dimanche 14 avril 2024

CODE D’HONNEUR ?

Peut-on se prévaloir d’un code d’honneur? Pour commettre les pires crimes ? Dévoiement? Code d’horreur ?  Avons-nous un code d'honneur digne de ce nom à leur opposer? S'agirait-il d'un inacceptable retour en arrière ? Anachronisme regrettable?


Loin de moi l’idée de glorifier ou de justifier des crimes insupportables et intolérables. Mais le code d’honneur n’est pas en soi une régression morale.

Le code d’honneur coranique est inacceptable en ce qu’il condamne à la mort au nom de valeurs islamiques qui contredisent notre ordre social occidental et plus généralement l’ordre naturel.

Cependant la réprobation de l’idée d’un sacrifice des personnes au nom d’une régression moyenâgeuse est sans pertinence. Il est vrai que l’idée même d’un code d’honneur nous écarte de la notion contractuelle du lien social; mais et c’est le revers de la médaille, nous sommes incapables d’opposer à l’Islam un code à la hauteur de l’enjeu. Au nom de la tolérance, de la neutralité, du refus de tout rapport de force en matière de religion et de la laïcité nous nous privons de toute forme d’auto défense collective. Nous nous interdisons de défendre notre nous commun bien qu’il soit attaqué, faute de reconnaître la moindre légitimité à notre civilisation autrement que par ce qui la dissout de l’intérieur et l’affaiblit.

À nous de retrouver la capacité de définir ce qui constitue notre propre code d’honneur sans pour autant en faire un code d’horreur.

À cet égard puisque le Moyen Âge a été évoqué il n’est pas inutile ni hors de propos de rappeler ce que fut le code d’honneur de la chevalerie moyenâgeuse. Courage, loyauté et courtoisie en furent les piliers justifiant la défense de la veuve et de l’orphelin. Répondre au mal par le bien au nom d’une morale naturelle tirée du Décalogue et non pas des délires messianiques - du bien par le mal - d’un prophète auto proclamé.

Car la dénaturation des valeurs morales fondatrices de notre ordre naturel au nom d’un laïcisme castrateur nous met en position de faiblesse vis à vis de l’Islam qui pour sa part nourrit son code d’honneur tant moralement que politiquement et religieusement. Nous refusons la confrontation qui nous est imposée au nom d’une neutralité et d’une fausse tolérance. Ces vertus érigées en valeurs indépassables volent en éclats face à un adversaire que nous voulons persuader de se dissoudre comme nous avons accepté de le faire et qui pour sa part ne l’entend pas de cette oreille.

Faute de lui opposer notre code d’honneur inspiré de celui de la chevalerie et mis à l’ordre du jour des besoins et des attentes de nos concitoyens nous continuerons de subir les conséquences d’une islamisation rampante. Nous nous persuadons en vain qu’elle n’est pas une attaque ou que notre permissivité massive et hédoniste aura raison de cet intégrisme.

Une anecdote révélatrice illustre mon propos. La maman de la jeune victime montpelliéraine a été très vite et efficacement rappelée à l’ordre par les vigies du code d’honneur coranique. Notre peace and love idéologique ne fait pas le poids.

Quelle peut être notre vision du courage, de la loyauté et de la courtoisie ? Comment leur donner la vigueur et la vitalité nécessaires pour fixer un contenu à ce qui nous différencie de cette population minoritairement fanatisée et majoritairement hypnotisée qui nous méprise et nous rejette? Qui sont nos veuves et nos orphelins dont la défense justifie que nous opposions notre refus déterminé et inébranlable à ceux qui menacent notre intégrité collective? Cette intégrité sans laquelle les personnes individuelles se dissoudront au point de ne plus avoir de raison de vivre?

En clair et pour conclure, ces revendications violentes au nom d’un code d’honneur que nous repoussons à bon droit mais sans efficacité, nous renvoient à la nécessité d’une redéfinition de notre propre code autrement qu’à travers des affirmations sans résonance et dénuées de sens. Au nom de quoi sommes nous prêts à nous sacrifier pour le bienêtre des générations à venir, nous qui sommes les héritiers de Blandine, de Jeanne et de ceux qui au XX siècle ont repoussé ce qui dissolvait et attaquait notre identité ?

Face à des individus agissant comme des élections libres mais au nom de leur appartenance à une communauté dont le code d’honneur est le signe, incapables de réagir collectivement il nous revient d’opposer nos forces individuelles revivifiées dans un code d’honneur révélateur de la persistance de notre communauté de destin qui nous précède et nous survivra.

Code contre code. Honneur contre honneur. Réponse sans concessions au mal par le bien. Telle est l’alternative à laquelle nous poussent les événements sauf à sombrer dans la violence collective.









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