« No pasaran » ! Encore et toujours... Après les footballeurs, les médecins, les gens du spectacle, c’est le tour de Mr François Molins ancien procureur général près la Cour de cassation et surtout figure emblématique de la lutte contre le terrorisme islamique, qui y va de son couplet au nom des valeurs républicaines et de l'état de droit.https://urlz.fr/qZLU
Il n'est pas inutile de se pencher sur les fondements de cette
classique alternative électorale française inaugurée par François Mitterrand et
ressortie de ses cendres sarkoziennes par Emmanuel Macron.
Il a trois racines principales dont on peut déduire l’existence d’un piège tendu au volontarisme politique même légitimé par l’onction populaire :
- L'extrême droite aurait une filiation et des affinités avec le nazisme, l'antisémitisme et le racisme.
- L'extrême droite remet en cause les principes républicains et l'état de droit.
- Le magistère moral et politique de la gauche.
I - LE NAZISME, L'ANTISEMITISME ET LE RACISME.
Remontant au pétainisme cette campagne s'appuie sur de
soi-disant racines idéologiques et des affinités intellectuelles, culturelles voire
spirituelles avec le nazisme et le fascisme, même si ces zélateurs oublient que
le nazisme était d’abord un national-socialisme.
Il doit être concédé que certains hommes politiques
proches de Jean-Marie Le Pen ont eu des affinités avec le nazisme ; quant
au racisme il n’était pas leur seul apanage. Pour autant cette stigmatisation
est incapable de mettre en évidence que dans la structure actuelle du RN et de ceux
qui l'entourent ou s’y rallient, il y aurait des personnalités suspectes de cette
filiation.
Objectivement, rien dans le programme de l'extrême droite
d'aujourd'hui n’est identifiable avec les principes directeurs de l'idéologie
nazie, voire fasciste. La préférence nationale particulièrement visée repose
sur des principes naturels sans aucune inspiration raciste ou xénophobe contrairement
à ce qui est affirmé de manière péremptoire.
II - LA REMISE EN CAUSE DES PRINCIPES
REPUBLICAINS ET DE L'ETAT DE DROIT.
La déclaration des droits de l'homme et notre
constitution sont présentées comme étant les gardes fous nous protégeant du
totalitarisme. C'est en leur nom que François Molins nous dit, avec la même gravité
de ton que lorsqu'il intervenait à la suite des attentats islamiques, que leur
remise en cause est un danger qui prime et prévaut sur tous les autres.
On ne pourrait selon lui réduire les droits d’un étranger
par rapport à un Français sans enfreindre les principes fondateurs de notre
République.
De même serait contraire à notre état de droit la
proposition de « réserver un certain nombre d'emplois stratégiques dans les
secteurs liés à la sécurité ou à la défense, exclusivement à des citoyens
français » excluant ainsi les binationaux bien que la binationalité ne soit en
elle-même pas remise en cause.
Il en va encore ainsi de la préférence nationale ou de la
suppression de l’excuse de minorité pour certains crimes.
La liste est longue de tout ce que cette « extrême
droite » serait empêchée de faire….
Il n'échappera à personne et nous en avons des
illustrations permanentes avec la jurisprudence tant de la Cour européenne des
droits de l'homme que de notre Conseil constitutionnel ou encore du Conseil
d'état que les principes constitutifs de cet état de droit sont en fait affirmés,
définis, mise en œuvre par des juges au nom d'une jurisprudence purement
prétorienne et sans fondements ni juridique, ni réaliste, ni moral créée à partir
de la notion de bloc de constitutionnalité inventée à cet effet. Ils consistent
à créer ex nihilo une chape de plomb purement idéologique qui n'a pas d'autre
objectif que de maintenir en vie un régime dans lequel le peuple ne se
reconnaît plus et que ceux que l'on désigne comme étant d'extrême droite ont
précisément pour ambition de remettre en cause afin de déconstruire ce qui depuis
des décennies a été édifié contre ce même peuple.
Il est vrai qu’ainsi ce sont des pans entiers de l’édifice
qui menacent de s’effondrer. D’où la stigmatisation...
III – LE MAGISTERE MORAL ET POLITIQUE DE LA
GAUCHE.
C'est peut-être le fondement le plus puissant
politiquement.
Nous en avons l'illustration avec les débats qui ont
entouré le ralliement de la gauche socialiste social-démocrate à celle de la
France insoumise à travers le nouveau front populaire.
