dimanche 12 novembre 2017

GRAMMAIRE INCLUSIVE, NOUVELLE SOTTISE DU FEMINISME REVOLUTIONNAIRE!



Scandale ou tempête dans un verre d’eau ? Enfreignant toutes leurs obligations professionnelles, 314 professeurs viennent de s'engager à ne plus faire apprendre la règle grammaticale selon laquelle le masculin l'emporte sur le féminin.

Sous prétexte de défendre la cause de l’égalité ces professeurs prennent le risque d’enseigner une pratique iconoclaste du français à leurs élèves. Cette entreprise révolutionnaire prend scandaleusement nos enfants en otage ; eux qui sont déjà les enfants délaissés de notre république devenue incapable de leur apprendre les rudiments des savoirs rudimentaires. Eliane Viennot qui est un des leaders de cette entreprise, avoue sans fard la véritable intention de la révolution qu’elle mène : « L’objet du langage inclusif est social et non grammatical. Nous souhaitons promouvoir une société plus égalitaire. Cela passe par la langue et par la déconstruction des stéréotypes « genrés » qu’elle véhicule. Cette démarche habite tous mes travaux… ».

La langue, le vocabulaire, la grammaire doivent évoluer. Et ils évoluent constamment. Pour autant évolution n’est pas transformation des règles de manière aussi radicale. Mesure-t-on les conséquences que pourrait avoir l’institutionnalisation de la revendication de nos 314 jusqu’au-boutistes ? D’ici quelques années, nous pratiquerions la grammaire inclusive, le masculin ne l’emporterait plus sur le féminin. Que deviendraient notre langue, notre familiarité et notre lien avec notre littérature ? Car celle-ci n’est pas inclusive … Comment pourrions-nous nous imprégner de ces œuvres qui font notre culture et dont tout un chacun s’accorde à reconnaître qu’elles participent de la formation de chacun de nos êtres ? Car, comme l’Académie française l’a noté, l’écriture inclusive rend impossible toute « intimité avec le patrimoine écrit » : elle organise la rupture de civilisation, elle casse la transmission entre les générations.

Le gouvernement français y est opposé. «Inquiet» des «attaques répétées contre la langue française», le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer estime que «la langue française n’est pas à instrumentaliser pour des combats, aussi légitimes soient-ils».

Dans ce combat qui s’engage certains ont rappelé à bon escient les mots de Camus lorsqu’il parut devant l’Académie Nobel: «  Ma patrie, c’est la langue française ». La langue française est un donné qui préexiste aux Français d’aujourd’hui, non un champ d’expérimentation offert à la Révolution rêvée par certains.

Nous vivons sous les coups de boutoir de revendications révolutionnaires qui utilisent des causes ou des situations d’injustice, à des fins détournées. Il en va ainsi de la revendication d’égalité entre les sexes masculins et féminins. Reste à dire ce qu’est cette Révolution : elle est inclusive, comme la grammaire et l’écriture qu’elle porte. C’est-à-dire qu’elle a pour objectif de lutter contre l’exclusion, contre l’exclusion des étrangers, des homosexuels, etc. ; le phénomène va bien au-delà de la question grammaticale… si ce n’était l’importance essentielle de la langue, cette question prêterait à sourire tant les enjeux dépassent la simple question d’un accord en vue d’un pluriel…

Étendons le champ de notre analyse.

Voilà que maintenant aux élections ordinales professionnelles nous sommes obligés de voter pour des binômes « masculins-féminins » qui restreignent notre libre choix. Vous voulez voter pour l’homme du binôme, vous devez y renoncer à cause de son associé ! Et vice versa ! Rien à voir, me répondra-t-on ! Que nenni ! C’est la même revendication… égalitariste.

Tout doit céder face à la révolution du genre. Car il y a le genre, aussi. Pourquoi le masculin ? Pourquoi le féminin ? Par idéologie, contre la réalité, malgré les évidences, contre la nature, il faut imposer une uniformisation idéologique égalitariste. Et, si l’on s’y oppose, c’est que l’on est contre la cause de la femme, que l’on ne respecte pas ses droits, que l’on est pour la domination de l’homme !

