L’actualité récente est riche en événements inquiétants,
comme si nous étions pris dans un sorte de piège à palette, ce piège dont les deux mâchoires se referment sur la patte de l’animal velléitaire…..
Quelques exemples:
- Sylviane Agacinski interdite de conférence à Bordeaux sur la PMA et la GPA à cause de menaces émanant d’un syndicat d’étudiants et d’associations pour qui il aurait été intolérable qu’elle vienne traiter de ces thèmes alors qu’elle est « une homophobe notoire ».
- La Sorbonne qui suspend un séminaire sur la radicalisation suite aux accusations de stigmatisation des musulmans par des syndicats étudiants.
- Michel Amas, avocat marseillais, menacé à cause de son combat contre le « système de l’aide sociale à l’enfance » français.
- Zineb El Rhazoui menacée de mort à cause de son combat contre le port du voile par les femmes musulmanes.
Qu’est-elle devenue la France patrie des droits de l’homme,
grande donneuse de leçons à l’univers entier ?
Tout ce qui semblait être la respiration naturelle de la
vie en République devient impossible sauf pour des héros. Et pendant ce temps nous
nous déchirons autour d’une laïcité devenue un slogan vidé de toute substance
civilisationnelle.
Nous sommes tétanisés, comme pris dans un piège à palette.
La première mâchoire de ce piège ce sont nos principes libertaires,
ouverts, soi-disant tolérants, notre de plus en plus fébrile et très conformiste
croyance que nos valeurs républicaines et libérales sont notre chance. Nous
nous accrochons au rêve qui a fait de nous des héros jouisseurs, riches,
libérés, épanouis, sûrs d’eux.
Et puis il y a l’autre mâchoire, l’hédonisme tout aussi conformiste,
coucouné par un juridisme triomphant -celui qui enlève les enfants à leurs
parents, ce qui est le combat de Michel Amas – ou encore celui qui fait que le
Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel et la CEDH font le droit à l’envers
de ce dont nous aurions besoin, imposant une nouvelle forme d’Etat de droit qui
n’a aucune légitimité démocratique fondé sur nos principes et nos valeurs auxquels
nous nous référons comme à des totems sans voir qu’ils deviennent le cheval de
Troie de nos ennemis.
Le piège se ferme sur nous de manière irréversible,
annihilant toute défense identitaire rejetée au nom de ces mêmes principes,
comme si nous nous interdisions à nous-mêmes le droit de nous défendre.
Les illustrations de notre anémie identitaire sont
nombreuses ; regardons simplement autour de nous.
Chez ceux tout d’abord qui prônent le progrès comme
une nouvelle religion, une drogue. Saoulés par les libérations qui ont fragilisé
leurs vies - à leur « esprit non défendant » - et les ont mis dans l’impossibilité
d’un retour en arrière, sauf à faire un choix de reconversion qui relèverait de
l’héroïsme dont ils ont peur, ou de la grâce dont ils ne veulent pas.
Chez ceux encore qui se disent encore chrétiens mais qui
ne vivent plus des sacrements, chrétiens non plus du dimanche mais de Pâques,
de Noël ou d’occasions familiales ; des chrétiens qui voudraient que l’Eglise
évolue et les accompagne dans leur aventure de libération progressiste. Ils
constituent une encore grande majorité de nos milieux bourgeois confortablement
installés dans leurs habitudes de vie.
Ni les uns ni les autres, qui sont parfois les deux à la fois,
ne peuvent répondre aux défis qui nous sont lancés par exemple par le
terrorisme islamiste. Ils sont piégés, pieds et poings liés par le conformisme de
leur mode de vie, dans nos certitudes, nos prétentions et notre juridisme.
Imaginez pourtant un instant les effets sociaux et
politiques qu’auraient un retour de leur part à une pratique religieuse
régulière et fidèle !.... Quelle réponse à l’islamisme ! La France chrétienne
qui retournerait à l’Eglise tous les dimanches, et au confessionnal !!! Ce
serait d’ailleurs la seule réponse susceptible d’ébranler le sentiment de
puissance de l’islamisme …. Une foi ancrée opposée à leur idéologie fanatique de la
religion.
Mais non, ne nous berçons pas d’illusions, nous demeurerons
les acteurs insouciants, mais convaincus !, du retournement du système
contre nous-mêmes.
Nous nous lamentons de l’évolution en forme de cercle
infernal de notre société, mais les juges donneront raison à ceux qui annulent
les conférences, donneront tort à Michel Amas. Un jour viendra où nous irons
participer à une marche blanche pour protester contre l’assassinat de Zineb El
Rhazoui que je ne souhaite bien sûr pas…
Et pendant ce temps notre Président se lave les mains, « ce
n’est pas son affaire » ! Son affaire on le sait c’est le business… Il
est de toute façon tenu par le même piège sauf à remettre en cause le cœur des
valeurs entonné par ses vigies.
Incapables de communier dans une civilisation qui ait un
sens nous sommes en état avancé de « dissociété ».
Il faut en être conscient et tenir la barre de nos
navires personnels et familiaux en essayant de garder l’esprit fixé sur l’horizon,
et en cessant d’essayer nous convaincre, comme on prend une potion magique, que
l’on peut faire confiance en l’homme.
Non tout le monde n’est pas gentil !!!! Et s’il y a des « pas gentils » c’est que le
mal triomphe. Il faut donc le discerner, le voir et le combattre. Sauf que le
piège s’est refermé à cause de notre refus du mal moral.
Il va pourtant falloir se décider à mettre des fessés à tous ces imbéciles qui continuent de nous assommer avec leurs logorrhées de donneurs de leçons, convaincre nos juges de remettre les pieds sur terre et réveiller tous nos bourgeois qui se nourrissent de bien-pensance et de leur croyance en un progrès de l’humanité vers un monde toujours meilleur pour qu’ils comprennent enfin que la seule solution c’est leur conversion à leur religion qu’ils ont abandonnée par conformisme !!!
A défaut nous resterons immobilisés dans le piège à
palette civilisationnel et spirituel que nous nous sommes placés nous-mêmes
sous nos pieds inconscients….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.