Gilbert K. CHESTERTON aborda la question de l’Islam à une époque où son complice et ami Hilaire BELLOC, s’interrogeant sur un futur réveil qui lui semblait inéluctable, pouvait écrire que la religion du prophète Mahomet connaissait un repli historique. Leurs analyses sans concession, hors de notre temps, et affranchies du terrorisme islamique qui n’avait pas cours, peuvent-elles nous aider à sortir de l’impasse dans laquelle nous nous enfermons de manière inexorable ?
Les influences islamiques en occident sont le thème de l’un
des romans de Gilbert K. CHESTERTON : « l’auberge
volante ». Comme l’écrit Philippe MAXENCE ce fut son « Camp des saints » ! Ce dernier
rapporte que Monica PAPAZU écrivit pour sa part que Gilbert K. CHESTERTON devint « prophète de
l’islamisation de l’Europe ». Je ne sais pas si l’on peut aller jusque-là
tant notre fantasque Gilbert aborde une fois encore plusieurs thèmes dans un
même livre et imagine en priorité une histoire fantastique. Il reste que ce livre fantastique a de quoi nous interpeler.
De quoi retourne-t-il ? Son héros, de retour chez
lui, découvre que les autorités politiques de son pays ont décidé sous
l’influence islamique d’ordonner la fermeture des auberges et des pubs ainsi
que l’interdiction de toute consommation d’alcool. A partir de quoi l’auteur se
livre à son imagination et nous offre des réflexions toujours foudroyantes, brodant
autour de l’idée d’une prédominance islamique dans l’Angleterre victorienne.
Sa cible n’est pas exclusivement l’Islam, loin de là. Il
s’attaque aussi à la démission des élites dans des pages contenant des
portraits et des dialogues truculents truffés d’humour et de dérision. Il
s’interroge sur le libéralisme et à l’abandon de nos traditions nationales.
Ce roman très "chestertonien" rejoint ainsi singulièrement -
prophétiquement écrirait Monica PAPAZU ! - notre problématique
contemporaine alors pourtant qu’elle n’était à l’époque d’aucune actualité.
Comment a-t-il réussi ce tour de force avec les
seules armes de son intelligence et de son bon sens ?
Avant tout me semble-t-il grâce à son excellente
connaissance de l’islam. Une connaissance qui rejoint celle de son ami Hilaire
BELLOC développée dans « les grandes
hérésies » qui nous réouvre l’esprit sur le rôle essentiel joué dans
notre histoire par les hérésies du Christianisme.
En insistant sur le refus de la vie et de ses joies par l’Islam Gilbert K. CHESTERON qui évoque l'exemple de l'alcool dans son roman, met en exergue le fait déterminant de son approche austère de la vie ; au moins de manière formelle puisque nous savons que « par derrière » de façon hypocrite les musulmans autorisent ce que l’Islam refuse officiellement, sans pouvoir toutefois procurer la joie perdue. Tristesse, austérité disais-je.
Quel meilleur exemple
que le vêtement islamique même si Gilbert K. CHESTERTON ne l’évoque pas
directement. Où sont les couleurs, les formes, les tissus, les élégances de la
civilisation chrétienne ? Se cantonner aux critiques du voile ou du
burkini est réducteur, imparfait, insuffisant. Il faut plutôt insister sur la
tristesse des tenues islamiques aux antipodes et en rupture avec nos chatoyantes
élégances. Il est vrai que nous avons quant à nous malheureusement tendance à
troquer l’élégance contre une vulgarité, un laisser-aller et une misère qui du
coup ne permettent et ne justifient plus la comparaison… Voilà qui, au fait, nous
renvoie à l’analyse sans concession de l’attitude des élites dans « l’auberge volante » !
Il faut aller sur ce terrain que nous désertons par lâcheté.
Dépasser la question de l’islamisme, la contourner. Souligner l’erreur
fondamentale de l’Islam sur Dieu comme sur l’homme ; cette erreur dont
tout découle.
Certes cela exige de parler religion, dogmes,
théologie, mais aussi culture ; pourquoi faire l’impasse sur cette aberrante
interdiction de la représentation de Dieu, voire du prophète ? Nous nous interdisons
toute critique au nom du pluralisme religieux et du sacro-saint principe selon
lequel la religion ne serait plus qu’un sentiment au lieu d’être une adhésion
rationnelle en même temps que spirituelle. Gilbert K. CHESTERTON qui « n’a
peur de rien » nous montre à l’inverse que cette discussion éclaire le
sujet et met en lumière les insuffisances de l’Islam, sa nature réductrice,
contraire à la nature, à la vie, à la personne et à sa dignité. Confrontation salvatrice!
Cette analyse est confortée par le fait historique de la
cohabitation entre chrétiens et musulmans lorsque les premiers n’hésitaient pas
à être pleinement eux-mêmes, sans concession mais avec respect et dans le
dialogue ; aspect sur lequel Annie LAURENT déjà citée insiste pour sa part
de manière régulière et insistante ! https://associationclarifier.fr/annie-laurent-lislam-en-verite-entretien-sur-un-livre/
Il est vrai que cela nécessite également de faire valoir
la richesse de la religion catholique et de la civilisation chrétienne, dont
cet Islam est une hérésie en même temps qu’une parodie réductrice et
simplificatrice. Cela ne gênait pas Gilbert K. CHESTERTON !... Il n’était
pas engoncé par une fausse laïcité ou des valeurs républicaines qui trouvent
leurs limites et leurs insuffisances face à ce défi dont nous avons vu qu'il est religieux par
nature.
Quand cesserons-nous d’avoir honte de ce que nous sommes,
d’abandonner le bon terrain, celui où se joue l’affrontement ? Quand
oserons-nous à nouveau parler de ce qui doit faire notre fierté en même temps
que notre force sans aucunement manquer de respect à l’égard des musulmans
?
La fréquentation de Gilbert K. CHESTERTON est de nature à
nous décomplexer et à nous ouvrir les yeux sur des évidences auxquelles il
convient de se référer sans animosité mais avec fermeté, intelligence, culture
et clairvoyance ! Faire valoir les vides, les manques, les insuffisances,
l’intolérance d’une religion qui ne tient que par la soumission….
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