Je ne vais pas vous infliger une analyse supplémentaire de la réforme des retraites; d'autant que je n'ai pas de compétences particulières sur le sujet et que je ne suis plus directement concerné à moins qu'un jour on ne finisse par diminuer les retraites acquises … Je voudrais me contenter ce soir de relever un paradoxe: le "travail en absurdie".
Le travail est au cœur des débats suscités par la réforme des retraites.
Des sondages montrent que nous ne l'aimons plus. L'attachement à nos retraites le confirme, car ceux qui manifestent ne sont certainement pas les plus concernés par la pénibilité. La retraite est notre rêve, intouchable. Le travail nous aliène; Marx avait-il donc raison?
Faut-il aimer le travail? Doit-on aimer le travail? Pourquoi l'aimer? Voilà des questions sans réponses ou plutôt auxquelles les réponses sont devenues négatives.
Et les femmes s'indignent d'une injustice de traitement dans le projet du gouvernement tant il est vrai qu'elles sont aujourd'hui autant concernées que les hommes. Vraie ou fausse critique du projet… ce n'est pas mon sujet.
Mon interrogation est celle-ci: alors que le travail ne fait plus sens, pourquoi les femmes en ont-elles fait l'emblème de leur libération, l'enjeu de leur conquête émancipatrice?
Si le travail n'est plus le moyen de nous réaliser en tant qu'être humain, pourquoi les femmes veulent-elles à tout prix travailler et exercer une activité rémunératrice, aliénante ?
Voilà qui est incompréhensible et paradoxal.
Voilà qui me rend perplexe …
Je sais qu'il y a des quantités de réponses utilitaires, en termes de nécessité économique, mais fondamentalement cela ne colle pas…. Si c'est par nécessité ce n'est pas pour s'épanouir.
Il faut quand même que la vie ait un sens au moins en termes d'objectifs, sur le plan des principes, des fondamentaux, de l'idéal, des raisons de vivre. Non? Sauf si on vit "en absurdie"!
L'homme, le couple, la famille, la procréation sont-ils encore plus aliénants que ce travail dans lequel plus personne ne se réalise ?
La vie n'est-elle qu'un cauchemar?
La paradoxe ne peut-il disparaître qu'avec notre chute dans un abysse sans fond?
Pourquoi vivons-nous?
Quel sens ont nos vies?
Qui détient la clé?
Qui a la réponse?
Angoissant, comme le voyage en absurdie !
Dans la Genèse, Dieu met l’homme dans le jardin pour qu’il le travaille et le protège. Avant qu’apparaisse la femme… Avant le péché, où le travail devient pénible! Étonnant, selon la Bible, le travail serait l’un des cadeaux de Dieu à l’être humain
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