dimanche 15 mars 2020

CORNORAVIRUS: A TOUTE CHOSE MALHEUR EST-IL BON?


Les mesures de lutte contre la diffusion du cornoravirus chamboulent nos habitudes et nos relations sociales. Les effets en seront à long terme.



J’ai exprimé à chaud sur boulevard Voltaire mes impressions après avoir écouté le Président de la République. https://www.bvoltaire.fr/jai-ecoute-le-president-de-la-republique/ 

L’heure n’est plus à la critique systématique, de principe, devenue une sorte de sport national pour citoyens en mal de démocratie … Chacun doit savoir rester à sa place et la tenir. Leçon de vie sociale. Retenue, discipline, obéissance.  Non, on ne pourra plus faire « ce que je veux, quand je veux, comme je veux » ! Quelque part tant mieux. Retenue, réflexion, responsabilité… 


Ainsi devrions-nous par exemple prendre l’habitude de relire ce que nous écrivons sur nos blogs, nos pages facebook et sur l’ensemble des réseaux sociaux. Le désir de s’exprimer sur ces caisses de résonance amplificatrices n’est-il pas dérisoire et trop souvent déplacé ? Et si le confinement nous conduisait à un peu de raison et à une nécessaire retenue ? La pire pandémie n’est-elle pas la « c……e » ou la bêtise ?


Assurément rien ne sera plus comme avant. Cette crise aura des mérites. Elle remettra tout en perspective. 


Le premier d’entre ces mérites sera sans nul doute de nous faire redécouvrir les possibilités, les diversités et les richesses de la communication personnelle. Nul doute que les échanges que nous aurons en seront transformés et y gagnerons en qualité !


Le confinement nous fait renoncer au nouveau code de l’embrassade, et même à ceux anciens du serrement de mains et du baise-main. Bonjour la distance physique et la profondeur du regard ! Un regard échangé avec intensité, faute de contact physique, ne donne-t-il pas à la salutation un gout personnel, amical, affectueux et spirituel d’une intensité retrouvée ? Et si nous apprenions à nous aimer du regard ?


Que dire de ces jeunes hommes et femmes séduits et happés par le mystère de l’attirance amoureuse qui hier se seraient embrassés à bouche que veux-tu sans prendre le temps de s’analyser avant de gouter très vite aux plaisirs de la chair et qui, cornoravirus oblige, vont devoir passer par des préliminaires dont ils n’avaient même plus l’idée, et découvrir les raisons de ce qui les réunit avant de se rejoindre physiquement ? Passer par le regard et la parole avant de s’unir…


La distance que nous ne savons plus respecter et que le virus nous impose n’est-elle pas un moyen de se rejoindre plus sûrement, plus sincèrement et en vérité ?


Sur le plan religieux l’épreuve est réelle mais tout aussi significative. Les mesures sanitaires vont nous imposer- c’est un comble de la providence ! - un jeune de sacrements, de serrements de main, de baisers de paix et de communion reçues parfois au mépris de situations personnelles qui lui sont incompatibles. Nous allons goûter à la profondeur de la communion spirituelle, effort de la rencontre dans la Foi et la Charité avec Dieu qui s’offre à nous dans son Eglise. D’une intensité et d’une richesse insoupçonnée. Privés de cette rencontre sacramentelle que nous avons tendance à dévaluer avec des pratiques envahies de sensiblerie n’allons-nous pas avoir la chance de plonger dans une recherche abyssale, intime et sans concessions dans laquelle il n’y a plus de place pour l’hypocrisie, les postures et parfois le mensonge ?


Cette épidémie va nous conduire à une cure d’introspection personnelle et collective. 

Cela sera aussi vrai sur les plans national, européen et international. Le modèle mondialiste explose sous les coups invisibles d’un minuscule virus… Même notre Président annonce des ruptures qu’il critiquait jusque-là avec tant d’énergie même s’il se croit encore obligé de dénoncer le « repli nationaliste ». La réalité nous saute à la figure. Elle s’impose et va redistribuer les cartes.


Le « paradigme moderne » de nos relations sociales, économiques, internationales, politiques, culturelles, spirituelles est en train d’exploser sous nos yeux. Rien ne sera plus comme avant. 


Certes y aura-t-il beaucoup de pleurs et de misères car rien de ce qui s’annonce ne sera facile. Mais au fond ne sera-ce pas un mal pour un bien ? « A toute chose malheur est bon » dit la sagesse populaire…

2 commentaires:

  1. Cher Maître, vous êtes un peu une girouette : il y a 2 ou 3 semaines vous protestiez vivement contre la supression temporaire de l'eau bénite dans les bénitiers, aujourd'hui vous trouvez très bien la supression de toutes ces marques communautaires religieuses...

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  2. Et oui, lisez mon article sur B Voltaire j'ai reconnu avoir écrit des bêtises à la lumière des événements. N'y a-t-il pas que les "imb...." qui ne changent pas d'avis?

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