En retard et bref!
En vadrouille pour quelques jours j’éprouve le besoin d’insister sur une idée centrale et obsédante.
Devant l’hôtel de ville d’un village du Lot et une célébration de l’un de ces clercs qui incarnèrent les Lumières je suis pris de vertige. Notre époque se constitue sur des poncifs qui sont un cul de sac de la pensée. Les Lumières nous plongent dans les abysses.
Conséquence ? Elle est illustrée par le dernier livre de Robert REDEKER sur l’âme. Le règne de la technique et demain de l’IA.
Je le répète. Certes mais il faut s’en convaincre tant c’est vrai et évident. On ne peut pas préparer l’avenir sans pensée. La machine ne pensera jamais. Descartes, Kant et Rousseau pour n’en citer que trois parmi les plus importants ont vidé l’univers de la réflexion, de la philosophie et de la métaphysique
En acceptant la dogmatique des Lumières nous démissionnons et faisons le lit du règne de la technique de la « non-pensée ».
Je dois à Jacques Julliard de nous proposer cette conclusion inspirée de Simone Weil pour qui la société moderne la moins mauvaise sera «celle dans laquelle le commun des mortels se trouve le plus souvent dans l’obligation de penser en agissant».
Julliard a raison de nous inviter à relire Simone Weil qui nous invite à chercher dans le travail le moyen de penser à nouveau; ce qui nous renvoie aux méditations de Charles Peguy sur sa mère et sa grand-mère t’empaillant leurs chaises.
Belle leçon pour nous! Nous qui buttons sur la perte du sens du travail et de l’effort! Réapprendre à penser par le travail!
