Quelles leçons devons-nous
tirer de l’élection à la présidence de la république de Monsieur Emmanuel MACRON?
De nouvelles méthodes électorales.
La politique et les campagnes
électorales sont devenues un marché. Le candidat qui a triomphé a mis en œuvre
des techniques qui relèvent du pur marketing. Il est même allé jusqu’à utiliser,
comme son glorieux prédécesseur Barack Obama, les Big data et les algorithmes
pour identifier les éléments de langage déterminés à partir des Verbatim
récoltés par ses marcheurs. D’où ce discours attrape-tout, parfois
contradictoire mais en réalité ciblé sur différentes « clientèles électorales ».
Nous avons choisi un président parce qu’il a su nous dire ce que nous voulions
entendre…
Le renouvellement de la classe
politique.
Il répond à une attente, un désir,
un besoin des Français. Le président élu nous promet des visages nouveaux à la
tête de l’État comme au sein du Parlement. Avec un bémol, car il y a quand même
beaucoup de recyclage et énormément de marchandages politiciens dans le choix
de ces nouveaux élus… mais, il y a en réalité beaucoup plus grave. Nous sommes
séduits par le choix de personnes issues de la société civile qui n’ont aucune
expérience politique comme si cela était une garantie. Ainsi l’incompétence
serait-elle la garantie du succès sous le seul prétexte que la compétence de
ceux qui nous ont gouvernés ne s’est traduite que par des échecs. Mais ce n’est
pas parce qu’une ou deux générations ont failli que nous devons pour autant
tomber ainsi dans les bras de la crédulité.
Le discrédit des dirigeants actuels
ne suffit pas à justifier ce qui est une véritable folie. Ou alors c’est-à-dire,
et telle est sans doute la réalité…, que nos élus et nos gouvernants ne sont en
réalité appelés qu’à jouer le rôle de potiches parce que le pouvoir est
ailleurs, dans l’administration française et à Bruxelles, où sont hébergés et
choyés nos brillants technocrates…
L’exclusion du Front National.
Le pacte républicain et l’idéologie
du cordon sanitaire permettent encore la marginalisation persistante de la
défense de la Nation et d’un certain nombre de valeurs dites traditionnelles et
leur exclusion des cercles du pouvoir; avec cette caractéristique que
dorénavant ils vont jusqu’à s’appliquer à la politique économique et à la
préconisation de l’abandon de l’euro, quels que soient par ailleurs l’inanité
des arguments qui ont été développés à ce sujet par Marine Le Pen notamment à l’occasion
de son débat de l’entre-deux tours.
L’art de faire du neuf avec de l’ancien.
C’est sans doute le point le
plus révélateur, le plus intéressant et le plus important pour l’avenir. Avec
cette élection nous constatons que la France a porté à sa tête un homme qui a
pour ambition de conduire une politique guidée par des principes qui sont très
exactement l’inverse de ce dont elle a besoin et de ce qu’elle attend.
- Nous ne voulons plus de la politique économique conduite depuis 40 ans eu égard à ses échecs répétés ; or ce sera celle de Monsieur MACRON.
- Nous ne voulons plus de la poursuite de la politique d’immigration conduite depuis 40 ans en raison de ses conséquences ; or ce sera celle de Monsieur MACRON.
- Nous ne voulons pas du communautarisme et de ses conséquences ; or ce sera l’objectif de la politique conduite par Monsieur MACRON.
- Nous sommes attachés à la France, à son identité, à sa culture que nous voulons voir se développer et irradier l’Europe ; or Monsieur MACRON va développer une politique qui a pour objet de dissoudre la nation et ses caractéristiques dans l’ensemble européen.
Emmanuel MACRON est le produit du
système ancien.
Il y a une caractéristique transversale
dans cette dégradation de notre vie individuelle et collective au cœur de la Nation
française. La classe politique qui nous dirige depuis 40 ans parvient à nous
convaincre que ce qui échoue doit malgré
tout être poursuivi …. parce qu’il ne serait pas possible de faire autrement.
