dimanche 15 novembre 2020

LA VOILETTE ET LE VOILE ISLAMIQUE...

Le voile islamique nous embarrasse par sa dimension culturelle et religieuse.

Il n’est pourtant qu’un vêtement, un morceau d’étoffe porté par des femmes musulmanes sûres de leur identité. 


En réponse, que sont devenus nos propres vêtements et que disent-ils de notre identité culturelle ?

Les hommes et les femmes occidentaux ne sont-ils pas devenus des « traîne savates » sans élégance ni distinction, déplaçant avec lourdeur et vulgarité leur corps dans la cité ? J'exagère à peine....

Où est passée l’élégance française ? Qu’est-elle devenue ? Et la richesse de l'habillement occidental produit d’une civilisation chrétienne qui n'a jamais eu peur des couleurs des tissus pas plus que de leur forme comme de leur mouvement ou encore du corps qu’ils habillaient ?

Que sont devenues les tenues de mariage, de soirée ? Où est passé le raffinement avec lequel nous prenions le soin de nous habiller pour sortir chez des amis ou aller au théâtre ?

A n'en pas douter nous « n’écrasons plus la concurrence » ! Un voile triste et frustratoire nous déstabilise alors que dans un passé pas si lointain le vêtement musulman, comme bien d'autres, fut dépassé, ridiculisé, marginalisé par le vêtement occidental, particulièrement français.

Prenons les couvre-chefs ; dois-je rappeler que le chapeau, la coiffe, la mantille voire le fichu furent portés par toutes les femmes entrant dans une église alors qu’au contraire les hommes devaient y ôter leur chapeau ou leur casquette ? 

Les religieuses pour leur part portaient un voile destiné à permettre de reconnaître l'ordre auquel elles appartenaient et à marquer leur engagement face à leurs concitoyens.

Nos voiles avaient un sens, un vrai. Et ils n’étaient pas une atteinte à la dignité de ceux qui les portaient …

Le voile islamique pouvait-il les concurrencer ? Assurément non. Il n'avait pas la même liberté, la même richesse, la même élégance et la même diversité et en même temps il avait un sens d'une profondeur inouïe. Il n'était pas le signe de la servitude. Il était au contraire celui de la prière, de l'oraison, de la transcendance de l'âme dans un corps au port altier et digne; il manifestait l'humilité.

Souvenons-nous de l’élégance des hommes soulevant leur chapeau lorsqu'ils croisaient une femme, de l’élégance et de la dignité des femmes voilées dans le cœur de nos églises ; ces petites voilettes qui retombaient avec grâce et distinction le long de leur visage...

Que signifient aujourd’hui les casquettes portées à l'envers et autres accoutrements dont la seule vocation est l’originalité à tout prix et qui restent rivées sur les cranes en toutes circonstances et toutes occasions ?

Allons maintenant sur le terrain plus général des modes vestimentaires. Notre histoire n'est-elle pas l'illustration d'un foisonnement, d'un renouvellement, d'une fantaisie, d'une liberté, d'une richesse, inégalables et inégalées de par le monde et dans l'histoire ?

Je ne peux résister au plaisir de citer mon cher maître Jean OUSSET dans son inoubliable rapport « Dans le sillage de l’Église tout a fleuri » :

« Car les modes du paganisme, elles-mêmes, pour « allurées » qu’elles aient pu être, furent d’une étonnante monotonie. Chitons, péplos, tuniques, toges n’évoluèrent guère pendant des siècles. Monotonie comparable en Orient !! Quant aux djellabas, gandouras, burnous ou falzars de l’Islam… ils paraissent arriver droit de la Bible. Rien de comparable, en tout cas, à l’effarante cavalcade des formes et des couleurs de l’Occident chrétien. La seule planche : « Costumes » d’un « Petit Larousse » suffit à le prouver. »

Face à quoi le vêtement musulman est triste, monotone et sans passion ...

