Ce soir, je prends date. C’est la fin ; c’est le chant du cygne.
L’avènement de François Bayrou est le dernier acte de l’agonie
présidentielle d’Emmanuel Macron.
Notre nouveau premier ministre est l’incarnation de l’illusion macronienne. En 2017, il dut laisser la place à son clone, plus jeune, plus imaginatif, plus talentueux, plus transgressif qui incarnait la chimère après laquelle lui la girouette du centre avait couru depuis 40 ans. 7 ans plus tard la boucle se referme dans la douleur.
Il n’est pas anodin que ce soit François Bayrou qui
finisse aux manettes du Titanic de la république maastrichtienne française.
Il est l’héritier de l’une des plus anciennes familles
politiques du XXe siècle, celle des démocrates-chrétiens eux-mêmes héritiers du
Sillon de Marc Sangnier qui auront longtemps fait illusion ouvrant la voie par
exemple à la JOC.
Cela fait deux siècles que la France est malade de ses
rapports avec le catholicisme. La démocratie chrétienne a incarné l’illusion d’un
impossible syncrétisme, imposée par une laïcité dévoyée qui agonise sous les
coups de l’Islam.
Cela fait 30 ans que s’est greffée l’illusion européiste
qui a précisément été portée par cette classe politique derrière son « saint »
Robert Schumann.
La déroute entamée pendant l’Avent Noël 2024 avec ce
point d’orgue béarnais est l’accouchement d’un processus de délitement dont les
soubresauts se sont échelonnés depuis des décennies selon une courbe
exponentielle.
François Bayrou s’est donc imposé.
Nous avons assisté à la retransmission quasiment en
direct d’une scène qui se déroula samedi matin dans l’éphémère secret des
lambris présidentiels de l’Elysée percé par des médias bénéficiaires de l’active
complicité des fonctionnaires du palais. Au royaume de la transparence tout est
public et scénarisé ! Nous avons ainsi appris que François Bayrou aurait « tordu
le bras du Président » pour obtenir sa nomination à Matignon.
On a l’habitude de voir les fils tuer le père. Ici, dans
une tragédie revisitée, le père tua le fils sous les feux de l’actualité.
Enragé de voir que son héritier politique avait cassé
leur rêve commun, le paysan béarnais fort de sa légitimité historique et
européenne a donc imposé au banquier-joueur du Touquet d’incarner ce qu’il
croit être leur dernière chance de sauver l’acmé centriste du « en même
temps ».
Il y a de l’énergie du désespoir dans la tentative de création de ce dernier avatar
de la recomposition politique ; de quoi rire et pleurer s’il ne s’agissait
pas de destin de la France. La tragédie tourne au vau de ville.
Il reste une inconnue qui intrigue ma curiosité.
La démocratie chrétienne a fait le lit d’un mouvement de libération tous azimuts qui s’est structuré avec de multiples avancées dites sociétales dont on vient encore de découvrir une nouvelle tentative avec l'ouverture de la transition du genre aux mineurs de 16 ans. Ces dernières sont quant à elles le produit d’un
processus de déconstruction des fondements naturels et chrétiens de notre
société auquel le mouvement démocrate-chrétien marqué du sceau de l’ambiguïté a apporté son soutien
parfois volontaire, et parfois involontaire.
Le nouveau Premier ministre est pour sa part contre l'euthanasie, contre le mariage pour tous, a priori également contre la tyrannie du genre. Tout cela ne fait pas bon ménage avec l'état profond identitaire. Combien de temps résistera-t-il à la tyrannie morale du système ? Plus que son prédécesseur ? Je rappelle que Michel Barnier fit immédiatement sa génuflexion devant les autels de l'euthanasie et de l'avortement.
François Bayrou n’a quant à lui pas encore été sommé par Gabriel Attal à l’instar de son prédécesseur. Que fera-t-il à la première sommation ? Le voile tombera très vite ; on peut compter sur les vigies de la laïcité. Cela pourrait troubler ses plans même court-termistes !
Cela étant, que peut faire l'héritier du système quand celui-ci est en crise existentielle ?
C’est fini.
Marine Le Pen a donné les 3 coups du dernier acte de la
pièce burlesque du « macronocentrisme ». Le maître d’école François Bayrou,
qui a la claque facile, va distribuer les places et les rôles, le temps que
tout s’achève. Pas plus…
Auront-ils seulement le choix de la Fin ?
Suicide ou radicalisation ?
Election présidentielle anticipée ?
Nouvelle dissolution ?
Article 16 ?
Soulèvement populaire ?
Peu importe.
La seule chose qui doit nous préoccuper est le jour d’après…
Préparons-nous !
Cela fait 13 ans que je l’écris….
Cela fait bien plus longtemps que d’autres plus avertis et compétents que moi, dont je ne
cesse de m’inspirer l’ont annoncé et prédit.
La France aura besoin de tous ses ouvriers.
Il faudra se battre, au figuré et peut-être au propre… car si
je suis d’accord avec Philippe de Villiers quand il rappelle qu’après le « tout
est perdu » survient le miracle français du « tout est sauf »,
il faut batailler pour cela ; comme Jeanne d’Arc l’a démontré !
Semper idem !
Une « sauce béarnaise » de bien piètre saveur !
RépondreSupprimerÉtat des lieux pertinent Hélas
RépondreSupprimerEn manque de valeur, de personnalité et de courage.
Après des décennies de
démolition
Du grand B
Du grand B
Du
Du
Du g
2027 adviendrait donc plutôt en 2025 ?
RépondreSupprimerLa France a déjà survécu à de plus grands cataclysmes , elle est éternelle, quelles que soient les minables combines de ces véreux politicards