J
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e ne sais pas quel est votre
état d’esprit, mais moi j'en ai assez que l'on me prenne pour un imbécile. J’ignore
si la guerre civile est pour demain[1] mais
je sais que l’on nous impose une politique désossée et déstructurée prônant tout
et son contraire, de manière artificielle, en guise de leurres qui ne sont que
des « attrapes-citoyens ». Ce jeu pervers et malsain me fatigue….
I
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ncohérence et mensonge. Voilà
qu'on nous fait le coup de l'autorité après l'avoir discréditée pendant des
années alors que le pouvoir demeure entre les mains de fonctionnaires idéologisés
qui continuent de rêver du « il est interdit d'interdire » qui les a
bercés dans leur jeunesse. On nous soumet à toutes les exigences de la finance internationale,
l’illustration la plus flagrante en étant fournie par le dernier coup de M.
Mario Draghi la tête de la BCE que l'on nous annonce comme étant la solution
miracle, après nous avoir dit que cette finance-là était notre ennemie. On nous
vend une politique de fermeté sur le plan pénal, de répression sans pitié,
alors qu'en même temps on met en application la loi que le gouvernement a fait
voter sous l'autorité de Mme Taubira qui en est très exactement la négation. On
célèbre la police et en même temps on continue de lui mettre des bâtons dans
les roues dans l'accomplissement de ses missions de sécurité. On nous vante la
liberté d'expression alors qu'en même temps on revendique le droit de faire
fermer leur clapet à tous ceux qui osent défendre ce dont on s'aperçoit
précisément qu'on a le plus urgent besoin. On revendique le droit au blasphème mais on
n'en limite les cibles aux seules religions traditionnelles en refusant de
toucher à toutes ces phobies que nous avons érigées en valeurs de la
république. Notre Président va rendre hommage au défunt roi de cet Etat dont la
politique inspire nos adversaires les plus radicaux !... Comment peut-on s'y
retrouver ? Malgré la prise de conscience du 11 janvier, sous prétexte d'avoir
entendu l'appel de la Nation, nos gouvernants continuent de nous mentir et de
n'en faire qu'à leur tête en nous cachant de surcroit la gravité de la
situation.
V
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ivre ensemble. Aussi face à
tout ce qui nous dépasse et nous échappe, et voulant renoncer à entretenir de
manière inutile des rêves, des illusions, des craintes et des peurs, je me dis
qu'il faut se concentrer sur ce qui est à notre niveau et contribuer à notre
place à tout faire pour recréer du lien, vous savez pour faire ce que dans leur
jargon de technocrates « ils » appellent « le vivre ensemble », sans
être capable de lui donner ni réalité ni contenu. Le lien est conditionné par
la transmission d’un contenu et pas seulement de valeurs éthérées.
E
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ducation en crise. Ils n’ont
compris qu’une chose, la clé est à l'école. Mais leur réflexion s'arrête là.
Une fois de plus le diagnostic est limité au niveau le plus éphémère, le plus
artificiel. Nos gouvernants refusent de se poser les questions importantes. Ils
ne veulent pas avoir à mettre en œuvre des solutions qui froisseraient ou
mécontenteraient leurs amis avec lesquels ils ont pontifié, partagé et diffusé cette
idéologie mortifère dont mai 68 fut l'aboutissement… Cette idéologie dont nos
enfants ont été les cobayes ! Notre État est incapable de s'attaquer aux
racines du mal que nous savons pourtant tous identifier, avec notre bon sens,
tant c'est évident. La raison est très simple ; nos gouvernants sont les
otages de leur idéologie et de ces États dans l'État dont nos ministres ne sont
que les marionnettes. L'exemple du ministère de l'Education Nationale est emblématique,
le mammouth auquel Claude Allègre n'a jamais pu s'attaquer.