« Car ce n’est pas chez nous (O Khomeini) que les femmes furent, et sont encore encagoulées, hors de la vue des mâles. Comme ce n’est pas non plus dans l’Occident chrétien que fut proscrite la représentation du visage et du corps humains. »

« En fait de civilisation étouffoir, avouez que les systèmes respiratoires y fonctionnaient quand même assez correctement.

Et s’il est vrai, comme disaient les Scolastiques, que « les principes ne tiennent pas contre les faits » … ne trouvez-vous pas que les faits parlent ici d’une assez forte voix pour que certains ragots-principes en soient littéralement pulvérisés. »

Ne pensez-vous pas que par le biais de la beauté de nos modes vestimentaires nous pourrions parvenir à convaincre les populations musulmanes de renoncer à leurs vêtements traditionnels ? Simplement par l’attrait, le charme, la classe ! Et ce n'est à mon avis à l’inverse pas en essayant de convaincre les femmes musulmanes de se dévêtir jusqu’à devenir femens et de s’exposer quasiment nues sur nos plages que nous parviendrons à les convaincre de rejoindre le cœur même de notre civilisation... L’élégance et la beauté ne sont-elles pas des armes plus convaincantes et efficaces ? Assurément moins provocatrices….

Le livre de l’Ecclésiaste contient ce magnifique verset qui illustre mon propos : " en tout temps porte des habits blancs et que le parfum ne manque pas sur ta tête". Symbolique des couleurs ! Richesse de nos parfums !

C'est en retrouvant le sens et le goût de ces beautés que nous parviendrons à développer un cadre culturel d'intégration ; ce après quoi nous courons désespérément, refusant de le chercher dans notre identité dont nous avons lâchement honte. Et il en ira du domaine de l'habillement comme de bien d'autres encore. Certes la route sera longue, mais ne faut-il pas un commencement à tout ? Les guerres ne se gagnent pas qu’avec les armes….

Il s’agit de savoir faire aimer notre civilisation autrement que par la vulgarité, la laideur et la provocation ! De susciter l'admiration, le désir, l'attirance plutôt que de tenter maladroitement de faire renoncer et se renier ceux qui ne sont pas tous des ennemis. La majorité des musulmans de France sont à conquérir, à aimer, à séduire si nous ne voulons pas qu’ils basculent du côté des fous d’Allah qui cherchent à les entrainer…

 

3 commentaires:

  1. Il est vrai que l'élégance vestimentaire est une qualité qui tend à disparaître... mais il reste des villages gaulois qui résistent, dont les citoyens respectueux des usages s'habillent en fonction des circonstances, des évènements, de la qualité des hôtes, du moment de la journée, de la nature de la cérémonie à laquelle ils assistent, etc.

    Il m'est personnellement toujours très désagréable d'assister à des obsèques et de voir certaines personnes sans cravate, mal rasées ou en tenue débraillée... Je n'ai pas été éduqué ni formé comme cela...
    Mais ce relâchement n'est pas le pire des signes de la décadence de notre civilisation : l'abandon des vertus cardinales (et que dire des vertus théologales...), la pornographie partout, l'individualisme forcené, la négation de la dignité de l'homme et le refus obstiné de considérer son caractère sacré et la promotion de sa marchandisation...
    Je crains, cher Bernard, qu'il soit bien difficile d'inverser la tendance, et que la tentative de "conversion" des mahométans (comme se plaisait à les nommer Denis Tillinac) soit vouée à l'échec et doive laisser la place à un mode d'action plus résolu, plus offensif, plus courageux...
    Mais je comprends qu'un homme de foi comme toi témoigne de son espérance et de sa charité...

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    1. Cher Christian,
      Nous ne devons pas renoncer. Rester nous-mêmes avec nos qualités.Inefficace? Nous verrons. Se référer à l'attitude des prisonniers militaires qui restaient droits....

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  2. Beaucoup de chemin à faire...
    Comparez la beauté digne de la jeune femme voilée en tête de votre blog, et la laideur et la vulgarité des fameuses caricatures... On ne doit évidemment pas tuer pour ça, mais il faut bien reconnaître que Charly Hebdo a l'élégance d'un furoncle.

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