Le visage et l'autoritarisme mal camouflé de Manuel Valls m'ont toujours mis mal à
l'aise... A la suite de ses récentes déclarations au sujet des responsables des attentats en France, je suis convaincu que mes intuitions étaient fondées! Manuels Valls qui en janvier 2015 avait évoqué l'apartheid social, ce qui le
plaçait résolument dans la logique du déterminisme social cher à la gauche,
vient d'abandonner cette philosophie politique de manière brutale. Voici sa déclaration:
« Pour
ces ennemis qui s'en prennent à leurs compatriotes, qui déchirent ce contrat
qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille. Car expliquer
c'est déjà un peu excuser »[1].
Elle n'a pas été prononcée au hasard d'une conversation
ou d'une interview, mais dans un discours lors des célébrations du
premier anniversaire du drame de l’Hyper kasher.
Manuel Valls ne se contente pas de refuser d'excuser. Il
refuse que l'on cherche à expliquer. Or, l'explication et sa recherche n'ont
pas pour objet ni pour but d'excuser. Celui qui comprend un acte ne l'excuse
pas ou ne le justifie pas nécessairement.
Et comme Marcel Gauchet[2] le lui a répondu comment
peut-on ne pas chercher à comprendre un phénomène que l'on doit combattre ?
Surtout lorsque l’on a la responsabilité de protéger une population agressée
par celui qu'il faut vaincre et mettre hors d'état de nuire...
N'est-il pas insupportable qu'un homme d'État s'enferme
ainsi publiquement dans une attitude, qui sous prétexte de proclamer sa fermeté, n'est en réalité qu'aveuglement ? Une politique qui se coupe de toute
intelligence de la situation ne peut qu'entraîner ses auteurs dans un engrenage
incontrôlé de la violence et de la guerre.
S'agit-il de machiavélisme? A l'image du général De Gaulle déclarant publiquement à Alger « je vous ai compris » à une
population à laquelle il voulait cacher ses intentions politiques et son projet? Habileté condamnable pour certains, mais compréhensible de la part d'un homme d'État, car il ne doit pas toujours annoncer publiquement ce
vers quoi il se dirige précisément au regard de la raison d'État. Mais ici, il
ne s'agit pas de cacher quoi que ce soit par rapport aux intentions réelles de
la politique de la France ! Nous sommes très loin de Machiavel… Nous ne sommes que dans la gesticulation politicienne!
Notre premier ministre qui fait un virage à droite de
plus, ce en quoi il n'est pas nécessairement condamnable..., s'enferme en
réalité dans le refus de toute compréhension, à l’instar des pires régimes
autoritaires et totalitaires voire du fascisme qu’il dénonce en permanence !...
Comprenne qui pourra ! En réalité, il n'y a rien à comprendre... Ces
déclarations sont le révélateur de l'impuissance, de l'affolement; comme elles sont l’expression
d’une dérive autoritaire que les rictus et les regards de notre premier
ministre trahissaient depuis longtemps.
Ce refus de comprendre n'a au demeurant rien d'étonnant car il était déjà la caractéristique fondamentale d'une politique qui se refuse à identifier l'ennemi qu'elle doit combattre....
Notre "apprenti chef d'État" ne sait plus ce qu'il doit faire, et même ce
qu'il peut faire, pour assurer la sécurité de la population qui lui est confiée.
Il n'est pas étonnant que les Français ne lui fassent plus confiance… Il
faudrait par contre que celui qui apparaissait encore comme étant la caution
d'efficacité du Président de la République, soit très rapidement mis hors
d'état de nous nuire. En tous les cas avant que sa politique, qui ne consiste plus
qu'à réprimer, à frapper, à tuer, et à bombarder - sans chercher à comprendre à commencer par l'islamisme qu'il n'identifie même pas-
ne nous conduise à des catastrophes dont il est vrai que la gauche très souvent
guerrière nous a donné l'habitude dans l'histoire du XXe siècle…
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