dimanche 21 janvier 2024

LE VERITABLE ENJEU DE LA GUERRE SCOLAIRE DECLENCHEE PAR L'AFFAIRE STANISLAS

Alors que les imbéciles frappent une fois de plus en s'attaquant à Sylvain Tesson-Victor Hugo n'a-t-il pas écrit « les méchants envient et haïssent c'est leur manière d’admirer » ? -la guerre idéologique menée par la laïcité contre la religion catholique dont STANISLAS est l'occasion a pris un nouveau tournant.


Il y a déjà eu beaucoup d'étapes. La dernière en date était sans doute celle du rappel à l'ordre du président de la Conférence des évêques par le ministre de l'Intérieur lorsque le premier avait osé dire que le secret de la confession était "plus fort que les lois de la République".

Il ne faut pas être devin pour prévoir que dans les semaines à venir, voire les mois, la question sera posée de savoir si au nom des valeurs de la République un établissement d'enseignement catholique sous contrat de l'Etat a le droit d'enseigner le catéchisme de l'église catholique par exemple lorsque celui-ci affirme que l'homosexualité est un acte contre-nature. Or on ne peut quand même pas empêcher des fidèles de croire au contenu de leur foi et à leur Eglise de l’enseigner !Orwell pourrait écrire un roman dans lequel la justice enlèverait des enfants à leurs parents catholiques coupables d’enseigner et faire enseigner à leurs enfants tout le contenu du catéchisme catholique, en même temps que la police de la pensée s’ingénierait à empêcher Sylvain Tesson de publier ses livres ou d’être reçu dans les médias afin d’en rendre compte. Nous y sommes presque ! La mairie de Paris n’a-t-elle pas décidé en toute illégalité de ne plus verser ce qu’elle doit légalement à Stanislas au titre de sa contribution à l’œuvre éducative nationale ?

Voilà ce qui est en cause au cœur de la guerre qui vient d'être relancée à l'occasion des déclarations maladroites de notre nouveau ministre de l'éducation nationale qui est bizarrement en même temps celui des sports et des jeux olympiques.

Chantal Delsol a posé la question dans un remarquable article paru dans les colonnes du Figaro « Est-il encore permis de dispenser un enseignement catholique ?».  Sa conclusion est claire : « Qu’on nous dise alors clairement vouloir sortir de la démocratie. Ce serait une option, qu’il faudrait alors assumer ».

Alors que pour la majorité des parents d'élèves dont fait certainement partie notre nouveau ministre le choix des établissements scolaires d'enseignement catholique résulte d'un parti-pris éducatif et non pas religieux cette nouvelle attaque est extrêmement pernicieuse. Personne ne se pose en effet la question de savoir pourquoi les établissements d'enseignement catholique atteignent à ce niveau de qualité et d'exigence. Oublie-t-on que l'Eglise est enseignante par mission, par définition, que c'est son « ADN » ? C’est elle qui a inventé l’enseignement. Son message est centré sur une humanité authentique et intégrale. Comme les parents et les enfants l’ont compris, on ne peut pas faire son marché et prendre l’enseignement « top niveau » sans accepter ce sans quoi ses ministres et ses écoles ne seraient plus ce qu’ils sont ou ce pour quoi ils existent. Pour avoir la qualité et l'exigence il faut en même temps accepter le catéchisme. Non pas qu'il soit question d'imposer la foi de quelque manière que ce soit comme on a peut-être eu trop tendance à le faire à une certaine époque, mais tout simplement d'admettre que la voie de l'exigence et de la qualité passe par celle de l'humble parole de vérité du Christ répandu et communiqué par son Eglise et par ses écoles. L’un ne va pas sans l’autre, non par calcul stratégique mais par nécessité, par cohérence. De toute éternité, sauf dérives regrettables mais définitivement oubliées, ces dernières n’ont jamais imposé la foi aux élèves qui leur étaient confiés. Le catéchisme est une offre. Les écoles catholiques le dispensent comme un supplément d’âme. Le contenu du catéchisme constitue un tout indivisible d’une part et le socle sans lequel le reste ne serait pas possible. C’est ainsi qu’il peut ouvrir au développement de la dignité, de la liberté, de la conscience, de la tolérance, de la charité, du mérite et de l’exigence.

Il y avait à cet égard quelque chose de pathétique dans la conférence de presse du président de la République lorsqu’il cherchait à donner du contenu aux valeurs que l'enseignement doit permettre de développer chez nos élèves sans pour autant pouvoir se référer à ce qui constitue la charte de l'enseignement catholique qui est en même temps la charte de tout enseignement digne de ce nom.

Un lien existe avec l'affaire Sylvain Tesson. Sylvain Tesson n'est pas un écrivain catholique au sens où Georges Bernanos le fut. Il est un écrivain chrétien, d’inspiration chrétienne, de ce christianisme qui donne une place, qui permet de s'exprimer, de vivre et de créer, qui n’interdit rien, qui suggère, qui suscite et permet aux œuvres de beauté de fleurir. A l'heure où l'on recherche les voies de la laïcité comment ne pas comprendre qu'elle se trouve là sous nos yeux, dans des incarnations culturelles autant qu’intellectuelles. Les adversaires de la civilisation chrétienne l'ont bien compris ; c’est pourquoi ils tentent désespérément de déplacer les statues, de détruire notre langue, de dénaturer les œuvres du passé ou de faire rentrer les artistes dans le rang de la doxa dominante, laïciste, antiraciste et woke. C'est la République et non pas le christianisme qui a affirmé qu'il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté.

La liberté est en jeu. Les écoles catholiques ont le génie de l’éducation de la liberté parce qu’elles enseignent selon la parole catholique que seule la vérité rendra libre ! « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres". (Jean 8, 31-42)

Semper idem!

2 commentaires:

  1. Quand j’étais petit garçon, l’école libre était le réceptacle des élèves qui avaient perdu pied à l’école publique…
    Aujourd’hui, elle est l’escalier des élèves qui souhaitent accéder au niveau de l’excellence.
    On a donc assisté à une inversion des capacités des deux Écoles… la tenue des hussards noirs de la République a cédé la place à la soutane des clercs.
    La dimension chrétienne, je crois, n’est pas seule en cause dans.cet affrontement entre l’Eglise et l’Etat… Il y a aussi beaucoup de jalousie, voire de honte…
    CR

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  2. Je suis entièrement d'accord avec CR.
    Mais un jour, on verra arriver sur "le marché de l'enseignement" des écoles coraniques "d'excellence" avec un même encadrement strict des élèves et, les mêmes choses produisant les mêmes effets, les mêmes résultats au Pisa...
    Bernard P

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