samedi 17 septembre 2022

MON ETE AVEC CHESTERTON (13): L'ISLAM

Gilbert K. CHESTERTON aborda la question de l’Islam à une époque où son complice et ami Hilaire BELLOC, s’interrogeant sur un futur réveil qui lui semblait inéluctable, pouvait écrire que la religion du prophète Mahomet connaissait un repli historique. Leurs analyses sans concession, hors de notre temps, et affranchies du terrorisme islamique qui n’avait pas cours, peuvent-elles nous aider à sortir de l’impasse dans laquelle nous nous enfermons de manière inexorable ?



Les influences islamiques en occident sont le thème de l’un des romans de Gilbert K. CHESTERTON : « l’auberge volante ». Comme l’écrit Philippe MAXENCE ce fut son « Camp des saints » ! Ce dernier rapporte que Monica PAPAZU écrivit pour sa part que Gilbert K. CHESTERTON devint « prophète de l’islamisation de l’Europe ». Je ne sais pas si l’on peut aller jusque-là tant notre fantasque Gilbert aborde une fois encore plusieurs thèmes dans un même livre et imagine en priorité une histoire fantastique. Il reste que ce livre fantastique a de quoi nous interpeler.

De quoi retourne-t-il ? Son héros, de retour chez lui, découvre que les autorités politiques de son pays ont décidé sous l’influence islamique d’ordonner la fermeture des auberges et des pubs ainsi que l’interdiction de toute consommation d’alcool. A partir de quoi l’auteur se livre à son imagination et nous offre des réflexions toujours foudroyantes, brodant autour de l’idée d’une prédominance islamique dans l’Angleterre victorienne.



Sa cible n’est pas exclusivement l’Islam, loin de là. Il s’attaque aussi à la démission des élites dans des pages contenant des portraits et des dialogues truculents truffés d’humour et de dérision. Il s’interroge sur le libéralisme et à l’abandon de nos traditions nationales.

Ce roman très "chestertonien" rejoint ainsi singulièrement - prophétiquement écrirait Monica PAPAZU ! - notre problématique contemporaine alors pourtant qu’elle n’était à l’époque d’aucune actualité.

Comment a-t-il réussi ce tour de force avec les seules armes de son intelligence et de son bon sens ?

Avant tout me semble-t-il grâce à son excellente connaissance de l’islam. Une connaissance qui rejoint celle de son ami Hilaire BELLOC développée dans « les grandes hérésies » qui nous réouvre l’esprit sur le rôle essentiel joué dans notre histoire par les hérésies du Christianisme.


Ils soulignent l’un et l’autre que l’Islam fut à l’origine une hérésie du Christianisme ; rejoignant ainsi les analyses d’Annie LAURENT, grande spécialiste contemporain de l’Islam. Véritable simplification mutilante du Christianisme l’Islam nia principalement le dogme de l’Incarnation et par voie de conséquence celui de la Trinité. Gilbert K. CHESTERTON insista beaucoup sur « 
l’unitarisme islamique ». Il en déduisit à juste titre qu’en ignorant ce point capital « on ne comprend rien à l’Islam ». Il a raison ! Il s’en suit que cette religion ne connait pas l’amour qui à l’inverse est au cœur du catholicisme quant à lui fondé, appuyé, inspiré, nourri par l’amour trinitaire du Dieu père, fils et Esprit Saint. Pas d’amour dans l’Islam, mais la soumission, la tristesse, la violence, l’intolérance, la peur de la vie …Refus de la vie et de ses joies… « En refusant le Dieu trinitaire l’Islam ignore le concept de personne » prolonge Annie LAURENT de son côté dénouant le même fil que Gilbert K. CHESTERTON dont Philippe MAXENCE dit qu’il insiste pour sa part plus sur le déni du libre-arbitre. Oui négation du libre-arbitre qui procède de celle de la nature même de l’homme ; « un antihumanisme ». Tout est lié - refus de la joie, méconnaissance de la notion de personne, rejet du libre-arbitre - dans le prolongement du péché originel de l’hérésie islamique.

En insistant sur le refus de la vie et de ses joies par l’Islam Gilbert K. CHESTERON qui évoque l'exemple de l'alcool dans son roman, met en exergue le fait déterminant de son approche austère de la vie ; au moins de manière formelle puisque nous savons que « par derrière » de façon hypocrite les musulmans autorisent ce que l’Islam refuse officiellement, sans pouvoir toutefois procurer la joie perdue. Tristesse, austérité disais-je. 

Quel meilleur exemple que le vêtement islamique même si Gilbert K. CHESTERTON ne l’évoque pas directement. Où sont les couleurs, les formes, les tissus, les élégances de la civilisation chrétienne ? Se cantonner aux critiques du voile ou du burkini est réducteur, imparfait, insuffisant. Il faut plutôt insister sur la tristesse des tenues islamiques aux antipodes et en rupture avec nos chatoyantes élégances. Il est vrai que nous avons quant à nous malheureusement tendance à troquer l’élégance contre une vulgarité, un laisser-aller et une misère qui du coup ne permettent et ne justifient plus la comparaison… Voilà qui, au fait, nous renvoie à l’analyse sans concession de l’attitude des élites dans « l’auberge volante » !

Il faut aller sur ce terrain que nous désertons par lâcheté. Dépasser la question de l’islamisme, la contourner. Souligner l’erreur fondamentale de l’Islam sur Dieu comme sur l’homme ; cette erreur dont tout découle.

Certes cela exige de parler religion, dogmes, théologie, mais aussi culture ; pourquoi faire l’impasse sur cette aberrante interdiction de la représentation de Dieu, voire du prophète ? Nous nous interdisons toute critique au nom du pluralisme religieux et du sacro-saint principe selon lequel la religion ne serait plus qu’un sentiment au lieu d’être une adhésion rationnelle en même temps que spirituelle. Gilbert K. CHESTERTON qui « n’a peur de rien » nous montre à l’inverse que cette discussion éclaire le sujet et met en lumière les insuffisances de l’Islam, sa nature réductrice, contraire à la nature, à la vie, à la personne et à sa dignité. Confrontation salvatrice!

Cette analyse est confortée par le fait historique de la cohabitation entre chrétiens et musulmans lorsque les premiers n’hésitaient pas à être pleinement eux-mêmes, sans concession mais avec respect et dans le dialogue ; aspect sur lequel Annie LAURENT déjà citée insiste pour sa part de manière régulière et insistante ! https://associationclarifier.fr/annie-laurent-lislam-en-verite-entretien-sur-un-livre/

Il est vrai que cela nécessite également de faire valoir la richesse de la religion catholique et de la civilisation chrétienne, dont cet Islam est une hérésie en même temps qu’une parodie réductrice et simplificatrice. Cela ne gênait pas Gilbert K. CHESTERTON !... Il n’était pas engoncé par une fausse laïcité ou des valeurs républicaines qui trouvent leurs limites et leurs insuffisances face à ce défi dont nous avons vu qu'il est religieux par nature.

Quand cesserons-nous d’avoir honte de ce que nous sommes, d’abandonner le bon terrain, celui où se joue l’affrontement ? Quand oserons-nous à nouveau parler de ce qui doit faire notre fierté en même temps que notre force sans aucunement manquer de respect à l’égard des musulmans ?

La fréquentation de Gilbert K. CHESTERTON est de nature à nous décomplexer et à nous ouvrir les yeux sur des évidences auxquelles il convient de se référer sans animosité mais avec fermeté, intelligence, culture et clairvoyance ! Faire valoir les vides, les manques, les insuffisances, l’intolérance d’une religion qui ne tient que par la soumission….

 

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