dimanche 7 février 2021

LOI CONTRE LES SEPARATISMES, LOI DE SOUMISSION?

Les représentants de toutes les religions émettent des réserves sur le projet de loi contre les séparatismes … Bizarre… Pourquoi ?

 

Sans entrer dans les détails et les arcanes de ce projet de loi il suffit, pour avoir la réponse, de se référer aux propos tenus par le ministre de l’intérieur Monsieur Gérald Darmanin au premier jour de son examen à l’Assemblée nationale :

« Nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d'écrire sur un papier que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ! ».

Comment ne pas contester la légitimité d’un pouvoir qui envisage de demander aux hommes de renier une exigence vieille comme le monde et qui motiva Antigone dans son refus de se soumettre à la loi de Créon ?

Cherchez l’imposteur… Cette loi n'est contre les séparatismes qu'au moyen de la soumission.

L’imposture résulte d’une erreur politique et anthropologique qui est le fruit conjugué de l’inculture, de la confusion et de la peur.

Inculture. Le pouvoir ne veut pas admettre ce qu’affirment pourtant tous les analystes sérieux de l’Islam. L’islamisme se fonde sur des prescriptions de l’Islam confondant l’ordre temporel et l’ordre spirituel. L’Islam n’est pas qu’une religion ; il est aussi un pouvoir temporel déguisé en pouvoir spirituel… Les imams sont très souvent des ayatollahs en puissance. L’ignorer et ne pas en tenir compte est une première erreur.

Confusion. Le pouvoir se méprend sur ce que sont le spirituel et le temporel. Il ne sait plus les distinguer. Pire il entend ignorer la dimension spirituelle de l’humain. Il sépare. Il ignore que les hommes et les femmes ont une âme. Peu lui chaud. Matérialiste par idéalisme il se méprend sur la nature humaine, par système. Car il veut la diriger… refusant à la femme et à l’homme le droit de se soumettre en dernier recours à leur seule conscience. Il ne comprend pas, ignore même, que la soumission à la conscience ne se fait jamais au détriment du temporel ; au contraire. Deuxième erreur.

Peur. Peur d’une religion à laquelle il ne sait pas quoi dire. Il est désemparé… Peur des religions en général, dont il ne sait pas être un véritable interlocuteur. Il ne veut pas instaurer un authentique dialogue. Il veut soumettre Dieu. Exercer le pouvoir spirituel. Il veut une reddition du spirituel dont il a peur… Sa peur foncière est prométhéenne, ressentie depuis le jardin d’Eden ; peur et fascination de l’homme face à la loi de Dieu, à la tentation du refus. Paralysé par cette peur mêlée de fascination paradoxale il se met dans l’incapacité de récuser l’exercice des prérogatives temporelles de l’Islam. Il est coincé dans une contradiction fondamentale, face à son ennemi : Dieu.  

Sans s’immiscer dans le domaine régi par la seule conscience il lui appartient en vérité de refuser l’exercice erroné par les imams et autres ayatollahs de leurs prérogatives dans le domaine social et politique. Le pouvoir temporel doit rejeter une religion qui trouble l’ordre social du fait de ses mensonges et de ses erreurs. Pour cela il ne faut pas avoir peur de… Dieu et ne pas être paralysé par la négation du spirituel. Troisième erreur.

Plutôt que de dénoncer l’erreur fondamentale qui est au cœur de l’Islam le pouvoir en est réduit, sous couvert des valeurs de sa république, à mettre en œuvre une politique totalitaire qui consiste à vouloir soumettre Dieu à la République… Mensonge, déni, prétention, arrogance.

Nous sommes confrontés au pouvoir de la « doublepensée » - terme de la novlangue - mise en scène par Orwell dans « 1984 ».

L’histoire nous apprend comment finissent ces confusions politiques et anthropologiques.

CQFD….


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