement la foi qui est certitude en la bonté et l'amour de Dieu.

Ce faisant nous nous privons des fruits de l'Esprit Saint : la charité, la joie, la paix, la patience, la longanimité, la bonté, la bénignité, la mansuétude, la fidélité, la modestie, la continence et la chasteté.

Il est vrai que ces derniers ne sont pas l’incarnation de l’idéal concupiscent que l’homme centré sur lui-même se donne en tournant le dos à Dieu...

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