Ce soir je vous invite à visionner un topo soutenu hier pour l'Association des amis de la Basilique Notre Dame de la Victoire à Saint-Raphaël en réponse à la question: "Faut-il avoir peur de l'intelligence artificielle?
https://youtu.be/lToM20bcDE0?si=3zDz8zX7qZyPvDmW
A la semaine prochaine!
FAUT-IL
AVOIR PEUR DE L’IA ?
SS Jean Paul
II : « N’ayez pas peur ! » .... L’IA est quand même angoissante...
Alors que faire ?
·
DE
QUOI PARLE-T-ON ?
Ø
Le
terme intelligence artificielle est une escroquerie. Artificielle
oui ; intelligente non !
Ø
Définition : L’IA consiste à faire
exécuter par une machine des opérations que nous faisons avec notre
intelligence. La pensée réduite à un calcul... L’IA est de partout dans nos
vies, dans la reconnaissance de la parole, des visages ou des empreintes
digitales, dans les apprentissages machines, dans l'hypertexte, les moteurs de
recherche, la traduction automatique, les logiciels de recommandation, le Web,
le téléphone portable, la voiture autonome, les drones...
Ø
Inéluctabilité
des découvertes de la science ; celle-ci ne fait jamais marche
arrière. Toutefois comme le souligne Toynbee il n’y a pas de corrélation
entre les progrès technologiques et les progrès de civilisation ;
la régression est même possible si l’homme ne peut collectivement surmonter les
défis intérieurs qui assiègent son âme individuelle et commune.
Ø
La
singularité est-elle un risque ? Elle est ce stade imaginaire
d'évolution où les outils d'intelligence artificielle seraient susceptibles de
se retourner contre l'homme. C’est un faux problème car chacun sait que la
machine n'aura jamais de conscience autonome. Elle n'imagine pas ex nihilo.
Elle n'éprouve pas de sentiments qui n'aient été créés de toute pièce par des
algorithmes. Elle ne s'étonne pas. Elle ne désire pas. Comment penserait-elle à
la manière singulière de l’homme ?
Ø
Loi
de Moore,
toujours ?....
Ø
A
ce jour :
Abandon
du projet de reproduction de l’intelligence humaine. Choix des transformateurs.
(Architectures de réseaux neuronaux inversés) + LLM : ce sont
des statistiques + Datas + stockages + algorithmes.
Rêve
aussi vieux que l’homme : Golem, Pinocchio...
Musk :
Neuralynk
Laurent
Alexandre figure iconique.
Ø
L’IA
= un outil ; métaphore du marteau.
Ø
Les
outils génératifs de langage et d'images s’immiscent dans l'exercice de
nos facultés de création au point que l'on ne sait plus ce qui vient de l'homme
ou de la machine, introduisant ainsi un doute sur l'authenticité, la vérité ou
la fausseté de nombre de messages véhiculés dans les réseaux sociaux et des
médias.
·
AVANTAGES
- BIENFAITS DE L’IA.
Ø
Productivité
et efficacité.
Ø
Gains
de temps. Vrai ? Apparent ?
Ø
Accès
facile à un maximum d'informations.
Ø
Amélioration
des performances. Ex : imagerie et diagnostic en médecine.
Ø
Système
de correction et de vérification.
·
DEFAUTS
ET RISQUES DE L’IA.
Ø Ils sont liés à sa capacité d’entrainement
et donc de création même si on ne peut pas parler d’imagination, ainsi qu’à sa puissance
et sa rapidité.
Ø Monstre écologique : derrière le
nuage il y a d’énormes ordinateurs
Ø Pas de neutralité de la technologie numérique.
L’hyper-hybridation de la technologie numérique (la machine intervient
de manière active). Elle agrège, transforme, multiplie, démultiplie. {Déjà
Lévi-Strauss s'interrogeait au sujet de la cybernétique et de son influence sur
le règne humain dans les années 50}. Nous sommes guidés (ex de Waze). = la fausse
singularité.
Ø Impacte sur le travail de l’homme.
Equilibre ? Substitution ? Remplacement ?
Ø Incapable de faire 2 choses. Paradoxe
de Moravec.
Ø Menteur ... car il ne peut rester
sans réponses. Manipulateur. La réalité virtuelle. Images truquées, des
interviews dans lesquelles on fait dire à un personnage public le contraire de
ce qu'il pense ou de ce qu'il a réellement dit. La science nous avait permis
d’améliorer notre recherche de l’éternelle adéquation entre le réel et l’esprit.
