Pendant ce Triduum Pascal mon attention ne fut pas retenue par la politique. La résurrection du Dieu fait homme est un événement plus important que l’élection du Président de la République Française. Sortant de mes offices et de mes prières, humblement renouvelé dans une foi que je sais humainement fragile, j’ai constaté avec une certaine consternation que le candidat de la France qui dénonce l’extrémisme de droite, avait été incapable de réunir plus que quelques centaines de personnes pour son grand meeting dans sa ville de cœur à Marseille. Cependant, signe providentiel qui n'a pu vous échapper "Notre Dame de la Garde" était aux premières loges…
Notre homme ne suscite plus aucun enthousiasme.
Voilà qui n’est pas un bon présage.
Notre Dame de la Garde est indétrônable, voilà qui rassure...
J’ignore si les quelques jours qui restent et le débat
qui s’annonce mercredi soir seront de nature à renverser la vapeur des sondages
mais je sais d’avance que si Emmanuel Macron doit être réélu cette élection
marquera notre entrée dans les profondeurs du en même temps, de l’autoritarisme
européiste et de ses diktats.
Sa majorité politique n’en sera pas une. Son dragage des
voies de gauche, sur fond d’écologie ou de réformes sociales, trahit une
volonté d’attraper des voix plutôt que de tracer une voie sereine et exigeante
pour l’avenir du pays et la poursuite de l’intérêt de nos concitoyens. On ne transforme
pas un projet en 15 jours. On ne crée pas une majorité avec un électorat tiraillé
entre son rejet de ce candidat et sa soumission à une police de la pensée, que
l’on oblige à voter malgré tout pour lui à contre-cœur en le terrorisant.
Comment voulez-vous qu’ensuite il gouverne ?
S’agissant de sa concurrente, nous verrons si elle
parviendra à garder son cap - ce dont je commence malheureusement un peu à
douter en voyant ses dernières déclarations – ce cap de la nation retrouvée et
de toutes les réformes exigeantes qu’impose la recherche de la paix à l’extérieur
et la prospérité à l’intérieur. Quelle majorité aura-t-elle de son côté ?
Comment pourra-t-elle gouverner ?
C’est la pagaille. Le général De Gaulle aurait dit c’est
la « chienlit ».
Comme d’habitude, de deux mots il va falloir choisir le
moindre. Pour ma part, mon choix est fait. Quoi qu’il advienne. Il faut
impérativement que le pays tourne le dos à une idéologie qui le tyrannise
depuis un demi-siècle ; E Macron n’étant que son incarnation customisée.
Cela se fera nécessairement dans la douleur. Il ne peut pas en être autrement.
L’élection du Mozart de la finance qui après avoir
déconstruit la France n’arrive même plus à réunir les foules, ne pourrait que
nous enfoncer encore dans les affres de difficultés toujours plus
insurmontables…
Le peuple le boude, le peuple le rejette, le peuple sait
pourquoi. Mais le peuple a peur. Le peuple hésite à choisir le risque, l’exigence
et la difficulté. Le peuple n’ignore rien de la rudesse des temps qui s’annoncent.
Le peuple se doute que le grand virage dont sa France a besoin nécessitera plus
qu’un simple vote même pour une candidate transgressive le 24 avril prochain.
Il sent bien toutefois qu’il s’agit du point de passage obligé dont on tente de
l’éloigner en entretenant ses peurs et en stigmatisant la candidate d’un moment
qui se veut historique.
Alors ? De quoi demain sera-t-il fait ? Nous
devons garder la confiance des vieux soldats à qui « on ne la fait pas »…
En attendant, revenons à l’essentiel : Belles fêtes
de Pâques à vous tous ! NSJC est vraiment ressuscité !
Arrêtons-nous sur cet incroyable événement, à l’origine de l’ère chrétienne ; un événement qui a profondément marqué l’histoire de la France longtemps baignée dans les eaux baptismales de Clovis et de son peuple, comme dans ce mystère intensément vécu de la mort et de la résurrection de Celui qui par l’intermédiaire de ses anges et de la très Sainte Vierge Marie s’est toujours intéressée à sa destinée.
Voilà pourquoi impossible n’est pas français. Voilà pourquoi la résignation ne peut pas être nôtre. Voilà pourquoi nous pouvons être sûrs que d’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre, le 24 avril 2022 ou plus tard…, mais avec notre participation déterminée et active parce que rien ne peut se produire sans notre action, notre Nation retrouvera les chemins de la stabilité et de la prospérité.
Notre destin est entre nos mains sous l’œil vigilant et
attentionné de la divine providence. N’ayons pas peur. Rien ne peut nous
arriver. Tout est à faire ! Donnons-nous-en les moyens en ayant conscience
que ce 24 avril ne sera de toute façon qu’une étape au cœur des vicissitudes de notre humaine condition.
De Pâques au 24 avril, c’est l’octave de Pâques ! De
la Résurrection à la fête de la Miséricorde.
Telle est notre force ! Croyants et incroyants, réunis dans ce qui fait le creuset unique d’une Nation mère des arts et de la
politique. Les premiers donnant leur force et leur confiance aux seconds.
Il nous faudra bien cela pour affronter des lendemains républicains
qui de toute façon ne chanteront pas…
Drôle d’époque, et période difficile à venir…
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