Nous venons de vivre, pratiquement en direct, un moment de diplomatie spectaculaire dans le plus grand sanctuaire du monde catholique.
La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, dans la basilique Saint-Pierre, avant les funérailles du pape François, à quelques pas de son cercueil, a surpris et interroge. Mise en scène? Œuvre de l'Esprit saint? Manœuvre des hommes? Stratégie? Relance de la paix?
Mise en scène.
Quinze minutes, deux fauteuils rouges, deux présidents penchés l’un vers
l’autre.
Les images diffusées montrent qu’initialement, trois fauteuils avaient été installés, et trois hommes — Trump, Zelensky, Macron — présents. Mais au moment crucial, seuls deux se sont assis.
Simple désajustement protocolaire ? Ou volonté délibérée de transformer la
scène en un tête-à-tête exclusif, malgré les tentatives de notre « foutriquet
national » de participer ?
Les
observateurs sont peu loquaces, comme si la question dérangeait. Ce qui est
certain, c’est que le président français a dû organiser, quelques heures plus
tard, sa propre mise en scène diplomatique dans les jardins de l’ambassade de
France, pour entretenir le récit de son influence dans la recherche de la paix.
Il reste que même au dernier moment la mise en scène était orchestrée de main de maîtres sans que l'on sache qui tirait toutes les ficelles...
L’œuvre de l'Esprit Saint ou manœuvre des hommes ?
Ce face-à-face inattendu pose une autre question. Comment comprendre
qu’une rencontre aussi délicate ait été possible en ce lieu, à ce moment précis
?
La mort du pape François — dont les positions furent parfois critiques envers Donald Trump — a-t-elle provoqué une forme d’électrochoc diplomatique ?
Le réseau séculaire du Saint-Siège, fort de son histoire et de son expérience comme médiateur des grandes crises, a-t-il discrètement œuvré pour rouvrir un canal de dialogue ?
Ou l’Église a-t-elle été instrumentalisée, malgré elle, par des États cherchant
à utiliser ce moment pour leurs visées stratégiques ?
S'agit-il d'un événement dans lequel le souffle de l'esprit Saint aurait eu sa part d'influence?
La recherche de la paix justifie-t-elle tout ?
Le contraste entre la solennité du lieu, la gravité du moment et les enjeux
géopolitiques est troublant.
Faut-il s’en indigner ? Ou, au contraire, se réjouir que, fût-ce à travers une
part de calcul, de mise en scène, voire de sacrilège, des chemins de dialogue
aient pu ainsi être esquissés ?
Alors qu'il n'y aurait rien de choquant à ce que ces obsèques soient l'occasion de discussions entre personnes à qui la providence permet de se rencontrer, on peut s’étonner que la Curie ait accepté l’instrumentalisation médiatique de cette rencontre, qui aurait pu se tenir dans la discrétion pourtant habituelle de sa part. Mais force est de constater que, pour les acteurs et les organisateurs, la priorité semble avoir été la mise en scène, plus que le fond.
De là à imaginer que les images comptaient davantage que les mots échangés… il
n’y a qu’un pas. A l'évidence elles visaient autant les opinions publiques que
Vladimir Poutine le grand absent, écarté de la scène.
Entre stratégie humaine et souffle divin.
L’histoire de l’Église catholique est jalonnée de médiations silencieuses et de
gestes discrets qui, parfois, ont empêché le pire comme permis le meilleur.
Sous la coupole de Saint-Pierre, où la garde de la foi se mêle parfois au destin du monde, souffle
l’Esprit Saint, inspirateur providentiel du dialogue toujours possible entre les hommes,
y compris lorsque les images paraissent plus importantes que les paroles.
Cette scénographie rappellerait-elle par ailleurs que malgré leurs
efforts, il ne dépend pas toujours des hommes de décider de l’orientation de
l’Histoire, tant les voies de Dieu sont impénétrables.
Espérons,
malgré cette instrumentalisation d’un moment sacré, que sous la nef de
Saint-Pierre, ce jour-là, entre stratégie et mystère, la paix ait pu trouver un souffle nouveau.
Effectivement il est curieux que certaines situations nécessitant un peu de "discrétion diplomatique" soit plutôt génératrices "d'images de com" sur lesquelles on peut se poser des questions... et notre foutriquet koka-ïné n'est pas le dernier...
RépondreSupprimerÇa en dit long sur le peu de considération que les politiques accordent à leurs peuples
RépondreSupprimerSi ,au moins ,ça pouvait empêcher une 3ème guerre mondiale
Le seul sincère semble être Trump !