Voici que les outils technologiques nous éloignent et nous séparent du réel.
C'est une révolution aux conséquences à la fois anthropologiques et politiques.
Ø
Rôle
des algorithmes sophistiqués élaborés par leurs développeurs. (Cf
Aurélie Jean)
Ø Elle s’approprie la création du
langage. Danger ? (Cf Eric Sadin).
Ø Caractère gnostique de l’attitude
des magnats de ces évolutions technologiques. Le vieux rêve de l’homme demeure
de se faire dieu. Réparer ce monde imparfait...
Ø Plus prosaïquement : « Nous
avons laissé le génie sortir de la bouteille lorsque nous avons développé les
armes nucléaires », a déclaré Warren Buffet lors de l’assemblée
générale de son fonds. « Avec l’IA, cela y ressemble. L’IA est déjà en
partie sortie de la bouteille. »
Ø Georges Bernanos dans LA FRANCE
CONTRE LES ROBOTS. Le
livre commence en fanfare : « Les régimes jadis opposés par l'idéologie sont
maintenant étroitement unis par la technique. (...) Un monde gagné par la
technique est perdu pour la liberté ». Pourquoi ? Tout simplement parce que
« Le progrès n'est plus dans l'homme, il est dans la technique, dans le
perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour
plus efficace du matériel humain ».
Ø
Ghetto ?
Refus d’utiliser ? Quelle que soit la valeur de ses analyses, le rejet
que prône Eric Sadin est passéiste et rétrograde. On n’arrête pas la science.
Ø
Se
jeter tête baissée dans l’utilisation aveugle ? Non plus. Rien de pire
compte tenu de ce que je viens d’écrire.
Ø
Abandonner ? Non... Donc : Se former.
Comprendre. Pour maîtriser. Décrypter le vrai du faux en réapprenant l’esprit
critique. Il faut se jeter à l’eau en ayant à l’esprit qu’une révolution est en
cours et que le courant risque de nous entrainer très loin… Ne refusons pas ce
qui n’est rendu possible que par une nature dont la Bible nous enseigne qu’elle
nous a été confiée dans toutes ses dimensions.
Ø
Tirer
la leçon de Toynbee : Résoudre les problèmes internes générés par les
progrès externes. Développement du for interne personnel et commun. (Macro vers
micro ; externe vers interne). Solliciter une élite qui ait un haut degré
de maitrise de soi afin de conjurer le déséquilibre produit par l’énergie
créatrice, qui « découvre la direction de l’élan vital »
(Bergson). Où est notre élite ? Qui l’incarne ? Que fait-elle ?
Ø
Primauté
nécessaire de l’intelligence spéculative.
Ø
Privilégier
la qualité à la quantité.
Ø
S’attacher
au langage et à la vraie culture générale centrée su l’être humain dans sa plénitude.
Ø
Garder
la main. On peut débrancher l’IA !
Rabelais
m’inquiète : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Dante m’appelle
à la vigilance au chant 27 de l’Enfer dans lequel le diable dit à l’un des
personnages étonnés par l’ingéniosité dont il fait preuve : « Peut-être ne
pensais-tu pas que j'étais logicien ».
Bernanos
m’humilie : « La plus redoutable des machines est la machine à bourrer
les crânes, à liquéfier les cerveaux » : « Imbéciles ! Vous vous fichez
éperdument de la vie intérieure, mais c'est tout de même en elle et par elle
que se sont transmises jusqu'à nous des valeurs indispensables, sans quoi la
liberté ne serait qu'un mot ». Car « dans la lutte plus ou moins
sournoise contre la vie intérieure la civilisation des machines ne s'inspire,
directement du moins, d'aucun plan idéologique, elle défend son principe
essentiel, qui est celui de la primauté de l'action ».
Pascal me
rassure : « La machine d'arithmétique fait des effets qui approchent
plus de la pensée que tout ce que font les animaux ; mais elle ne fait rien qui
puisse faire dire qu'elle a de la volonté, comme les animaux. ».
Et si tout
cela était l’occasion de retrouver l’essentiel ?
N’ayons
pas peur !
Bonjour et merci pour vos réflexions. Le lien youtube ne fonctionne pas.
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