lundi 9 février 2015

FRONT NATIONAL: LA GRANDE FRACTURE

L’élection partielle de Montbéliard le confirme, le Front National est aux portes du pouvoir.

C
ordon sanitaire. A l’initiative de ceux qui avaient soufflé sur les braises du feu originel dans les années 80, la classe politique tenta d'installer un cordon sanitaire autour de ce parti « extrémiste ». Tous les hommes politiques qui ont tenté à un moment ou un autre d'incarner les valeurs constituant l'essentiel français ont été systématiquement écartés, diabolisés, éliminés comme dans une centrifugeuse. Il en a été ainsi de Philippe de Villiers, Nicolas Dupont Aignan, Christine Boutin, Christian Vanneste, Claude Bompard, Roland Hureaux, j'en oublie de très nombreux, notamment de ces hommes et femmes politiques anonymes qui servent la Nation à tous les niveaux de responsabilité. Et rien n'y fera, la stratégie du centre l'emportera pour cause de « second tour » en vue duquel il n’y a plus qu’une place qui se disputera au centre, la position dite droitière ayant été abandonnée….

P
iège. Le piège se referme. Alors que le cordon est en train de sauter, de voler en éclats, l'UMP et le PS sont condamnés à incarner la même ligne politique, européiste et social-démocrate, contre le Front National, et donc contre les vraies valeurs de la France qu’ils lui ont abandonnées. En marginalisant, ostracisant, excluant tout ce qui caractérisait la France, le PS et l'UMP ont diabolisé la France. Et ils ont offert à un parti populiste, extrémiste, sorte  d’attrape-tout des exclus  et des déçus du système, de s'arroger le droit d'incarner la France et le recours national.

F
racture française. Il s’agit d’une vieille fracture qui n’est pas réduite. La France pétainiste fut diabolisée sur le thème de la révolution nationale et de son désormais fameux TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE. Diabolisation construite sur l’ambiguïté de la défaite face au nazisme, sur des trahisons, des confusions, des lâchetés, sur les affres de l'humiliation provoquée par l'occupation. Le clivage qui plongeait ses racines dans la période de l’entre-deux guerres se situait autour de la question de l'engagement des catholiques en politique, de la politique sociale française, de la question nationale, du rapport à l'Allemagne et au communisme, et pour finir de la politique européenne, ultime invention des stratèges de l’exclusion et de la diabolisation. Les blessures de la guerre de 39-45 ont faussé le débat politique en y ajoutant une dimension idéologique et humanitaire aussi vraie que trompeuse. Défaite en 40, victoire en 44, à cause desquelles nous avons perdu objectivité et lucidité…. Combien de grands français ont été diabolisés pour des raisons aussi vraies que fausses…..L’horreur subie, les blessures et les fractures, ont altéré notre jugement collectif.

D
iscrédit. L’histoire se prolonge. Certes, le débat politique  a-t-il perdu de sa profondeur doctrinale, les idées politiques n’ont plus le même enracinement philosophique et religieux, ni la même structure doctrinale. Mais les termes de l’alternative sont invariables. Les interdits se sont ancrés dans les mentalités et les esprits. Qui trahit ? Qui défend la France ? Qu'est-ce que la France ? Dans l'histoire, devant les peuples ? Comment mener une politique familiale sans être qualifié d'extrémiste ? Comment défendre le travail et une vraie politique sociale sans être accusé de remettre en cause un système soi-disant bienfaisant ? Comment mener une politique nationale sans être immédiatement accusé d’irréalisme, ou encore de racisme et de xénophobie ? Comment mener une politique sécuritaire sans être mis au banc des droits de l'homme ? Comment conduire une politique éducative sans faire des déshérités et des paumés ? On a transformé les défenseurs de la France en ennemis de l'intérieur. Quiconque défend le travail, la famille et la patrie est accusé de fascisme. La France Fille aînée de l’Eglise devant le Monde, ce phare de l’humanité, a été discrédité, mise au ban de l’histoire par ses adversaires idéologiques, avec la complicité passive de son élite politique.

D
ialectique. Surfant sur les ambiguïtés et la confusion de la Libération la dialectique marxiste a envahi tous les esprits politiques, derrière leurs chefs de file trotskistes conduits au pouvoir par l'ancien pétainiste François Mitterrand ; elle est restée maître du jeu politique français. Mai 68 n'a fait que consacrer cette évolution en consacrant des idées néfastes et une caste dont Daniel Cohn-Bendit est une des figures emblématiques. Éric Zemmour a raison dans son analyse des 40 dernières années.

E
sprit « Charlie ». Ce qui vient de se passer avec les événements du 11 janvier dernier se situe dans la droite ligne de cette confusion historique. Le mouvement autour de Charlie Hebdo est idéologique; il relève du spiritisme, comme la dernière conférence de presse de M. François Hollande en a été l'illustration accablante. Les fossoyeurs de la France sont à l'œuvre. Car ce n'est pas faire injure à leur triste mémoire ni à l'horreur de leur mort, que d'affirmer que les dessinateurs de Charlie hebdo ont toujours vomi la France à la seule exception de la liberté d’expression dont ils se sont servis comme d'une sorte de laissez-passer.

A

venture. Si nous continuons ainsi nous finirons par livrer notre pays à une politique aventureuse en privant notre pays du soutien de ses cadres les plus compétents, les plus courageux, les plus audacieux. Ceux-là qui n'auront pas su émerger et survivre, par manque de lucidité idéologique, de courage politique et de capacités stratégiques. Les Français n'acceptent plus cette exclusive qu’ils vivent de plus en plus comme une agression. Sera-ce pour se jeter dans les bras de ceux qu'ils croient être leurs sauveurs et qui pourraient n'être que de nouveaux apprentis sorciers, faute d’avoir ce solide sens de la France et de la politique qui anime tous ceux qui ont été réduits au silence derrière le cordon sanitaire ? Car on ne sauve pas une Nation sans ses cadres et contre son histoire… C'est tout l'enjeu des mois qui viennent !

1 commentaire:

  1. quelle société pleine de contradictions que celle de la France ! qui réagit comme une société sans culture, Sans règles, dans le processus frustration- compensation.Notre éducation nationale est vraiment le champ à cultiver; trouverons nous le Maître des moissons ?

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