lundi 22 mai 2023

DEMOCRATIE, QUE D'ERREURS COMMET-ON EN TON NOM!

Semper idem...L’évolution de nos sociétés occidentales est en question faute de définition d'objectifs politiques concrets envers et contre des considérations idéologiques. 


Attention, ce billet n'est pas politiquement correct....

L’enjeu constitué par la démocratie prend le dessus. Alors que la politique a pour objet de créer les conditions de réalisation du bien commun et par voie de conséquence de donner aux citoyens les moyens de vivre, de s’épanouir, de réussir leur existence, d’atteindre le bonheur, toutes ces considérations sont dorénavant primées par la préservation des valeurs de la république dont l’idéal démocratique est la clé de voute.

C’est le fil conducteur de l’évolution de la société française et plus généralement européenne depuis quelques décennies. Les conditions d’existence des citoyens se dégradent. Plus elles se dégradent moins elles constituent une priorité. On veut envers et contre tout et à tout prix les faire passer derrière l’exigence de préservation du système démocratique.

Or la question se pose de savoir en quoi et pourquoi la démocratie serait un enjeu suffisamment important et légitime pour justifier qu’elle prime sur les enjeux naturels de bien commun.

Question impossible à poser publiquement! Et pourtant...

Pour les citoyens que nous sommes le plus important est-il d’avoir les moyens de vivre heureux ou de vivre en démocratie ?

En quoi le fait de vivre en démocratie nous rend-il plus heureux ?

En quoi le fait de vivre en démocratie nous a-t-il plus à l’abri des horreurs que le XXe siècle a connu ?

En quoi la démocratie a-t-elle permis d’éviter la montée du nazisme ?

Le communisme ne se prévalait-t-il pas de la démocratie fusse-t-elle populaire ?

Est-ce la démocratie qui a permis au pays de l’Est de sortir du jour de l’union soviétique ?

Obnubilés par leur défense de l’idéal démocratique nos gouvernants reculent systématiquement face aux dangers qui menacent les intérêts des citoyens, la qualité de leur vie, voire leur sécurité.

Il en est par exemple ainsi de notre lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes. Nous faisons primer les principes dont nous pensons qu’ils constituent une forme de supériorité par rapport aux époques précédentes ou à certains autres régimes, plutôt que de lutter réellement et efficacement contre les dangers qui nous menacent. Il en va ainsi du traitement de la délinquance, de celui de l’immigration et de l’islamisme. S’agissant de celui-ci l’idée qui prime aujourd’hui est de faire prévaloir l’idéal démocratique sur l’islamisme en prenant le risque que celui-ci triomphe. Alors que nous avons connu « plutôt rouge que mort » c’est à se demander si aujourd’hui nous ne sommes pas prêts à prendre le risque de vivre dans une démocratie islamique plutôt que dans un régime moins ideologiquement démocratique qui prendrait à bras-le-corps la question de l’islamisme au risque de laisser de côté certain de nos principes et idéaux dont nous nous gargarisons.

Il en va encore ainsi de la lutte déclarée contre le danger de l’extrême droite au risque de laisser se développer l’extrême gauche, les idéologues de l’écologie, au mépris de l’intérêt du pays et de nos concitoyens.

Comment interpréter autrement la poursuite suicidaire de l’évolution de notre enseignement gangréné par les idéologies wokistes ?

Comment ne pas voir que l'occident se marginalise sur le plan géopolitique et perd de son influence face à des puissances émergentes qui ne s'embarassent pas de ces priorités et poursuivent leurs intérêts de manière beaucoup plius pragmatique?

Ma réflexion ne part pas du postulat que la démocratie ne serait pas bonne en soi. Ce n’est pas le sujet. Je n'entends par exemple pas plébisciter le régime chinois! Je constate simplement que l'idéal démocratique prend le dessus sur tout le reste, qu’il instaure une forme d’exclusivité et même de totalitarisme. Or le régime devrait être un simple moyen au service de la politique. Il s’agit de s’interroger sur les risques que nous prenons, les dangers que nous courons, en nous lançant dans une forme de croisade pour les valeurs de la république. Dans quel but ? Pourquoi ?

Ce raisonnement peut encore être poussé un peu plus loin dans la mesure où il n’est absolument pas établi que la démocratie en soi nous mettrait dans des conditions favorables à la réalisation du bien commun. Il semble même d’ailleurs que ce soit tout le contraire quand on constate les résultats de la politique conduite depuis plusieurs décennies.

Ce n’est pas pour rien que nos gouvernants sont en train de créer un système quasi religieux autour des valeurs de la république qui interdit la mise en œuvre de politiques dont on se prive ainsi de mesurer les résultats possibles, sous le prétexte idéologique qu’elles ne respecteraient pas le pacte républicain présenté comme un dogme.

C'est au nom de ce diktat que Sandrine Rousseau peut continuer notamment d'énoncer ses énormités.

C’est cela qui est aujourd’hui en question d’une manière qui n’est pas clairement formalisée. Il s’agit pourtant du terreau de la crise que les défenseurs du système voient mais stigmatisent et prétendent combattre en dénonçant les risques populistes, droitistes ou fascistes.

Il est impossible de poser la question d’une remise en cause de cette construction artificielle, bureaucratique et juridique dont l’incarnation est le système européen maastrichtien avec ses juges-prêtres et ses réglementations.

C’est au nom de l’idéal démocratique et des valeurs républicaines que nous renonçons à la mise en œuvre de politiques qui sembleraient pourtant nécessaires à la sauvegarde de nos intérêts.

Jusqu’à quand ? Jusqu'à ce qu'on nous impose le slogan qui fut au coeur de la terreur de 1793: "la liberté ou la mort"? Jusqu'à ce que les puissances étrangères à la sphère occidentale nous dament le pion?

Pour ma part, je suis prêt à parier que ce sera autour de cet enjeu que notre système finira par imploser avant que nous puissions enfin reprendre les rênes de notre destin, de nos intérêts, du bien commun sans pour autant sombrer dans la dictature ni le totalitarisme dont nos gouvernants brandissent la menace. 


 

3 commentaires:

  1. Je crois pour ma part, cher Bernard, que nos dirigeants font un énorme contre sens en attribuant à la Démocratie toutes les vertus du monde, alors qu’effectivement ce mode de gouvernement ne possède intrinsèquement aucune des valeurs que notre civilisation deux fois millénaire porte en elle.
    Nos élites, préoccupées par leur propre intérêt, trahissent le peuple au nom de la modernité depuis des décennies, comme en atteste Patrick Buisson dans son dernier ouvrage « Décadanse », que je viens d’achever et dont je conseille la lecture aux visiteurs de ton blog…
    CR

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  2. La démocratie dont on se gargarise... Oui, et se gargariser consiste à faire des bruits répugnants, et en général on réserve ça au secret de notre salle de bain...
    Bernard

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  3. Dans son application actuelle, le système prétendument démocratique permet que des minorités imposent une dictature idéologique. Nous ne sommes donc plus en démocratie puisque la majorité est bafouée.

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