Mieux vaut la gauche, même la pire, même celle du parti
communiste inféodé à l’URSS, même la gauche trotskiste, même la gauche maoïste,
même la gauche solidaire de la Corée du Nord, même la gauche pro AMAS, même la
gauche antisémite que la droite extrême !
Tant que l'on n'a pas compris cela, on n’est pas prémuni
contre ce climat d'exclusion défini au nom de la soi-disant dénonciation de ...
l'exclusion.
En réalité comme Jean Madiran l'a démontré de manière lapidaire et magistrale la droite est une création de la gauche.
On est désigné
comme étant de droite alors que l'on choisit d'être de gauche. C'est la gauche
qui délivre les permis et qui donne les bons et les mauvais points. Ce faisant
on oublie et c'est bien ainsi la démonstration de la force de cette praxis, que
le Parti communiste a frayé avec Hitler jusqu'en 1942 alors que l'Eglise
Catholique pourtant montrée du doigt pour son attitude durant la guerre avait
été la première à condamner le nazisme dès 1937 (Encyclique Mit Brennender Sorge
de SS Pie XI).
Oui c'est la gauche qui délivre les permis de gouverner
en démocratie. On ne discute pas ; c’est ainsi ! Comment expliquer
autrement que nos juges puissent en toute impunité se rallier à ce combat
contre l’extrême droite désignée, le syndicat de la magistrature annonçant que
ses membres combattront ses lois dans l’exercice de leur mission de juger ?
Comme les enseignants dans les établissements de l’enseignement public….
IV – CONCLUSION : LE PIEGE.
Afin de combattre cette exclusion le Rassemblement
national s'est engagé dans une entreprise de dédiabolisation. Très bien ! La dernière étape en est le programme
annoncé en vue d'un gouvernement de cohabitation et la volonté affichée du
candidat Premier ministre Jordan Bardella de s'intégrer dans le cadre de l'état
de droit et de se fondre dans le moule de la légitimation.
Indépendamment des risques politiques liés à cette
éventuelle cohabitation – et ils sont nombreux - le problème sera très vite de
savoir ce qu'il restera des ambitions de remise en cause du « système »
qui repose précisément sur ce qui fonde la diabolisation.
Au-delà de la volonté politique de gouverner qui pourrait
être un événement majeur et novateur dans la vie politique française en
imposant à l’administration étatique de renoncer au pouvoir dont elle s’est auto-investie,
la question finira très vite par se poser de savoir quand et comment détricoter
le maillage qui a progressivement été mis en place. L'action politique
française est verrouillée. Est proscrit tout ce qui pourrait aller à l'encontre
de ce que l'état de droit et les principes républicains ne manqueront pas
d'imposer subrepticement, insidieusement, juridiquement.
Au-delà des actions syndicales et politiques et des empêchements
institutionnels derrière lesquels il sera vite difficile de justifier l’inévitable
inaction au moins partielle, l’enjeu de la période sera crucial. Il s’agira de
la confrontation entre la volonté politique du gouvernant tirant sa légitimité
de l’élection et la force d’inertie des valeurs, de l’état de droit, du
gouvernement des juges et de celui de Bruxelles avec Madame Ursula von der
Leyen dont la réélection semble inéluctable.
La politique a-t-elle encore un sens autre que celui du
règne de la moraline républicaine dans un univers mondialisé ?
Comment faire plier ceux qui dirigent le camp du bien ?
Passionnant mais inquiétant. Il en va de notre avenir et
de celui de la France et de sa capacité à donner au monde le « la »
de la force et de la légitimité du politique.
Le Sieur Molins ferait bien de l’ouvrir les yeux sur le seul vrai risque : la survenue d’un régime comparable à la fusion de la Corée du Nord et de l’Iran… selon l’appréciation qu’en a fait Philippe de Villiers…
RépondreSupprimerCR
Les bénéficiaires ,dont ce Molins ,ne veulent pas lacher les "manettes" de ce système qu'ils ont servi et qui les a promus et récompensés.
RépondreSupprimerAvec de minables arguments "moraux" ils font leur petite soupe dans leur petit coin ,et se fichent pas mal de la France , et des Français qui "rament " et qui souffrent dans la France profonde !
Tous le monde n'a pas eu la possibilité d'accéder aux postes des "élites" et de vivre confortablement au cœur des grandes métropoles
Mais une voie de cette France profonde comptera autant que la leur les 30 juin et 7 juillet , et cela leur fait peur
Par une sorte de " lavage de cerveau" et de manipulation mentale , ils voudraient avoir la main sur le choix du bulletin mis dans l'urne
Nous ne sommes pas dans un pays totalitaire ...paraît il ?