Il en va ainsi de l’économie
et de la compétitivité avec la financiarisation de l’économie dont l’explosion est
plus ou moins imminente ; avec la disparition du dieu euro avec lequel
nous avons diabolisé les propositions du Front National.
Il en va de même avec la
politique de l’aide à l’immigration et au développement des communautés
islamisées en France, dont on nous explique que nous devons les accueillir
telles qu’elles sont, en mettant sous l’éteignoir tout ce qui constitue notre
identité propre.
Il en va encore ainsi avec l’Europe
dont on nous a imposé les traités que nous avions refusés et dont on nous explique
malgré les échecs persistants qu’il est de notre intérêt d’en poursuivre la
construction, toujours sur les mêmes bases.
Enfin, s’agissant d’un sujet
sur lequel nos vies personnelles nous conduisent à beaucoup moins de lucidité
et d’objectivité, je veux parler des valeurs familiales et de l’attachement à
la conception traditionnelle de la famille, au rejet du mariage homosexuel, de
l’avortement, du développement de la pornographie etc., on continue de nous
pousser dans la voie d’une déstructuration persistante.
Nos politiques, légitimés
par le rejet et la diabolisation de tout ce qu’incarne si maladroitement le FN –
il faudra s’interroger sur le sabordage auquel nous assistons de la part de JM
LE PEN et de sa fille- nous font adhérer à une politique qui est en
contradiction avec nos intérêts et avec les exigences du bien commun. Et pour
cela, cette classe politique lisse, intelligente, faussement culturée, ne
manque jamais d’arguments comme Emmanuel MACRON en a fait la démonstration à l’occasion
du débat avec Marine Le Pen….
La technique ou le politique.
En réalité, et c’est le fil
conducteur de cette évolution depuis quatre décennies, sous couvert de la technique
qui supplante progressivement la politique, on nous impose la mise en place de super
structures économiques, sociales, politiques, culturelles et spirituelles dont
l’essence est de priver l’individu de ses protections naturelles (la nation,
son identité, sa famille, ses entreprises, son école). C’est une construction
artificielle. Elle procède d’une déstructuration et répond à une exigence du
pouvoir en place ; pour se maintenir, pour exister. Les hommes et femmes politiques
du système ont besoin de nous entretenir dans ce monde artificiel, déstructuré,
technique, nébuleux, mystérieux et éloigné de nos préoccupations immédiates comme
de nos besoins vitaux, tout en nous gavant de consommation, de sexe, d’hédonisme,
d’un humanisme frelaté et d’une générosité suicidaire.
Un pouvoir religieux.
Ce pouvoir a enfin une
nature religieuse. Son laïcisme est religieux. Sa volonté d’imposer des
structures qui empêchent les citoyens de croire et de mettre leur religion en
pratique, est religieuse ; car c’est de cela qu’il s’agit, à l’inverse de
la civilisation chrétienne qui avait pour vocation de permettre aux hommes et
aux femmes de croire ans jamais les y contraindre contrairement à ce qu’on nous
rabâche à loisir. Comment ne pas voir dans le choix du jour du dimanche pour la
passation de pouvoir entre les deux présidents, le signe de cette volonté et de
cette nature profonde ? La première et le seule fois depuis 1906 !
L’élection de notre nouveau
président de la république n’est qu’une étape de plus d’une évolution logique
et cohérente que nous n’enrayerons, Semper idem !, qu’à la seule et unique
condition de nous réaffirmer dans notre identité, dans nos communautés
naturelles et dans les corps intermédiaires dont nous avons perdu la
protection.
Telle est la gageure ! Mais,
elle n’est pas si folle que cela car cette évolution débouchera peut-être plus
vite que nous ne le pensons, sur des crises financières, économiques, sociales
et sécuritaires qui emporteront ce système comme les feuilles dans le vent…
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