La mode est au « Woquisme ». Voilà un gros mot qui décrit une réalité idéologique qui nous vient des États-Unis. Inutile de s’appesantir sur le terme et sa signification. Vous en entendez suffisamment parler. Je vais vous faire une confidence mon épouse considère qu’on en parle trop. Que faut-il en penser ?
Je crains tout simplement que l’on ne prenne pas le
phénomène suffisamment au sérieux. Car a priori il a plutôt tendance à faire
sourire tellement il semble ridicule, tellement Rama Yade semble grotesque !
Est-il bon de s’en moquer, d’en rire et de le mépriser ?
Un avis assez largement partagé considère que l’Occident
et la France en particulier présentent des capacités de résistance à ce
phénomène. J’en doute tant il est vrai que divers avatars de cette idéologie
progressent au sein de notre beau pays. L’écriture inclusive. Le déboulonnage
des statues. L’interdiction de certains conférenciers. La repentance. Les relectures d'œuvres classiques accusées de présupposés racistes ou sexistes.
C’est pourquoi il me semble nécessaire de s’en préoccuper
même s’il ne s’agit pas d’en faire des nuits blanches.
Cette idéologie partit de France après avoir été inaugurée
sous la forme de la philosophie de la déconstruction lancée par Jacques Derrida.
Elle nous revient tel le boomerang.
Brice Couturier, un ancien maoïste, qui vient d’écrire un
livre sur cette question affirme dans son combat contre cette idéologie qu’elle
a pour effet de déconstruire notre identité. Pour quelqu’un qui a mis en œuvre
la dialectique marxiste dans ses multiples déclinaisons voilà un aveu qui ne
manque pas de sel.…
Cela m’a donné à réfléchir. En réalité, je pense
qu’il se sent volé, dépossédé de son bien le plus précieux. Il n’y a d’ailleurs
qu’à lire ses interviews, car je n’ai pas lu son livre, pour constater combien
il est nostalgique du temps où la contradiction qui animait le débat politique
résultait des antagonismes sociaux et économiques qui avaient fait le lit du
marxisme.
En réalité cette idéologie, comme d’ailleurs la
déconstruction selon Jacques Derrida, est une praxis profondément dialectique d’inspiration
marxiste.
Comme le marxisme elle est une pratique, une action.
Rappelez-vous la fameuse phrase : « pour le révolutionnaire la révolution est
tout ».
Comme le marxisme elle recherche la contradiction entre
les choses et les entretient.
Comme le marxisme elle exacerbe une dialectique
recherchée, entretenue, manipulée et dirigée.
Elle entretient les dualités qu’elle dénonce pour
détruire comme le reconnaît Brice Couturier. Les sexes et les genres, les
races, les présupposés en tout genre. En clair, tout ce qui différencie devient
le produit de présupposés métaphysiques et doit être déconstruit afin de
retourner à une soi-disant essence naturelle des choses ; ce qui est totalement
artificiel et irréel. Toutes ces idéologies sont le fruit conjugué du
naturalisme et de l’idéalisme.
J’ai d’ailleurs été conforté dans cette analyse un
commentaire trouvé sur Internet rapportant qu’un professeur de sciences
pharmaceutiques de l’université de Pittsburgh, arrivé aux États-Unis il y a 30
ans en tant que réfugié de l’Union soviétique communiste, tire la sonnette
d’alarme sur le mouvement antiraciste en plein essor aux États-Unis, affirmant
qu’il s’agit essentiellement de marxisme remanié et de socialisme.
Le professeur Michael Vanyukov, professeur de sciences
pharmaceutiques, de psychiatrie et de génétique humaine à l’université de
Pittsburgh, avertit que la race a essentiellement pris la place de la lutte des
classes dans le récit.
“Comme les communistes soviétiques, qui utilisaient la
haine et la rhétorique de classe pour contrôler les ‘masses’ et construire une
société d’esclaves idéologiques, les départements de la ‘Diversité’ utilisent
la race. D’une certaine manière, c’est pire, car on peut changer de classe
sociale, mais la race est éternelle”, a déclaré Vanyukov à The College Fix
dans un courriel.
Il faut donc s’inspirer de l’histoire du marxisme et du
communisme pour comprendre ce phénomène et le combattre.
Nous n’en avons pas fini…
À mon sens il va s’attaquer à tout.
Pour conclure un exemple et une crainte.
L’exemple c’est celui de la musique. L’université d’Oxford
s’intéresse au concept des notes blanches qui valent deux notes noires. Là
aussi il va falloir déconstruire…
Le crainte c’est qu’un jour nous ne puissions plus jouer
aux cartes, qu’il s’agisse de la bataille, de la belote, du tarot ou du bridge
puisque le roi y est supérieur à la dame et les deux y sont supérieurs à un valet
!…
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