Le Président de la République a été très ferme sur le
racisme. Les paroles sont-elles annonciatrices de la mise en œuvre d’une
politique du bien commun sur la question la plus sensible aujourd’hui en France afin de ne pas entretenir un racisme anti blanc ?
Prenons acte avec satisfaction de son rejet de toute
tentative de réécrire l’histoire ou nos œuvres d’art. Nous verrons si les actes
suivront tant les attaques sont ciglées, dirigées, concertées et déterminées. J’en
doute. J’ai une fois de plus très peur du « en même temps » et de l’ambiguïté
qui lui est consubstantielle.
Pas plus tard qu’hier la porte-parole de son gouvernement
dont on sait qu’elle fait partie de la « garde rapprochée » d’Emmanuel
Macron vient de relancer le débat sur les statistiques ethniques. Et ce ne fut
pas au détour d’une réponse maladroite à une question malicieuse amis dans une
tribune du Monde[1].
Ce n’est pas un hasard… Voilà qui est extrêmement
inquiétant au moment où la rhétorique indigéniste[2] tente de s’imposer
sournoisement sous couvert d’un antiracisme qui est « un racisme déguisé
en humanisme » selon le juste mot de Abnousse Shalmani[3].
Ces statistiques sont précisément la porte ouverte au
communautarisme dont le Président vient de proclamer le rejet officiel.
La statistique ethnique consiste à dénombrer la place des
personnes en fonction de leur race ou de leur couleur de peau alors que le
contraire du racisme, son antidote. Elle prétend faire comme s’il n’y avait pas
de race ou de couleur de peau. Voilà qui n’est pas la voie de l’éradication du
racisme.
La seule proclamation non raciste est celle de Saint Paul :
« Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni
esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en
Jésus-Christ »[4].
La statistique ethnique consiste à construire des ghettos
afin de s’assurer qu’ils ont tous le même poids dans la cité. Elle ne peut que
contribuer à les mettre en concurrence et donc en opposition, à continuer de
les identifier par leur différence !
C’est le piège tendu par ceux qui nous manipulent sur ce
sujet si sensible. Ils ne veulent pas qu’on ignore les origines mais au
contraire ils les soulignent en les catégorisant. Pourquoi ? Mais pour
entretenir la partition, l’exacerber ; pour communautariser !
Il y a une logique dans cette entreprise : entretenir la différenciation
et donc l’opposition, le conflit.
On ne traite pas le mal par le mal ! Sauf lorsqu’on
veut qu’il triomphe…
Eugénie Bastié souligne à juste titre : « Si
les Blancs ne sont pas discriminés, c’est que les Noirs le sont. Pour que ces
derniers ne le soient plus, il faut que les premiers le deviennent. La guerre
des races est un jeu à somme nulle. Elle instaure la concurrence victimaire au
cœur même de la misère, puisqu’un pauvre blanc sera selon ce paradigme un « privilégié
» par rapport à son frère de couleur »[5].
Alain Finkielkraut quant à lui souligne d’où vient la
manipulation à l’œuvre : « Dans la gauche radicale d’aujourd’hui,
la honte d’être blanc a supplanté la mauvaise conscience bourgeoise mais ce
privilège-là colle à la peau »[6].
Dès lors comment ne pas comprendre que ceux qui dénoncent
le racisme, que les indigénistes, et que les communautaristes de tous poils font
le lit du racisme anti blanc ?
L’État ne peut pas rester dans l’ambiguïté sur une
question qui met en cause le pacte social dans ce qu’il a de plus essentiel. Le
Président ne peut s’en tenir à des déclarations. Il faut des actes. La
politique de son gouvernement doit repousser tout ce qui nous conduit au
communautarisme et donc au racisme anti blanc. En prend-elle vraiment le chemin ?
Nous devrons être d’une vigilance et d’une intransigeance
absolues alors que nous allons devoir nous battre pour relever le défi du
redressement économique… Ce n’est pas pour rien que les activistes ont saisi la
première occasion pour s’engouffrer dans la brèche que l’actualité a ouvert.
[1]
https://www.lci.fr/politique/statistiques-ethniques-sibeth-ndiaye-favorable-a-rouvrir-de-maniere-apaisee-le-debat-2156464.html
[2]
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/olivier-babeau-ne-mettons-pas-le-doigt-dans-l-engrenage-fatal-des-comptabilites-raciales-20200612
[3]
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/abnousse-shalmani-le-nouvel-antiracisme-est-un-racisme-deguise-en-humanisme-20200612
[4]
https://saintebible.com/galatians/3-28.htm
[5]
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/eugenie-bastie-pourquoi-le-privilege-blanc-est-une-theorie-deletere-20200603
[6]
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/alain-finkielkraut-la-honte-d-etre-blanc-a-supplante-la-mauvaise-conscience-bourgeoise-20200610
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