dimanche 14 juin 2020

SIBETH NDIAYE RELANCE LES STATISTIQUES ETHNIQUES...


Le Président de la République a été très ferme sur le racisme. Les paroles sont-elles annonciatrices de la mise en œuvre d’une politique du bien commun sur la question la plus sensible aujourd’hui en France afin de ne pas entretenir un racisme anti blanc ?



Prenons acte avec satisfaction de son rejet de toute tentative de réécrire l’histoire ou nos œuvres d’art. Nous verrons si les actes suivront tant les attaques sont ciglées, dirigées, concertées et déterminées. J’en doute. J’ai une fois de plus très peur du « en même temps » et de l’ambiguïté qui lui est consubstantielle.

Pas plus tard qu’hier la porte-parole de son gouvernement dont on sait qu’elle fait partie de la « garde rapprochée » d’Emmanuel Macron vient de relancer le débat sur les statistiques ethniques. Et ce ne fut pas au détour d’une réponse maladroite à une question malicieuse amis dans une tribune du Monde[1].

Ce n’est pas un hasard… Voilà qui est extrêmement inquiétant au moment où la rhétorique indigéniste[2] tente de s’imposer sournoisement sous couvert d’un antiracisme qui est « un racisme déguisé en humanisme » selon le juste mot de Abnousse Shalmani[3].

Ces statistiques sont précisément la porte ouverte au communautarisme dont le Président vient de proclamer le rejet officiel.

La statistique ethnique consiste à dénombrer la place des personnes en fonction de leur race ou de leur couleur de peau alors que le contraire du racisme, son antidote. Elle prétend faire comme s’il n’y avait pas de race ou de couleur de peau. Voilà qui n’est pas la voie de l’éradication du racisme.

La seule proclamation non raciste est celle de Saint Paul : « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ »[4].

La statistique ethnique consiste à construire des ghettos afin de s’assurer qu’ils ont tous le même poids dans la cité. Elle ne peut que contribuer à les mettre en concurrence et donc en opposition, à continuer de les identifier par leur différence !

C’est le piège tendu par ceux qui nous manipulent sur ce sujet si sensible. Ils ne veulent pas qu’on ignore les origines mais au contraire ils les soulignent en les catégorisant. Pourquoi ? Mais pour entretenir la partition, l’exacerber ; pour communautariser !

Il y a une logique dans cette entreprise : entretenir la différenciation et donc l’opposition, le conflit.

On ne traite pas le mal par le mal ! Sauf lorsqu’on veut qu’il triomphe…

Eugénie Bastié souligne à juste titre : « Si les Blancs ne sont pas discriminés, c’est que les Noirs le sont. Pour que ces derniers ne le soient plus, il faut que les premiers le deviennent. La guerre des races est un jeu à somme nulle. Elle instaure la concurrence victimaire au cœur même de la misère, puisqu’un pauvre blanc sera selon ce paradigme un « privilégié » par rapport à son frère de couleur »[5].

Alain Finkielkraut quant à lui souligne d’où vient la manipulation à l’œuvre : « Dans la gauche radicale d’aujourd’hui, la honte d’être blanc a supplanté la mauvaise conscience bourgeoise mais ce privilège-là colle à la peau »[6].

Dès lors comment ne pas comprendre que ceux qui dénoncent le racisme, que les indigénistes, et que les communautaristes de tous poils font le lit du racisme anti blanc ?

L’État ne peut pas rester dans l’ambiguïté sur une question qui met en cause le pacte social dans ce qu’il a de plus essentiel. Le Président ne peut s’en tenir à des déclarations. Il faut des actes. La politique de son gouvernement doit repousser tout ce qui nous conduit au communautarisme et donc au racisme anti blanc. En prend-elle vraiment le chemin ?

Nous devrons être d’une vigilance et d’une intransigeance absolues alors que nous allons devoir nous battre pour relever le défi du redressement économique… Ce n’est pas pour rien que les activistes ont saisi la première occasion pour s’engouffrer dans la brèche que l’actualité a ouvert.




[1] https://www.lci.fr/politique/statistiques-ethniques-sibeth-ndiaye-favorable-a-rouvrir-de-maniere-apaisee-le-debat-2156464.html
[2] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/olivier-babeau-ne-mettons-pas-le-doigt-dans-l-engrenage-fatal-des-comptabilites-raciales-20200612
[3] https://www.lefigaro.fr/vox/societe/abnousse-shalmani-le-nouvel-antiracisme-est-un-racisme-deguise-en-humanisme-20200612
[4] https://saintebible.com/galatians/3-28.htm
[5] https://www.lefigaro.fr/vox/societe/eugenie-bastie-pourquoi-le-privilege-blanc-est-une-theorie-deletere-20200603
[6] https://www.lefigaro.fr/vox/societe/alain-finkielkraut-la-honte-d-etre-blanc-a-supplante-la-mauvaise-conscience-bourgeoise-20200610

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