NOUS N'AVONS PLUS QUE L'ABSTENTION

Je n'irai pas voter. Volontairement. Mon abstention aura un sens que n'aurait pas un vote blanc. Nous n'avons plus l'abstention pour nous exprimer!

Ils n'ont décidément rien compris, ni les uns ni les autres.

Et si comme cela ne suffisait pas, alors qu'ils s'inquiètent de savoir pourquoi leurs électeurs les boudent, et pour quelles raisons cette démocratie à laquelle ils sont tant attachés est en péril, voilà que la priorité nationale et internationale est de sanctionner la Hongrie et de la rappeler à l'ordre en raison d'une loi considérée comme discriminatoire à l'égard des homosexuels !

Il ne faut en effet à aucun prix que les parents puissent décider des modalités de l'éducation sexuelle de leurs enfants… car d'après les autorités hongroises la nouvelle loi ne dit rien d’autre que d’affirmer clairement que seul un parent peut décider de l’éducation sexuelle de son enfant.

Ils marchent sur la tête.

Et le plus grave est que les observateurs ont eux aussi perdu le nord. Que d'éditoriaux avons-nous tentant de nous expliquer les raisons pour lesquelles les électeurs ont boudé les urnes! Jusqu'à Jacques Julliard, que j'apprécie, et qui témoigne de son embarras dans un article embrouillé, partant dans tous les sens.

Ils n'ont pas de réponse. 

Tout simplement parce que nous sommes en train de vivre l'explosion d'un système idéologique en bout de course, de leur système; celui dont ils tiennent tous leur légitimité.

Et les Français l'ont bien compris qui ont décidé de ne pas jouer le jeu de ce simulacre de démocratie qui leur était proposé à l'occasion des élections régionales et départementales. On leur a volé le scrutin en lui donnant un sens et un enjeu dévoyés, dénaturés. Ils n'ont pas voulu participer à cette opération électoraliste mettant en cause les valeurs de la république et leur demandant une fois encore de voter contre le rassemblement national comme s'il était le vrai problème de la France. 

Le problème est ailleurs. Les Français le savent. C'est la raison pour laquelle ils ont tourné le dos et ils boudent les urnes.

Et pour clore le tout le ministre de l'intérieur et le Garde des Sceaux trouvent le moyen de s'apostropher, pour ne pas dire de s'injurier, en plein conseil des ministres sous les yeux de collègues - c'est le coup de pied de l'âne - qui ont pris un malin plaisir à diffuser à la presse ce qui aurait dû rester enfermé dans le secret de cette réunion dont il ne filtre normalement jamais rien!

Granguignolesque! Triste... Révoltant!

La question est maintenant de savoir s'ils vont à nouveau renouveler leurs exploits à l'occasion du scrutin présidentiel. Tout semble parti pour…

Le match des nuls a commencé.

L'arbitrerons-nous à nouveau en restant  à la maison ou en allant à la pêche ; telle est la question !