mercredi 27 décembre 2023

L'AFFAIRE DEPARDIEU: EFFET BOOMERANG DE CE DONT "LES VALSEUSES" FUT LA CHANSON DE GESTE!

L'affaire Depardieu prend une tournure qui doit retenir l’attention par ce qu’elle révèle et que personne ne semble vouloir dénoncer.


N'est-il pas étonnant de voir le héros du film « Les valseuses » être traîné dans la boue après avoir été encensé au nom de ce qui aujourd'hui le fait condamner ? Car enfin, notre époque n'est-elle pas tout entière la fille légitime autant qu’incestueuse de cette génération pour laquelle il n'y avait aucun tabou sexuel ?

Le mouvement #MeToo s'inscrit dans le droit fil de la libération sexuelle qui l’a précédée. Celles-là même qui aujourd'hui condamnent Gérard Depardieu sans forme d'aucun procès et sans respecter la présomption d'innocence ni se soumettre aux principes du procès judiciaire se reconnaissent dans une sexualité débridée, sans morale, sans règles qu’elles revendiquent.

Elles réclament une sanction légitime à l'égard de débordements dont elles ne veulent en revanche pas voir la cause. Et c'est là tout le paradoxe de leur croisade, qui en explique peut-être les excès même si ces derniers sont également liés à la chasse au « mâle blanc hétérosexuel » ostracisé par le wokisme....

C’est la sexualité qui est en procès dans ce grand déballage en passe de tourner au grand n’importe quoi.

Nos ayatollahs féministes ne devraient-elles pas se poser la question de savoir si les excès et débordements dont elles se plaignent à juste titre, même si c’est de manière excessive et intolérante, ne s'expliquent pas par la libération dont elles prétendent en même temps vouloir et pouvoir jouir ?

La sexualité est le siège de la brutalité en même temps que de l’amour. Si la brutalité est insupportable seul l’amour conforme à la dignité humaine peut la soumettre et la maitriser. Celles et ceux qui pratiquent la sexualité comme la recherche du plaisir sans la lier à l’amour sponsal s’exposent logiquement à la violence de rapports dont la pornographie est la caricature.

Une fois de plus il se confirme que Bossuet avait vu juste en écrivant que « Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes ».

Alors pour conclure retenons que si Gérard Depardieu est condamnable des actes dont on l’accuse et des déclarations qu’on lui prête, ce qui ne fait aucun doute dès lors que tous et toutes sont avérés, force est d’admettre aussi qu’ils ne sont que des dérives d’une sexualité que ses victimes et dénonciatrices revendiquent de manière peut être inconsciente mais avérée dans une sorte d'effet boomerang de ce dont "Les valseuses " fut la chanson de geste.

2 commentaires:

  1. Cher Bernard, je ne sais pas si Sandrine Rouseeau serait sensible à ta dialectique… fût-elle approuvée par Bossuet…
    Cela étant, clouer au pilori les hommes publics est devenu une habitude, parfois avec le relais complice de certains magistrats… et c’est bien désolant ! Les prochains candidats à « la grande élection » pourraient d’ailleurs bien en payer le prix si on laisse faire les censeurs !
    Je constate cependant que le comportement de GD entre (trop) bien dans l’habit du mâle blanc hétérosexuel excessif en toute chose pour avoir échappé à la chasse aux sorcières de ce siècle…
    CR

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    1. Je me faisais la même réflexion : on fustige les propos grivois du vieux mâle blanc Depardieu - "on" étant les féministes en particulier- mais le problème des agressions physiques de la "diversité heureuse" -les jeunes mâles gris et noirs- est largement occulté..

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