Alors que les imbéciles frappent une fois de plus en s'attaquant à Sylvain Tesson-Victor Hugo n'a-t-il pas écrit « les méchants envient et haïssent c'est leur manière d’admirer » ? -la guerre idéologique menée par la laïcité contre la religion catholique dont STANISLAS est l'occasion a pris un nouveau tournant.
Il y a déjà eu beaucoup d'étapes. La dernière en date était
sans doute celle du rappel à l'ordre du président de la Conférence des évêques
par le ministre de l'Intérieur lorsque le premier avait osé dire que le secret
de la confession était "plus fort que les lois de la République".
Il ne faut pas être devin pour prévoir que dans les
semaines à venir, voire les mois, la question sera posée de savoir si au nom
des valeurs de la République un établissement d'enseignement catholique sous
contrat de l'Etat a le droit d'enseigner le catéchisme de l'église catholique
par exemple lorsque celui-ci affirme que l'homosexualité est un acte
contre-nature. Or on ne peut quand même pas empêcher des fidèles de croire au
contenu de leur foi et à leur Eglise de l’enseigner !Orwell pourrait écrire un
roman dans lequel la justice enlèverait des enfants à leurs parents catholiques
coupables d’enseigner et faire enseigner à leurs enfants tout le contenu du
catéchisme catholique, en même temps que la police de la pensée s’ingénierait à
empêcher Sylvain Tesson de publier ses livres ou d’être reçu dans les médias
afin d’en rendre compte. Nous y sommes presque ! La mairie de Paris n’a-t-elle
pas décidé en toute illégalité de ne plus verser ce qu’elle doit légalement à
Stanislas au titre de sa contribution à l’œuvre éducative nationale ?
Voilà ce qui est en cause au cœur de la guerre qui vient
d'être relancée à l'occasion des déclarations maladroites de notre nouveau
ministre de l'éducation nationale qui est bizarrement en même temps celui des
sports et des jeux olympiques.
Chantal Delsol a posé la question dans un remarquable
article paru dans les colonnes du Figaro « Est-il encore permis de dispenser un
enseignement catholique ?». Sa
conclusion est claire : « Qu’on nous dise alors clairement vouloir
sortir de la démocratie. Ce serait une option, qu’il faudrait alors assumer ».
Alors que pour la majorité des parents d'élèves dont fait
certainement partie notre nouveau ministre le choix des établissements
scolaires d'enseignement catholique résulte d'un parti-pris éducatif et non pas
religieux cette nouvelle attaque est extrêmement pernicieuse. Personne ne se
pose en effet la question de savoir pourquoi les établissements d'enseignement
catholique atteignent à ce niveau de qualité et d'exigence. Oublie-t-on que l'Eglise
est enseignante par mission, par définition, que c'est son « ADN » ?
C’est elle qui a inventé l’enseignement. Son message est centré sur une
humanité authentique et intégrale. Comme les parents et les enfants l’ont
compris, on ne peut pas faire son marché et prendre l’enseignement « top
niveau » sans accepter ce sans quoi ses ministres et ses écoles ne
seraient plus ce qu’ils sont ou ce pour quoi ils existent. Pour avoir la
qualité et l'exigence il faut en même temps accepter le catéchisme. Non pas
qu'il soit question d'imposer la foi de quelque manière que ce soit comme on a
peut-être eu trop tendance à le faire à une certaine époque, mais tout
simplement d'admettre que la voie de l'exigence et de la qualité passe par
celle de l'humble parole de vérité du Christ répandu et communiqué par son Eglise
et par ses écoles. L’un ne va pas sans l’autre, non par calcul stratégique mais
par nécessité, par cohérence. De toute éternité, sauf dérives regrettables mais
définitivement oubliées, ces dernières n’ont jamais imposé la foi aux élèves
qui leur étaient confiés. Le catéchisme est une offre. Les écoles catholiques
le dispensent comme un supplément d’âme. Le contenu du catéchisme constitue un
tout indivisible d’une part et le socle sans lequel le reste ne serait pas
possible. C’est ainsi qu’il peut ouvrir au développement de la dignité, de la
liberté, de la conscience, de la tolérance, de la charité, du mérite et de l’exigence.
Il y avait à cet égard quelque chose de pathétique dans la
conférence de presse du président de la République lorsqu’il cherchait à donner
du contenu aux valeurs que l'enseignement doit permettre de développer chez nos
élèves sans pour autant pouvoir se référer à ce qui constitue la charte de
l'enseignement catholique qui est en même temps la charte de tout enseignement
digne de ce nom.
Un lien existe avec l'affaire Sylvain Tesson. Sylvain
Tesson n'est pas un écrivain catholique au sens où Georges Bernanos le fut. Il
est un écrivain chrétien, d’inspiration chrétienne, de ce christianisme qui
donne une place, qui permet de s'exprimer, de vivre et de créer, qui n’interdit
rien, qui suggère, qui suscite et permet aux œuvres de beauté de fleurir. A
l'heure où l'on recherche les voies de la laïcité comment ne pas comprendre
qu'elle se trouve là sous nos yeux, dans des incarnations culturelles autant qu’intellectuelles.
Les adversaires de la civilisation chrétienne l'ont bien compris ; c’est
pourquoi ils tentent désespérément de déplacer les statues, de détruire notre
langue, de dénaturer les œuvres du passé ou de faire rentrer les artistes dans
le rang de la doxa dominante, laïciste, antiraciste et woke. C'est la
République et non pas le christianisme qui a affirmé qu'il n'y a pas de liberté
pour les ennemis de la liberté.
La liberté est en jeu. Les écoles catholiques ont le
génie de l’éducation de la liberté parce qu’elles enseignent selon la parole
catholique que seule la vérité rendra libre !
Semper idem!
Quand j’étais petit garçon, l’école libre était le réceptacle des élèves qui avaient perdu pied à l’école publique…
RépondreSupprimerAujourd’hui, elle est l’escalier des élèves qui souhaitent accéder au niveau de l’excellence.
On a donc assisté à une inversion des capacités des deux Écoles… la tenue des hussards noirs de la République a cédé la place à la soutane des clercs.
La dimension chrétienne, je crois, n’est pas seule en cause dans.cet affrontement entre l’Eglise et l’Etat… Il y a aussi beaucoup de jalousie, voire de honte…
CR
Je suis entièrement d'accord avec CR.
RépondreSupprimerMais un jour, on verra arriver sur "le marché de l'enseignement" des écoles coraniques "d'excellence" avec un même encadrement strict des élèves et, les mêmes choses produisant les mêmes effets, les mêmes résultats au Pisa...
Bernard P