Je ne sais quoi penser… du mouvement "ME TO" qui s’organise
autour de la dénonciation du harcèlement sexuel. Qui oserait banaliser,
justifier, ne pas condamner ? Qui peut ne pas s’apitoyer, ne pas compatir ou ne
pas se révolter contre des actes qui touchent à l’intime le plus secret des
personnes et avilissent ce qui peut être le plus beau dans l’amour humain?
Mais, il y a dans cette campagne, une insistance,
une volonté d’obtenir une sorte de repentance de la part des hommes qui me met
mal à l’aise ; il y a un discours sous-jacent qui tend à nous expliquer
que nous allons enfin sortir de l’obscurité et des ténèbres de l’horreur dans
lesquels nous avons été enfouis pendant des siècles, qui me gêne et m’indispose.
Ces manifestations rejoignent en même temps les campagnes orchestrées à l’encontre
de l’Eglise sous prétexte de quelques prêtres pédophiles. C’est le monde
occidental chrétien qui est montré du doigt ; ce modèle soi-disant pudibond,
qui aurait peur de la chaire, et qui perpétuerait les pires horreurs dans l’obscurité
et l’omerta!
Or que faut-il penser de cette époque qui fait
le lit de la prédation sexuelle, en mettant en scène le corps dans sa nudité et
sa provocation, en mettant le sexe en scène dans ses pratiques les plus viles,
et qui génère ainsi naturellement de la frustration chez ceux qui réduits
au rang de spectateurs finissent ainsi par désirer ce qu’on leur montre ?
Qui pousse au crime ? Un modèle social qui
prône la pureté, la maîtrise et la beauté ou celui qui l’a détruit et qui prône
la luxure, l’asservissement au sexe et la laideur ?
Je ne sais quoi penser de cette campagne
qui manie le paradoxe, l’ambiguïté et la
contradiction… Faîtes ce que je dis et
ne faîtes pas ce que je fais…
Je préférerais vraiment que pour dénoncer ces
crimes insupportables, on décide enfin de revenir à l’index qui est une mesure
de salubrité publique !
Cessons de montrer n’importe quoi aux enfants et
aux adultes! Arrêtons de prôner la pornographie et l’érotisme comme de simples
libertés individuelles, banales, acceptables.
J’entends déjà les cris des libéraux à l’encontre
de ce retour à un ordre moral insupportable !
Faut-il préférer le désordre ?
Il paraît que notre si chère liberté s’arrête
là où commence la liberté des autres. Alors, mettons des barrières et admettons
enfin qu’en libérant toutes les forces de la prédation sexuelle, en leur
donnant la possibilité de s’exprimer, de se montrer, de s’exhiber, on porte
atteinte à la liberté de la majorité, à commencer par celle des plus jeunes.
Avons-nous idée des ravages provoqués par des
films pornographiques sur de jeunes esprits ? Avons-nous idée des effets
provoqués par les sollicitations suggestives des publicités dans lesquelles le
corps de la femme est montré comme un objet exclusif de désir?
S’il y a aujourd’hui du harcèlement sexuel, et
il y en a, ce n’est pas uniquement parce que les hommes sont des salauds. Cela
n’est pas franchement nouveau. Par contre, s’il y en a de plus en plus, c’est
parce que nous vivons dans une société délétère et pornographique dans laquelle
on ne cherche à montrer que ce qui est cru, réaliste, sans se poser la question
ni du bien, ni du mal, ni du beau ni du laid.
Cette campagne doit être l’occasion de tirer
la sonnette d’alarme, pour de bon, en vérité ! Refusons de nous laisser fourvoyer
dans une dénonciation moralisante de la seule perversité de la race humaine. Le
mal est malheureusement une tentation pour l’être humain. La vraie question n’est
pas de savoir si nous sommes des pêcheurs, voire de potentiels prédateurs
sexuels, ce qui est la triste vérité, mais de nous interroger sur ce qui pousse
à le devenir…
Une fois de plus Bossuet avait raison
lorsqu'il écrivait "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont
ils chérissent les causes"....
A bon entendeur… je sais finalement quoi penser de "ME TOO". Dieu doit en rire et moi j'ai envie d'en pleurer de honte et de rage....
A bon entendeur… je sais finalement quoi penser de "ME TOO". Dieu doit en rire et moi j'ai envie d'en pleurer de honte et de rage....
Semper idem!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.