lundi 12 juillet 2021

CHRONIQUE DE LA PANDEMIE INSPIREE DE LA FONTAINE

Il aurait été profitable d’écrire une chronique de cette pandémie. Que ne l’avons-nous fait !

Alors que j’ai décidé de vous proposer de vivre mon été avec Jean de La Fontaine, avant toute introduction – introduction que je vous dois – je vais ce soir, au débotté, vous proposer d’illustrer la chronique  non-faite de cette pandémie avec des extraits de trois fables de notre cher poète.


Avant cela, tout d'abord, un rappel général:

Le désordre des opinions, des ordres et des contre ordres, le jeu des marées montantes et descendantes – je préfère au « stop and go » - liées à la recrudescence des différents variants du virus nous donnent le tournis. On ne sait plus à qui faire confiance. Qui croire ? La tension liée à l'incertitude, la peur sont palpables.

Ensuite, le dernier acte du 12 juillet.

Dans ce contexte le discours de ce soir de notre Président de la République illustre à merveille la difficulté de sa tâche et la si délicate obligation dans laquelle il se trouve, alors qu’il est aux manettes d’un bateau ivre sur lequel son pouvoir est extrêmement limité, d’arbitrer, de trancher, de proposer une perspective. Nous sommes toujours dans la gestion de l’instant, au mieux du lendemain. Nous n’en sortons pas… quels que soient les efforts de notre Jupiter. Et il devient évident, ce fut évoqué à mots à peine couverts, que nous ne sommes effectivement pas prêts d'en sortir...

Il est urgent de prendre de la hauteur. Pour cela les fables sont très utiles dans leur simplicité...

Voici donc, en trois actes, la chronique inspirée de Jean de La Fontaine que je vous propose.

Tout d’abord, on ne peut que commencer par elle,

 « les animaux malades de la peste »

« Le lion tint conseil, et dit : mes chers amis,

Je crois que le ciel a permis

Pour nos péchés cette infortune ».

Car, nous devons nous poser la question de savoir pourquoi. Un pourquoi qui se divise en deux autres :

·       Pourquoi cette pandémie ?

·       Pourquoi tous ces effets ?

Les maux dont nous souffrons ne sont-ils pas autant les conséquences de la première que de la manière dont nous l’avons gérée…

Ensuite, celle-ci

« conseil tenu par les Rats »

« Ne faut-il que délibérer,

La cour en conseillers foisonne :

Est-il besoin d’exécuter,

L’on ne rencontre plus personne ».

Voilà pour les palabres, les débats permanents des sachants, des savants et des croyants ou des désabusés. Voilà pour les Messieurs et Mesdames « je sais tout » qui sont ensuite aux abonnés absents lorsqu’il s’agit de passer à l’acte.

Et pour finir, je ne résiste pas…,

« le chêne et le roseau ».

« Je lis et ne romps pas ; vous avez jusqu’ici

Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos : mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,

Du bout de l’horizon accourt avec furie le plus terrible des enfants

Que le nord eut porté jusque-là dans ses flancs.

L’arbre tient bon ; le roseau plie :

Le vent redouble ses efforts

Et fait si bien qu’il déracine

Celui de qui la tête au ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts… »

Car, je crains que nous ne soyons chêne plutôt que roseau… l’avenir le dira !

2 commentaires:

  1. Tu lis beaucoup Bernard, mais en l’occurrence ne t’es pas plié à la relecture de ce billet…

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  2. Point n’est besoin de lire dans l’avenir, la réponse se trouve dans le passé. L’espèce humaine a survécu à toutes les pandémies, nous sommes un mélange de chênes et de roseaux!

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