En guise de vœux Michel
Onfray, philosophie iconoclaste, nous propose un livre intitulé « décadence »
dans lequel il nous explique que nous vivons la fin de notre civilisation. Paul Valéry nous
avait déjà dit que nos civilisations étaient mortelles… Est-ce vraiment la FIN ?
Voilà qui nous renvoie au débat sur notre identité...
Dans le numéro du mois de
janvier de causeur Alain Finkielkraut
s’interroge sur les raisons pour lesquelles les grands républicains de Jules Ferry
à Mona Ozouf en passant par Charles Péguy avaient une définition de notre
identité qui n’était pas réduite à la République. Pour eux la France était une
histoire, qui n’avait pas commencé en 1789…. Lorsqu’il s’interroge sur ce qu’il
s’est passé entre Charles Péguy et Vincent Peillon icône du laïcisme
républicain, et sur les raisons de cet oubli comme de l’abandon de l’enracinement
historique des pères fondateurs, Alain Finkielkraut remonte à juste titre à
Karl Marx :
« l’histoire de
toute la société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes
».
Ce principe révolutionnaire a muté notre civilisation en une accumulation
de conquêtes successives dans la lutte pour l’émancipation, contre l’enracinement; il l’a vidée de toute substance.
Ceci n’a été possible que
grâce à la dialectique marxiste - l’entretien de la contradiction au cœur des
choses - de manière destructrice. Parce que l’esprit révolutionnaire marxiste est
destructeur. Et parce que ce à quoi nous assistons dans notre pays est une
démolition … de notre identité, avec la complicité de nos élites.
Au temps évoqué par Alain
Finkielkraut, au début du XXe siècle, la révolution marxiste n’était pas encore
entrée en action. Elle n’avait pas encore fait ses ravages. Depuis elle a investi les esprits en même
temps qu’elle a fait 100 millions de morts. Elle a coexisté durant ce siècle
avec le nazisme et ses dizaines de millions de morts. Les travaux d’Ernst Nolte
et d’Alain Besançon, remarquablement synthétisés par Michel de Jaeghere dans l’article
« le rouge et le noir »
de son dernier livre la compagnie des
ombres, ont mis en évidence après que Hannah Arendt ait ouvert la
brèche, combien ils sont « frères jumeaux ». L’un et l’autre reposent sur une
falsification du BIEN. Pour le nazisme le bien consiste à restaurer un ordre
naturel corrompu par l’histoire. Pour le communisme il s’agit de subvertir le
bien. Il se sert des mots de l’ancienne morale, justice égalité liberté, qui n’ont
plus de sens que dans la perspective de l’établissement du socialisme. Le
communisme qui, après s’être allié avec le nazisme, s’est retrouvé dans le camp
des vainqueurs à l’issue de la guerre de 39-45 s’est définitivement installé
dans une posture morale ancrée dans cette subversion du bien. Au point de
dénoncer tout ordre comme étant un réveil de ce qui a conduit au nazisme….Ce renversement total n'a été rendu possible que grâce à la dialectique qui avait
envahi les cœurs et les intelligences.
C’est par l’entretien de la
contradiction au cœur de toutes les notions, qu’il est parvenu à les vider de
leur substance. Plus rien n’a de sens. Il suffit d’entendre nos hommes
politiques pour le constater. Fillon invoque sa qualité de chrétien par pur
marketing électoral. Bayrou lui répond en énonçant des contrevérités
historiques évidentes « le principe de la France c’est qu’on ne mélange pas
religion et politique » ! Voilà qui est quand même extraordinaire de la part de
quelqu’un qui a écrit une biographie d’Henri IV ! Vincent Peillon affirme que l’amalgame
pratiqué à l’égard des musulmans de France équivaudrait à la politique de l’étoile
jaune pratiquée sous l’occupation sans
provoquer le scandale.
Le marxisme a investi la culture
sous toutes ses formes, ainsi que le monde des intellectuels et bien sûr des politiques qui font "du marxisme sans le savoir"! Officiellement et politiquement mort le communisme est encore vivant et actif à travers la philosophie qui l’a
inspiré et constitué. La praxis marxiste règne avec la complicité passive de tous!
Le grand enjeu des années à
venir, et ce pourrait déjà être celui de 2017, résidera dans notre capacité à
dénoncer définitivement ce pouvoir qui s’exerce dans l’anonymat parce qu’il a
investi toutes les puissances de l’esprit collectif.
Nous nous rendons bien
compte que cela est possible, mais pour que ce soit effectif et durable, il
faut que nous nous battions contre cet esprit révolutionnaire qui à nos esprits
défendant continue de régner sur nos vies. Il s’agit d’exiger au quotidien que
l’on appelle un chat un chat et de refuser que l’on persiste à dénaturer des
notions d’histoire, de morale ou de culture.
Nous devons expulser la dialectique révolutionnaire pour réintégrer ce
qui doit précisément constituer la structure de notre identité.
Ainsi, parviendrons-nous à faire en sorte que « la
culture cesse de s’inscrire dans le grand récit de l’émancipation pour redevenir
l’exploration de l’âme » comme l’écrit Alain Finkielkraut dans son article.
Peut-être pourrons-nous
entendre un Président de la République nous présenter ses vœux avec les mots du
Président Poutine à la nation Russe :
Chers amis !
Nous attendons avec émotion le son des carillons du
Kremlin de Moscou et plus que jamais nous distinguons clairement le passage du
temps, sentons l'avenir approcher. Ce n'est que dans les minutes de cette
magnifique fête aimée par tous que cela arrive. Cette fête a aussi ses secrets.
Ainsi chacun de nous peut devenir un peu magicien en cette nuit du Nouvel An.
Pour cela, il faut tout simplement avoir de l'amour et de la gratitude pour ses
parents, entourer d'attentions et de soins ses enfants, sa famille, avoir du
respect pour ses collègues de travail, veiller à préserver l'amitié, défendre
la vérité et la justice, être charitable, aider ceux qui attendent un soutien.
C'est en cela que le secret consiste. Que tous nos rêves, nos bonnes pensées et
intentions se réalisent. Que la joie et l'amour règnent dans chaque maison. Que
nos rues, villes et villages chers à nos cœurs deviennent plus beaux et plus
plaisants. Je souhaite paix et prospérité à notre grande Patrie commune — à la
Russie. Je vous souhaite bonheur, santé, et prospérité.
Et si, contre le chœur de l’occident
infesté du virus dialectique, la Russie nous montrait la voie, elle qui a
vécu le marxisme dans sa chaire ?
Bonne année !
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