dimanche 11 juin 2017

LES RISQUES DE LA MARCHE REPUBLICAINE

La « France en marche » à qui nous nous apprêtons à confier un pouvoir quasi absolu risque de tomber dans trois pièges.

v
olonté de porter à l’Assemblée nationale et au gouvernement des hommes et des femmes provenant de la société civile, qui ne soient pas des professionnels de la politique. La professionnalisation de la politique fut le corollaire de la prise de pouvoir par la technique et de la réduction du débat politique à la question économique. Ce n’est pas pour autant qu’elle fut une réussite… Mais la solution facile et séduisante consistant à renouveler le personnel politique avec une majorité de novices ne peut pas être fructueuse si en même temps le politique ne remet pas la main sur le technique et sur l’économique. Car dans cette hypothèse il ne fait malheureusement guère de doute que les nouveaux élus ne pèseront pas lourd face à une technocratie que le Président MACRON n’a promis ni de renouveler ni de supprimer…

A
mbition affirmée de prendre le train de la mondialisation. Le nouveau pouvoir devra également accompagner la numérisation de notre économie et plus généralement de bien des emplois de la société civile. De l’un comme de l’autre de ces deux mouvements les victimes seront les classes de plus en plus nombreuses de la France d’en bas (confère une fois de plus l’ouvrage de Christophe GUILLY). Le nouveau pouvoir devra impérativement accompagner ces classes de plus en plus nombreuses, faute de quoi celles et ceux qui s’orienteront soit vers les mouvements protestataires de droite, soit vers les mouvements protestataires de gauche, finiront un jour par se rejoindre dans des mouvements qui pourraient bien être de vraies révolutions et non pas une révolution bourgeoise et tranquille telle que nous l’a promise Monsieur le Président MACRON dans son livre de campagne électorale.

I
déologie. Après le progrès, le socialisme, la promesse du bonheur, et bien d’autres billevesées, voici l’idéologie de l’étourdissement par la marche en avant ; marche optimiste, positive qui ne veut voir que son ambition de réussite et oublie que la République ne peut pas être en marche. Elle doit au contraire constituer le cadre de stabilisation dans lequel se développent les progrès des citoyens et leur quête de bonheur individuel et collectif.

R

isques de confiscation définitive du pouvoir par la technocratie, de laisser s’approfondir le fossé de l’exclusion d’une partie de plus en plus importante de la population et enfin d’illusion sur la réalité du pouvoir de cette nouvelle « république en marche » sont autant de pièges tendus à la France, dont force est toutefois de constater qu’elle reste circonspecte face à la « macronmania » des milieux médiatiques et privilégiés de la France d’  « en haut »…. Les prochains mois seront décisifs pour la "marche républicaine"…

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