dimanche 27 décembre 2020

EN GUISE DE BILAN...

L’heure est au bilan. Non pas chiffré ni statistique dont nous sommes gavés du matin au soir, à commencer par ce chiffre aberrant du nombre des cas positifs par jour qui n'est que le corollaire de l'augmentation de celui des tests...


Le bilan doit être politique et moral. Il est marqué par des excès, par l'impossible synthèse du en même temps présidentiel et par la nécessité de tenir un difficile équilibre entre des exigences souvent contradictoires.

2020 restera dans les annales. « Nous sommes en guerre ». Drôle de guerre…Un Président ne devrait pas dire ça ; ce n’est pas une guerre ! Ce concept de guerre procède d’une dramatisation inappropriée et dangereuse. 

Les réactions contre les dérapages liberticides du pouvoir peuvent sembler elles-mêmes inappropriées. Pour autant elles pointent un réel danger, voire une tentation du gouvernement de profiter des circonstances pour mettre la main sur nos vies et nos libertés.Orwell n'est décidément pas loin.

L’ennemi c’est nous, nous face à la maladie. Nous, confrontés à une épidémie avec sa cohorte d’injustices, de souffrances, de peurs. L’homme face au destin, parfois douloureux… 

Difficile équilibre.

Le désordre des réactions médicales, philosophiques, religieuses illustre cette dualité, tant la situation est complexe et difficile à tous égards. Situation risquée car exposée aux dérapages de la démagogie et de l'abus de pouvoir.

Sur le plan individuel nous sommes également écartelés. Plus nous avançons, plus je suis partagé entre deux nécessités :

  • ·      Celle de se soigner, de se préserver, d’être prudents et de s’en remettre aux prescriptions étatiques qui ont en charge de gérer la chose commune. D’où la tentation commune de s’en remettre au tout sanitaire et d’en faire une priorité absolue. La vie, la vie avant tout au risque d'en perdre distance et détachement.
  • ·      L’autre de se référer à Dieu, et à ses lois, aux lois naturelles, sans jamais rien céder par rapport à ce devoir de tout chrétien. « Dieu premier servi » ! Quoi qu’il advienne.

Quel est le bien le plus précieux?

La première nécessité s’oppose très vite à la seconde ; c'est Dieu Lui-même qui est rejeté, d’autant plus facilement qu’Il est tenu pour responsable en tant que créateur ! ....

D’où la lutte, le mensonge, la volonté de puissance, l'idolâtrie de la vie biologique et matérielle et nos divisions … Le sentiment de puissance divise toujours…

Nous devons tenir l’équilibre entre ces deux nécessités. C’est tout l’enjeu de cette période de crise sanitaire, économique et bientôt politique. Rester lucides et clairvoyants. Ne pas céder à la panique ni aux diktats du tout sanitaire.

Comme l’écrit Jeanne Smits sur son blog ce débat intérieur est illuminé par la Psaume 2 :

 Pourquoi les nations s'agitent-elles en tumulte, et les peuples méditent-ils de vains projets ?

 Les rois de la terre se soulèvent, et les princes tiennent conseil ensemble, contre Yahweh et contre son Oint.

« Brisons leurs liens, disent-ils, et jetons loin de nous leurs chaines »

Celui qui est assis dans les cieux sourit, le Seigneur se moque d'eux.

Alors il leur parlera dans sa colère, et dans sa fureur il les épouvantera :

« Et moi, j'ai établi mon roi, sur Sion, ma montagne sainte. »

« Je publierai le décret : Yahweh m'a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui.

Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre.

Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les mettras en pièces comme le vase du potier. »

Et maintenant, rois, devenez sages ; recevez l'avertissement, juges de la terre.

Servez Yahweh avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement.

Baisez le Fils, de peur qu'il ne s'irrite et que vous ne périssiez dans votre voie ; Car bientôt s'allumerait sa colère ; heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance.

A méditer…"Pourquoi les nations s'agitent-elles en tumulte, et les peuples méditent-ils de vains projets ?" Rien n'est plus d'actualité!

La sagesse est dans la voie exigeante de la recherche de l’équilibre. Tenir et concilier les deux nécessités. Ne rien céder à la préservation de sa vie et rester tournés vers Dieu dans nos réactions face aux épreuves. Craindre "qu'Il ne s'irrite et que nous périssions dans notre voie"!

Quant au pouvoir politique il gagnerait à s’enrichir de cette voix qui conduit à l'humilité, sauf à tomber au pouvoir des sots qui triomphent trop souvent en période de crise tant ils sont maîtres en démagogie et en illusions. La sottise n’est pas incompatible avec l’intelligence technique et formatée à la mode; elle a souvent été l'apanage du pouvoir; Fouché n'écrivait-il pendant les cent jours "Ne vous moquez pas des sots ils sont une puissance en temps de crise".

Nous ne sommes pas au bout de nos peines... Le bilan n'est pas clôturé!

Il n’y aura pas de trop d’une année pour y voir plus clair! En vérité une vie entière n’y suffirait pas...

 

 

 

4 commentaires:

  1. Il est sûr que l’hygiénisme doctrinaire de notre classe politique participe d’un sentiment de surpuissance battu en brèche par un virus minuscule et de la frustration des ambitions « surhommistes » des tenants de la société post-moderne débridée.
    Pour autant Bernard, cela me gêne toujours un peu d’entendre - ou de lire en l’occurrence, que la loi de Dieu est au-dessus de celle des hommes, notamment dans cette période où l’on se bat - et là il s’agit d’une vraie guerre - contre les tenants de l’application de la charria in extenso...
    Je comprends bien ce que tu veux dire, mais crains une interprétation littérale dangereuse de la part de certains jusqu’au-boutistes.
    « Mon royaume n’est pas de ce monde... Rendez à César... ».
    Bien à toi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et pourtant c'est la seule voie possible de sagesse politique. C'est là qu'il ne faut pas trembler et savoir opposer une juste séparation du temporel et du spirituel qui reconnaisse l'ordre naturel et les lois imprescriptibles de Dieu. À défaut c'est soit le foutoir, la démagogie et l'intolérance, soit la charia et les hommes qui se parent de la puissance divine..

      Supprimer
  2. C’est à nous, les citoyens français, de nous donner les dirigeants qui mettent en œuvre des politiques qui tendent vers cet équilibre idéal entre loi humaine et Loi divine. Est-ce possible de faire un virage à 180 ? Je crois que l’on peut, avec beaucoup d’efforts, infléchir la courbe et tendre vers cet objectif, pas davantage...

    RépondreSupprimer
  3. Et s'il s'agissait d'une manipulation psychologique à l'échelle mondiale, pour établir une gouvernance mondialisée ? Trop complotiste ?

    RépondreSupprimer

Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.