Il y a encore Mademoiselle qui devient Madame, car il ne faut pas faire de distinction entre la femme mariée et celle qui ne l’est pas ! Il est vrai que le mariage n’a plus de sens…

Nous touchons du doigt le moteur de cette revendication : le refus de toute discrimination. Toute discrimination doit être exclue, refusée. La différence est insupportable. Si l’homme et la femme sont égaux, c’est parce qu’ils sont identiques. Parce qu’on les veut identiques, contre la réalité…

Face à cela, la grammaire n’a pas de poids, pas plus que le libre choix lors d’un vote, pas plus que la différence des sexes, pas plus que la morphologie, pas plus que les caractères, pas plus que le mariage !....

J’évoquais la littérature, nous savons déjà que certains de nos chefs-d’œuvre vont devoir soit être mis à l’index, cet index que l’on refuse pour la pornographie… ! Sous prétexte qu’ils sont discriminatoires. La discrimination est beaucoup mieux considérée que la morale, par les idéologues de l’égalité, au risque de devenir elle-même intolérante…

Je ne sais pas si notre ministre parviendra à résister ; déjà, dans son ministère, l’écriture inclusive est à l’honneur, comme au conseil économique et social !… Je crains que l’entreprise ne finisse par aboutir, comme la fausse cause du féminisme a déjà triomphé à d’innombrables reprises depuis le début du XXe siècle ! Comment pourrait-elle ne pas triompher de cette règle linguistique et grammairienne, purement utilitaire, aberrante, sans justification ? À partir du moment où la supériorité d’un sexe sur l’autre peut résulter d’un simple accord, il est évident que l’accord, la grammaire, et l’Académie française qui ne comporte en son sein que des hommes, de surcroît vieux et gâteux, ne pèsent pas lourd dans la balance ! et même le ministre qui mène une politique de droite… rendez-vous compte il est même d’accord avec Alain Finkielkraut !

Mesdames, qu’il me soit permis de vous dire, pour celles d’entre vous qui tiennent à cette énième revendication, ou à toutes celles qui l’ont précédée, ou à la cause féministe, que vous n’avez décidément rien compris !

Loin de moi, l’idée de contester vos qualités intellectuelles l’histoire regorge d’exemples de femmes beaucoup plus intelligentes que les hommes ! Loin de moi l’idée de contester vos qualités morales, Antigone et bien d’autres nous ont montré que vous étiez plus naturellement des héros que les hommes ! Loin de moi l’idée de contester vos vertus, toutes les saintes de l’Eglise Catholique, à commencer par la mère de tous les hommes sans laquelle notre religion n’existerait pas, en ont fait la démonstration ! Loin de moi l’idée de contester que nous autres hommes vous devons, tout parce que si nous étions seuls sur cette terre, la cause de l’humanité serait éteinte depuis bien longtemps !

N’en déplaise aux femmes libérées qui me liront, et me détesteront peut-être ou me voueront aux gémonies, j’en vois déjà certaines que je connais bien, réagissant face à leur écran, je leur confirme qu’il me sera toujours agréable de leur baiser la main pour leur rendre hommage, de les laisser passer devant moi à chaque porte qui se présentera, de leur rendre les honneurs qui leur reviennent en leur qualité de femmes et de mères. Je leur confirme aussi qu’il me sera toujours impossible de concevoir les charmes et la beauté de la vie sans notre complémentarité, notre complicité et notre amour.

Alors, de grâce, réveillez-vous, reprenez-vous, cessez de vous culpabiliser idiotement, sottement! Cessez de vous imaginer que les inévitables inégalités subalternes de la vie puissent venir atteindre ce qui en fait la substance, la grandeur et la beauté !

N’acceptez pas que l’on réduise vos droits à de simples règles castratrices de la réalité qui ne sont en rien représentatives de votre valeur. Vous valez mieux que cela !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.

Retrouvez mes anciens articles sur mon ancien blog