La « France en marche »
à qui nous nous apprêtons à confier un pouvoir quasi absolu risque de tomber
dans trois pièges.
v
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olonté de porter à l’Assemblée
nationale et au gouvernement des hommes et des femmes provenant de la société
civile, qui ne soient pas des professionnels de la politique. La
professionnalisation de la politique fut le corollaire de la prise de pouvoir par
la technique et de la réduction du débat politique à la question économique. Ce
n’est pas pour autant qu’elle fut une réussite… Mais la solution facile et
séduisante consistant à renouveler le personnel politique avec une majorité de
novices ne peut pas être fructueuse si en même temps le politique ne remet pas
la main sur le technique et sur l’économique. Car dans cette hypothèse il ne
fait malheureusement guère de doute que les nouveaux élus ne pèseront pas lourd
face à une technocratie que le Président MACRON n’a promis ni de renouveler ni
de supprimer…
A
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mbition affirmée de prendre
le train de la mondialisation. Le nouveau pouvoir devra également accompagner
la numérisation de notre économie et plus généralement de bien des emplois de
la société civile. De l’un comme de l’autre de ces deux mouvements les victimes
seront les classes de plus en plus nombreuses de la France d’en bas (confère
une fois de plus l’ouvrage de Christophe GUILLY). Le nouveau pouvoir devra
impérativement accompagner ces classes de plus en plus nombreuses, faute de
quoi celles et ceux qui s’orienteront soit vers les mouvements protestataires
de droite, soit vers les mouvements protestataires de gauche, finiront un jour
par se rejoindre dans des mouvements qui pourraient bien être de vraies
révolutions et non pas une révolution bourgeoise et tranquille telle que nous l’a
promise Monsieur le Président MACRON dans son livre de campagne électorale.
I
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déologie. Après le progrès, le
socialisme, la promesse du bonheur, et bien d’autres billevesées, voici l’idéologie
de l’étourdissement par la marche en avant ; marche optimiste, positive qui ne
veut voir que son ambition de réussite et oublie que la République ne peut pas
être en marche. Elle doit au contraire constituer le cadre de stabilisation
dans lequel se développent les progrès des citoyens et leur quête de bonheur
individuel et collectif.
R
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isques de confiscation
définitive du pouvoir par la technocratie, de laisser s’approfondir le fossé de
l’exclusion d’une partie de plus en plus importante de la population et enfin d’illusion
sur la réalité du pouvoir de cette nouvelle « république en marche » sont
autant de pièges tendus à la France, dont force est toutefois de constater qu’elle
reste circonspecte face à la « macronmania » des milieux médiatiques
et privilégiés de la France d’ « en haut »…. Les prochains mois
seront décisifs pour la "marche républicaine"…
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