dimanche 3 juillet 2022

MON JOURNAL DE LA SEMAINE

 Cette semaine, je reprends mon journal !

 


La politique française.

Nous sommes en pleine tambouille. Les postes ont été répartis. Un trotskiste révolutionnaire hérite des pouvoirs de contrôle du président de la prestigieuse commission des finances;  pila qui n’est pas bon pour le climat de confiance dans la nation, particulièrement chez nos entrepreneurs dont je mesure les craintes .

Vient ensuite le temps de la politique. Question de confiance ou pas ? Madame Borne hésite encore ...mais ce serait quand même une première depuis 1993 que la France soit gouvernée par un gouvernement qui n’aurait pas recueilli la confiance du Parlement !

Au-delà, voici une remarque intéressante que j’ai entendue de la part de Michel Onfray, une fois de plus… : tous les partis politiques ayant des élus à l’Assemblée nationale ont renoncé à leur identité  : les communistes à la dictature du prolétariat ; les socialistes à la rupture avec le capitalisme ; les républicains aux fondamentaux du gaullisme ; le rassemblement national a renié le Front National. Avec cela, il est effectivement difficile d’imaginer autre chose que des combats de coq, des invectives en tous genres ou encore de ridicules refus de poignée de mains. L’avenir nous dira si de ce néant idéologique il peut sortir quelque chose de profitable pour le pays…

 

Procès du 13 novembre.

Le verdict est tombé tel qu’on pouvait l’attendre. Rien de surprenant. Il n’aurait plus manqué qu’une décision d’acquittement même partiel interdisant ainsi le prononcé de la peine incompressible qui pourtant sur le plan juridique ne manquait pas d’arguments (la qualification du crime permettant le prononcé de cette peine étant loin d’être évidente à retenir en l’espèce)… Que restera-t-il de ce procès ? Un autre procès sans doute car un ou plusieurs appels semblent inévitables. On va donc remettre cela. Sans doute pour un résultat identique… Mais l’état de droit a ses règles… Reste que malgré les discours répétitifs en ce sens je ne sais pas à ce jour si les victimes y auront véritablement trouvé leur compte ou en tous les cas ce minimum nécessaire à leur travail de deuil et à leur soif de justice. Mais face à cette horreur était-ce de soif de justice qu’il s’agissait ? Il n’en demeure pas moins qu’il y a quand même eu me semble-t-il un grand absent dans ce procès : l’islamisme. Et de fait, compte tenu de ce qu’il s’agissait d’un procès de droit commun même si les faits étaient des actes terroristes et si les accusés comparaissaient devant une cour d’assises spéciale il pouvait difficilement en être autrement…

 

Arrêt de la Cour Suprême des États-Unis.

Mon propos n’est pas de revenir sur la question de l’avortement. Ce qui m’intéresse c’est le gouvernement des juges. En 1973 la Cour Suprême avait ajouté à la constitution des États-Unis et particulièrement au 14e amendement ce qui n’y figurait pas. Dans l’arrêt qui vient d’être rendu le 24 juin elle renonce à cela et revient ainsi au principe de la souveraineté du peuple démocratiquement exprimée dans chaque État. Voir l'article de M. Rouvillois:https://www.lefigaro.fr/vox/monde/frederic-rouvillois-par-sa-decision-la-cour-supreme-met-fin-au-gouvernement-des-juges-20220629

La tentation française d’inscrire de manière inutile (https://www.lefigaro.fr/vox/politique/ivg-la-constitution-n-est-pas-la-pour-faire-des-coups-d-eclat-symboliques-20220629) dans la constitution le droit à l’avortement consiste en vertu du raisonnement américain de 1973 à restreindre le pouvoir du peuple au nom d’une norme supérieure. Étonnant renversement de voir nos démocrates imposer ainsi une restriction à la démocratie au nom d’une croyance, d’une philosophie qui leur est propre et qu’ils entendent ainsi imposer sous couvert d’une certaine conception de la liberté et de l'égalité ? Dire que les mêmes récusaient le système soi-disant moyenâgeux dans lequel le politique soumettait ses lois à la loi naturelle! Voilà qui donne à s’interroger sur la démocratie, les principes républicains, l’ordre naturel, le libéralisme, la tolérance, le respect mutuel; sans parler du risque qu’il peut y avoir d’abandonner progressivement comme nous le faisons la définition de nos lois à des juges nationaux ou européens, car sans avoir recours à l’intégration du droit à l’avortement dans la constitution la question se poserait de savoir ce que feraient des juges européens de la CJCE ou de le CEDH par rapport à une législation française qui reviendrait sur ce droit où se contenterait d’en restreindre les conditions d’accès.

Quand le droit et les institutions sont manipulés à des fins idéologiques.....

 

Pour finir,

cette phrase de Charles Péguy souvent citée mais à la va-vite, et sur laquelle je pense qu’on ne s’arrête pas suffisamment et que l’on ne médite pas comme il conviendrait :

« Il faut toujours dire ce que l’on voit; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ».

À une époque où nous ne voulons voir que ce que nous souhaitons, ce que nous désirons, ce à quoi nous aspirons, ce dont nous rêvons, ce que nous craignons, et où nous fuyons devant le réel et ce qu’il est vraiment je pense qu’il serait important de mettre en œuvre cette injonction dont à l’expérience on s’aperçoit qu’elle vaut pour tout…

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