Je hais cet Etat de toutes mes forces.
Il ne suffisait donc pas que la loi autorise ce qui devait n’être que subi, supporté, souffert.
Il fallait plus ! Il fallait garantir.
Tous triomphent. Les ministres, les députés, les sénateurs,
les associations, les journalistes, tous ! La France triomphe !
Les sénateurs de droite ont lamentablement battu en retraite
par peur de se faire discréditer. Courage, fuyons !
Les femmes sont soulagées ; leur droit opposable à avorter sera
respecté tant que cette constitution qu’elles croient éternelles, sera applicable.
Elles pourront continuer de tuer dans leur sein pour exercer leur libre droit
de vivre selon leur bon plaisir. Parce qu’il faut nommer les choses. Leur droit à la liberté ne rend pas illégitime la désignation de l'acte dont elle revendique le libre exercice.
Nous avons eu un spectacle hystérique depuis quelques jours,
celui de ces femmes venant expliquer qu'il fallait absolument que cette loi
constitutionnelle soit votée pour qu'enfin elles puissent vivre dans la
sérénité et ne pas craindre que demain leur libre droit soit atteint. Des sénateurs
sont allés jusqu’à dire que s'ils ne la votaient pas ils ne pourraient plus
parler avec leurs filles ; argument repris par l'ineffable Pascal Praud.
Mais de quoi parlons-nous ?
Plus personne ne pense à l'embryon. 14 semaines, demain 16,
après-demain 18... Il faut déjà broyer sa tête avec une pince pour pouvoir
avorter ce petit enfant dans le sein de sa maman lorsqu'il a atteint cet âge de 16 semaines.
C'est l'horreur qui fait rage dans un ventre de mère. La mort insoutenable, lâchement
donnée à celui que l'on ne voit pas et qui vit sans avoir rien demandé à
personne.
C'est la liberté ou la mort ! Comme du temps de
l'échafaud révolutionnaire. Le pape Jean-Paul II a comparé les avortements au
drame de l'extermination nazie. Pourrait-il encore le proclamer ? Oui on
extermine des êtres innocents au nom de la liberté.
Je respecte fondamentalement la liberté des femmes. Mais la
liberté ne peut pas s'exercer en tuant ! Le texte voté constitutionnalise :
« la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption
volontaire de grossesse ». Si la femme doit être libre de faire ce qu’elle
veut de son corps jusqu’à ce qu’elle soit enceinte, cette liberté ne peut pas
être de supprimer un être dont elle est la mère et la garante mais qui n’est
pas sa chose. Un être n’est la chose de personne, fut-il un simple être en
devenir. Et que l’on ne vienne pas me répondre sur le fait que personne ne
serait capable de dire à quel moment le fœtus serait une personne ; les
romains ont tranché depuis plus de 2 000 ans : « infans
conceptus » !
Il est interdit de rappeler que l'avortement est un crime.
On a beau revoir en boucle le discours de Simone Veil à
l'Assemblée nationale personne ne veut plus l'entendre. Il a bien servi à l’époque
pour ouvrir la boite de pandore. On l’oublie !
Les femmes hystériques, le point levé, le sourire aux
lèvres, Mathilde Panot en tête celle-là qui considère que l'assassinat d'un bébé est un acte de guerre, fières de leur destin de femmes accomplies
célèbrent l'événement séculaire, exceptionnel, d'envergure mondiale comme l'a
rappelé le garde des Sceaux ce soir devant le Sénat.
Aux armes citoyennes, en France la constitution autorise à
tuer ; en France, la constitution a gravé dans le marbre le fait que la
liberté passe par la mort.
Je hais cet Etat.
Je hais mon époque de toutes mes forces comme Antoine-de-Saint-Exupéry, quelques décennies après lui. Je ne peux plus que prier.
Je ne peux plus que
penser à ces médecins et ces infirmières qui demain, contrairement à ce qu'on
leur aura affirmé, se verront dénier le droit de ne pas participer ou de ne pas
commettre un acte contraire à leurs consciences, parce que précisément il y
aura dorénavant dans la constitution un droit opposable à tuer pour vivre
librement.
Telle est notre République ; celle qui donne des leçons
au monde entier ; celle qui se prétend majeure devant l'histoire ; celle
qui se croit indépassable. Indépassable oui, dans l'horreur et dans l'indignité,
dans la barbarie et demain dans le totalitarisme car la route est celle de 1793; c'était la liberté ou la mort. Aujourd'hui c'est la liberté par la mort.
A vous tous les martyres de la liberté je dédie ces lignes.
J'imagine votre cohorte, ne serait-ce que les plus de 10 000 000
sacrifiés légalement depuis la loi Veil ! – 10 000 000 !!!!
- rejoignant celle des saints innocents, entourés par les anges du ciel,
pleurant sur notre époque, pleurant sur vos mères - et je ne parle pas des
pères qui sont encore plus lâches - qui n'auront pas su vous garder pour vous
faire naître, qui vous auront préféré l'insouciant exercice de leur libre droit
à faire ce qu'elles veulent de leur corps. Je vous imagine, priant pour nous, pour
notre époque, pour notre avenir, pour notre destin.
Mais quel peut être notre destin lorsque nous sommes
capables de dire que dorénavant notre République - laïque ! - sacralise le droit de tuer les
plus innocents, dans le lieu le plus sacré de la terre celui dans lequel la vie
se conçoit, nait et se développe, le ventre d’une femme ? Puissiez-vous
avoir suffisamment pitié de nous et implorer la bienveillance céleste afin qu’elle
ne nous en veuille pas trop et nous épargne tant dans notre avenir terrestre
que pour l'éternité.
Ce soir, je pleure dans mon âme de français et de chrétien.
Ce soir, je voudrais savoir ce que Dieu fera de ce drame Lui
qui nous confia que c’était à Lui que nous faisions le mal aux plus petits
d’entre nous. Oui il faut prier. Je ne sais pas ce qu’on peut espérer.
Pourvu que Dieu ait pitié de nous !
L’une des 7 paroles du Christ en croix : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Vendredi il y a chemin de croix….
C’est terrible ! Les ténèbres vont tomber. Les murs
vont trembler. Nous ne réalisons pas ! Nous ne comprenons pas ! Et notre jeunesse visionne des films porno sur ses téléphones truffés d'intelligence artificielle. Nous sommes inconscients, insouciants, irresponsables… C'est l'apostasie en acte, délibérée, prétentieuse et décérébrée...
Je hais cet Etat. L’homme va y mourir de soif….
Oui. Je pleure aussi.
RépondreSupprimerMerci de dire haut et fort ce que nous n'osons même plus penser.
RépondreSupprimerMoi aussi je pleure et je prie et je témoigne
SupprimerDe cette horreur que j ai vécu étant jeune !
Que Dieu nous pardonne !
Résultat du formatage des esprits mené depuis des années par ce pouvoir et ses serviteurs médiatiques !
RépondreSupprimerNe soyons pas surpris : les techniques de propagandes du Reich savaient déjà fanatiser les foules à Nuremberg et leurs faire réaliser les actes les plus atroces !
Qu'une rescapée de ces horreurs porte une telle loi pouvait déjà interroger , mais mettre dans la Constitution ce droit de tuer des innocents en dit long sur l'abaissement de la France
Peut on encore tomber plus bas ? Certainement, si on les laisse en place ,puisqu'ils nous parlent maintenant de guerre !
Faisons plutôt inscrire le droit à la Vie et le droit à la Paix
Honte à ceux qui ont voté
Pleurons oui ,mais surtout résistons !