T
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ransmettre. La semaine
dernière, j'ai mis en ligne sur ce blog quelques extraits d'un livre que je
vous recommande de lire LES DÉSHÉRITÉS de François-Xavier Bellamy. L'analyse
est implacable. Nous avons tout déconstruit. Les ruines sont sous nos yeux. Ce
sont malheureusement nos enfants. Les apprentissages élémentaires ne sont plus
assurés. Anne Coffinier, directeur général de la FONDATION POUR L'ÉCOLE l'exprime
de manière très synthétique quand on lui demande ce qu'elle pense de la
nouvelle ministre de l'éducation nationale[2] : « Rien, si ce n’est qu’elle incarne à elle
seule la nouvelle mission que se donne l’Education nationale à elle-même à
savoir non plus transmettre des connaissances et une aptitude à raisonner mais
de former la conscience morale et politique des enfants. Je dois dire que je ne
suis pas en accord avec ce glissement de priorité. Je suis plutôt de l’avis de
Jules Ferry qui disait que le champ d’intervention de l’école s’arrêtait là où
la conscience de ne serait-ce qu’un seul père de famille risquait d’être
froissée. Je suppose qu’il doit se retourner dans sa tombe. »
Œ
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uvre. La seule véritable
urgence au-delà de la préservation de notre sécurité personnelle dans un
contexte aussi explosif et délicat, est de participer à l'œuvre de restauration
de l'éducation. Et là, nous pouvons agir. Nous pouvons aider. Nous pouvons
participer. Nous pouvons œuvrer. Chacun à sa place. Chacun avec ses moyens. Je
vous invite à prendre connaissance du travail de cette fondation[3] ;
mais aussi de l'œuvre d'une autre fondation que celle-ci héberge, la fondation
ESPÉRANCE BANLIEUE. Aller visiter leur site[4].
Écoutez l'interview de Mme Anne Coffinier par Jean-Jacques Bourdin[5]. On
peut encore apprendre à lire, à écrire, à compter. On peut encore enseigner
l'histoire et la littérature. On peut restaurer l'autorité du maître dès l'instant
qu'on ne le réduit plus au rang de simple animateur mais qu'on restaure son
prestige et son statut de détenteur du savoir et d'éducateur. Rien n'est
impossible ni irréversible. Là où il y a une volonté il y a un chemin.
S
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’enseigner. Je vais vous
faire une confidence ; depuis que j'ai découvert cette œuvre, je ne cesse d'y
penser. Je connaissais la fondation pour l'école. Je craignais un peu au fond
de moi-même qu'elle ne soit réservée qu'à une minorité confessionnelle
catholique. Grave erreur ! Ces écoles sont ouvertes à tous les milieux. Elles
sont là, et c'est l'urgence, pour retracer les voies de la transmission du
savoir, pour nous redonner les moyens d'apprendre et de mettre en œuvre tous
les principes qui ont été partagés par des gens aussi différents que don Bosco
et les hussards noirs de la république si chers à Charles Péguy, dont une autre
association [6]rappelait
très récemment cette citation : « Quand
une société ne peut pas enseigner c’est que cette société ne peut pas
s’enseigner, c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner
elle-même. » CQFD !!!!!
T
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ransgresser. Refusons tous ces
mots, ces incantations, ces proclamations de valeurs vides de contenu.
Remettons les pieds sur terre. Retrouvons le sens commun. Et donnons-nous en
les moyens sans attendre que cela nous soit apporté par nos politiques, et que
cela tombe du ciel, même si la Providence sera là pour nous aider. C’est
possible et c’est peut-être le plus urgent…. Pour cela il faut transgresser l’ordre établi du système, ce système dont Charlie
est la valeur incantatoire !
[1] http://www.bvoltaire.fr/jeanpierrefabrebernadac/la-guerre-civile-aura-bien-lieu,154285
[2] http://www.breizh-info.com/16730/actualite-societale/education-nationale-jules-ferry-se-retourner-tombe-anne-coffinier-entretien/
[3] http://www.fondationpourlecole.org/fr
[4] http://www.esperancebanlieues.org/fr
[5] http://rmc.bfmtv.com/emission/uniformes-levee-de-drapeau-les-methodes-atypiques-d-une-ecole-de-montfermeil-857736.html
[6] http://www.soseducation.org/fr
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