samedi 26 avril 2025

ALLONS AUX SOURCES DES FAITS DE SOCIETE QUI RAVAGENT NOTRE JEUNESSE

 Le drame de Nantes s'inscrit dans une succession inquiétante d'actes de violences insupportables commis par des jeunes dans le milieu scolaire.



Acte d'un déséquilibré ou pas, fait de société ou pas, il doit interpeller les politiques. Ce n'est pas de la récupération que de l'affirmer.

On a recensé en boucle depuis hier les mots du Ministre de l'Intérieur dénonçant le laxisme, la déconstruction de l'ordre, de la société et des hiérarchies et appelant à le reconstruction des familles, de l'école et de la société. Il a raison.

La société structurée autour de ses cellules de base et de son Etat ne joue plus son rôle. C'est un fait.

L'action à mener n'est toutefois pas tant de reconstruire que de faire revivre, de permettre aux familles, aux écoles, aux collèges, aux lycées, aux communes de remplir leurs fonctions.

Prenons l'exemple de la famille. Essentiel.

La famille ne joue plus son rôle stabilisateur, éducatif. 

Pourquoi?

Parce qu'elle n'existe plus. Plus de modèle. Plus de solidité ni de longévité. Elle n'est plus le lieu de l'union, de la naissance, de l'éducation, de l'amour partagé, de l'épanouissement.

Comment cela a-t-il été possible?

Parce que le mariage n'est plus le lien de base solide et pérenne, reconnu par tous. Parce que lorsqu'il est encore contracté il est rompu aussi facilement que l'on se sépare lors que l'on n'est pas marié. Parce qu'il n'est plus le lien à partir duquel les enfants sont conçus et élevés, et qu'il n'offre plus à ces derniers le cadre stable dont ils ont besoin.

De fait, les affaires qui éclatent à répétition surgissent la plupart du temps dans des familles monoparentales, souvent désertées par les pères et démunies sur le plan économique et financier.

Cette détérioration est le résultat d'un lobbying prônant l'amour libéré de contraintes, et la soumission de la structure familiale aux caprices amoureux de ceux qui devraient la faire vivre dans l'harmonie.

Cette tendance a été légitimée dans tous les milieux et dans toutes les couches sociales. Primat de l'individualisme porté par les plus privilégiés…

Le politique a suivi, accompagné et soutenu ce mouvement; facilitant cet élan ainsi que ses effets dévastateurs dorénavant considérés comme inévitables, normaux, banalisés.

Quand nous déciderons-nous à reconnaître cette logique ? Sommes-nous prêts à admettre que cet engrenage est délétère ? Quand serons-nous prêts à admettre que l'intérêt des enfants que nous concevons comme nos projets de vie passe par la pérennisation effective des familles avec son lot d'exigences ? Sommes-nous disposés à entendre que la transmission de la vie nous dépasse et entraîne des contraintes individuelles?

Le politique a une responsabilité écrasante. Il lui revient de poser ce diagnostic et d'avoir le courage de mener une vraie politique familiale. Il doit faire l'inverse de ce qu'il a fait depuis 50 ans.

Il s'agit de mettre de l'ordre dans les priorités, de hiérarchiser les intérêts.

Il s'agit d'aller à l'encontre d'un mouvement culturel qui remonte a minima à Mai 68.

Tout ceci ne sera possible qu'avec de la volonté. La première volonté étant d'imposer un discours de responsabilité dans le domaine de la vie amoureuse et d'aller à l'encontre de cette idée si populaire que l'amour est le lieu du plaisir, de l'épanouissement de soi et qu'il peut être affranchi de toute contrainte.

L'enfant n'est pas un projet de vie parental. Il est un don de la nature à ceux qui s'aiment. Il est un engagement non pas vis à vis de soi-même mais de l'enfant.

Une telle action ne peut pas être menée de manière frontale mais en soutenant la vertu du modèle de manière à faire naître d'autres envies, d'autres besoins, d'autres attentes, d'autres projets.

Il s'agit de faire aimer la famille en la rendant attractive dans sa configuration stable et pérenne.

Ce projet est éminemment social car ce sont les plus modestes qui souffrent le plus de cette dégradation. 

Et, puisque l'on parle d'un renouveau religieux frémissant, observons les statistiques: les familles unies qui traversent la tempête sont plus souvent bâties sur des mariages religieux avec des fratries de plus de un ou deux enfants; même s'il n'est pas question de dire ici que le mariage religieux soit une assurance tous risques ou que la réussite familiale soit réservée aux seuls catholiques!... Mais ça aide…. Ce modèle n'est pas celui de l'hypocrisie comme on l'a trop proclamé pour justifier le laxisme généralisé. Il met l'amour au centre dans sa dimension altruiste, d'ouverture au renouvellement des générations, de transmission.

Alors, à quand?

A quand le courage de la vérité ?

A nous aussi, parmi les plus privilégiés, de montrer la voie en renouant avec d'autres modèles, d'autres exemples, d'autres exaltations!

Il y a urgence.







1 commentaire:

  1. Entièrement d’accord avec ton analyse Bernard, avec un bémol cependant:
    L'enfant « projet de vie parental » ne me semble pas incompatible avec l’amour de ceux dont l’engagement de couple s’appuie sur le désir de transmettre.
    CR

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